Rome, Grèce, Gaule ou encore les Amériques : à chaque fois une vingtaine de pages est consacrée à ces entrées géographiques. Un texte d’introduction par continent et des pavés dans chaque double page aident à se repérer. Un glossaire et un index facilitent également la consultation de l’ensemble. Il y a aussi une chronologie avec un certain nombre d’images repères. Le livre promet aussi des compléments sur internet. Signalons qu’il est encore affiché comme nouveauté sur le site de Gallimard, et, à la date de rédaction de ce compte rendu, rien n’était encore disponible. Les autres titres de la collection, plus anciens, bénéficient bien en tout cas de compléments en ligne.
Une mise en pages qui attire l’attention
Celle-ci attire indéniablement l’œil. Elle n’hésite pas à mélanger des images actuelles et des documents anciens. On trouve ainsi par exemple un appareil photo numérique, un escalator ou un téléphone ancien. Le lien n’est pas vraiment le propos, mais l’efficacité visuelle est là. Le livre comprend aussi des pages à prendre dans l’autre sens comme pour l’Egypte, l’armée romaine, ou les Mound Builders, les bâtisseurs de tumulus. On peut souligner que la mise en page donne parfois le tournis car on a du mal à savoir à quelle époque on se situe. Les dieux égyptiens sont présentés sur fond d’une tablette numérique ce qui plait bien aux enfants.
Au programme du collège
On retrouve les classiques du programme avec les Romains et les Grecs, mais on aborde aussi les Gupta qui font l’objet d’un chapitre dans les nouveaux programmes. Le tour d’horizon est forcément bref comme en témoigne la dizaine de lignes consacrée à la guerre de Troie. On pourra déplorer de n’avoir , par exemple, aucune proposition de reconstitution de couleurs de temple grec. On retrouve par contre les penseurs grecs autour des philosophes, dramaturges et autres mathématiciens. Pour les Gupta, l’accent est mis sur le commerce, la médecine ou la poésie. L’auteur rappelle qu’ils savaient effectuer des césariennes et utilisaient plus de 500 plantes médicinales. Pour l’Egypte, on trouve les incontournables avec la crue du Nil, les animaux sacrés ou le papyrus.
A découvrir…
L’encyclopédie peut permettre de découvrir l’empire Maurya où Ashoka se convertit au bouddhisme vers 322 av JC. Mais il respectait les autres religions. Les visuels proposés sont assez impressionnants avec le centre de pèlerinage appelé le stupa de Sanchi. Du côté de l’Asie, on découvrira le Koguryo qui était lui le plus puissant état aux IVe et Vème siècles au niveau de l’actuelle Corée. Une double page sur les Chinois intitulée « une civilisation avancée » met en valeur les objets qu’on leur doit. Le tout est magnifiquement mis en forme avec la boussole, le papier ou encore l’arbalète.
Un tour des Amériques
Le tour d’Amérique est particulièrement réussi et emblématique du livre. Il permet de naviguer entre les Olmèques, les mayas ou les Toltèques. On découvre des images des jardins flottants mais aussi des aspects moins connus comme l’art chavin ou encore la poterie de Tiwanaku absolument magnifique. Les Moche fondèrent le premier grand état d’Amérique du Sud sur la côte nord du Pérou. Les Nazca sont eux célèbres pour des formes creusées et dessinées dans le sol. On aborde aussi les peuples Pueblo qui datent du premier millénaire de notre ère. L’apogée se situe aux XII-XIIIème siècles. L’encyclopédie propose d’en découvrir les principales branches.
Au total, on pourra reprocher la difficulté d’appréhender la globalité d’une civilisation. Mais l’encyclopédie abonde d’informations à picorer; on se repère facilement grâce à l’approche géographique. L’ouvrage est conseillé à partir de 9 ans, mais il nécessitera parfois une lecture en famille car il y a quelques mots pas faciles. L’ouvrage donne envie d’être ouvert grâce à sa mise en pages.
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