Les hiéroglyphes, voici un thème qui intrigue et intéresse depuis longtemps les enfants. L’auteur propose une déclinaison en trois thèmes : pharaons et scribes, des signes sacrés et écrire en hiéroglyphes. Il s’agit de la deuxième édition de ce livre précédemment paru en 2004.

Un Castordoc fourni

Pour compléter le tout, une partie jeux, un lexique, un arbre généalogique des principales divinités égyptiennes et une chronologie. Un alphabet hiéroglyphique agrandi en deux double pages.
Onze chapitres sont proposés. L’ouvrage alterne récit et informations. Les enfants soulignent que les photographies et illustrations sont intéressantes. Les pages jeux sont plus développées que dans les autres ouvrages de la collection. C’est autant d’occasions de voir si les leçons ont été bien comprises.

Papyrus et scribes

Quatre chapitres abordent la question des pharaons et des scribes. Le livre décrit le papyrus. Il s’agit d’une plante aux multiples usages, car elle servait pour confectionner des cordes, des paniers mais on pouvait aussi manger la moelle de sa tige. Un petit schéma montre comment on le fabriquait. Un autre chapitre traite de l’école des scribes. On estime à 1 % le nombre d’Egyptiens alphabétisés à l’époque ancienne. Quant à l’ambiance,  » pas de tables dans la classe, pas de chaises, les élèves sont assis par terre en tailleur et écrivent sur leurs genoux ».

Des signes sacrés

Tous les hiéroglyphes ne sont pas aussi beaux. Pour les égyptiens  » toute image est susceptible de s’animer magiquement. C’est la raison pour laquelle les scribes mutilent les hiéroglyphes pouvant présenter un danger ». Il en est ainsi de l’abeille, du serpent ou encore du lion. Pour les Egyptiens le rouge est la couleur du mal. Le mot français Satan serait dérivé du mot Seth. On trouvera page 74 une intéressante lecture d’image autour de la stèle de la princesse Néférètiabèt.

L’apprenti scribe

Dans chaque chapitre, on trouvera une partie « exercices » repérée d’une couleur et du nom de « l’apprenti-scribe ». L’enfant apprendra d’abord à distinguer idéogramme et phonogramme, à repérer le sens de lecture des hiéroglyphes. Ensuite, tout au long des pages, l’enfant pourra ainsi apprendre à écrire son nom et prénom. Il faut souligner une certaine ambition car page 42 l’auteur propose d’aborder par exemple la structure de la phrase. Il y a aussi une double-page sur l’adjectif qualificatif ou encore les pronoms personnels sujets. On trouvera des jeux à la fin du livre avec les réponses page 119 à 121.

Au chapitre dix, l’auteur aborde le fait que les hiéroglyphes tombèrent dans l’oubli. En 391, l’empereur romain Théodose fit fermer tous les temples égyptiens. L’enseignement n’est alors plus assuré et le sens des hiéroglyphes se perd. Au chapitre onze est envisagée la question du mystère enfin résolu des hiéroglyphes autour de l’incontournable pierre de Rosette et de la figure de Champollion.

Au total, voici 128 pages particulièrement fournies. On notera la part des exercices dans cet ouvrage. L’enfant y prend plaisir, et en même temps, cela entrecoupe la lecture. L’ensemble est très agréablement mis en forme.

© Jean-Pierre Costille, avec l’aide de Clara pour les Clionautes.