Un petit roman d’un auteur congolais, professeur de français au au Collège Capitaine Ntchorere de Libreville, Gansa Ndombasi signe ici son premier titre jeunesse.
En Afrique, dans une ville imaginaire le jeune héros Makesa se promène sur le port…

Le roman est une dénonciation du trafic d’enfants qui sont ici utilisés dans l’exploitation du diamant, témoignage de l’esclavage moderne.

Dès le premier chapitre, le lecteur se lève avec Makesa et découvre la réalité d’une famille africaine d’un quartier populaire. Au fil du récit qui conduit le jeune héros vers le port désaffecté suite au recul du commerce du bois, beaucoup de thèmes sont évoqués: pauvreté et mendicité mais aussi quartiers riches, multiplication des sectes religieuses, manque et cherté de l’eau, violence des jeunes désœuvrés en marge de la société… voilà un ensemble de points de départ pour une enquête à proposer à des élèves de cycle 3.

Makesa arrive sur le port pour lui synonyme de calme et de nature, là surprise un bateau est à quai. Que se passe-t-il? Du vieil entrepôt s’échappe des sanglots. Mais le récit de Makesa n’est pas ris au sérieux par les adultes. Que faire? Une situation propice à un débat lors d’une séance d’ECM.
Cependant la fin est peu vraisemblable.

Trop d’allusions aux problèmes de développement en Afrique comme les « éléphants blancs » expression utilisée pour désigner des réalisations inutiles avec un coût de réalisation et d’exploitation ou d’entretien qui caractérisent certains grands projets d’aide au développement : grand pont sur un ruisseau, tronçon d’autoroute non raccordés à un réseau routier précaire, allusions plus destinées à un lecteur adulte.

A trop vouloir dresser un tableau complet des maux dont souffre le continent africain le roman perd en lisibilité pour les jeunes lecteurs.

Dommage!