Janik Coay est une jeune illustratrice rennaise. Graphiste depuis 1999, elle publie son premier album en tant qu’auteure-illustratrice en 2005 chez MeMo, Popov et Samothrace. Que ce soit aux Fourmis Rouges, chez Thierry Magnier, chez MeMo, chez Hélium ou encore chez Sarbacane, Janik Coat diffuse un peu partout son univers très graphique composé d’animaux aux formes rondes et massives, aux couleurs vives.
En 2015, naît aux éditions Sarbacane Romi, un petit rhinocéros orange fluo qui s’adresse aux enfants très jeunes. À la manière d’une mascotte, Romi entraine le lecteur à la découverte de différents espaces à commencer par l’espace littoral. Romi à la plage joue avec les oppositions et les contraires en ayant recours à l’humour. Dans le suivant, paru en 2016, Romi à la maison, le petit rhino se déplace et nous fait visiter toutes les différentes pièces d’une maison aux faux-airs de la villa des Arpel dans Mon oncle de Jacques Tati. La même année, sort Romi dans la nature. Encore une fois, Janik Coat joue avec les oppositions : sable/glace, cactus/champignon, pluie/neige, savane/jungle… Le personnage expérimente de nouvelles situations : canoë/montgolfière, spéléologue/cosmonaute, danger/sécurité… Romi promène sa forme statique de page en page, de décor et décor. L’illustratrice aime à le déguiser, de la tenue d’Adam à celle de Tarzan.
Avec Les Voyages de Romi, le rhinocéros part faire le tour du monde. Grâce à toutes sortes de moyens de transport, il découvre quatorze destinations : Zanzibar à la nage, le Zimbabwe en 4×4, Madagascar en autocar, Vladivostok en train, Acapulco en auto, le lac Titicaca en pirogue, Halifax en ski de fond, Honolulu en surf, Tbilissi en trottinette, Plougoulm en tracteur, Ouarzazate en dromadaire, Qaqortoq en traîneau, Tarascon à pied, Ouagadougou à moto et Tokyo en métro. Chaque planche qui relate le voyage place Romi en tenue du pays, entouré des habitants indigènes au milieu d’un décor dans lequel fourmille une somme de détails propres au pays ou à la ville traversée.
La dernière planche de l’album laisse place à un planisphère sur lequel figure les différentes destinations de Romi, accompagnées d’un dessin iconique, évocateur du lieu.
Cet album très agréable saura ravir les plus jeunes enfants à partir de 3 ans et proposera une bonne entrée sur l’exploration du monde à travers quelques représentations stéréotypées accrocheuses et assez pertinentes.