Aux candidats malheureux du CAPES d’Histoire Géographie qui ont connu l’ancienne formule du concours, la version bis (CAPES exceptionnel 2013) et maintenant le CAPES rénové (depuis 2014), ces ouvrages sont des incontournables pour se repérer dans les méandres des anciennes et nouvelles moutures de ce concours national. Aux jeunes impétrants qui s’engagent dans la préparation du CAPES, ces ouvrages apporteront de nombreux services.

Pensés et conçus par le staff de préparation aux concours de l’ESPE Paris, ces deux ouvrages balayent l’ensemble des méthodes à acquérir pour réussir le concours. Ils comblent une lacune dans le domaine de l’édition. Le fameux La dissertation de géographie de Vincent Moriniaux publié en 2001 aux éditions du Temps est depuis bien longtemps épuisé et, à ma connaissance, aucun ouvrage ne remplissait de tels services. Car préparer un concours n’est pas, comme le croient de nombreux candidats, une épreuve de bachotage. Il faut travailler, certes, beaucoup mais bien. Pour cela, la partie 1 du T. 1 comme du T. 2 « Préparer les questions au programme » est à lire et à relire : comment aborder une question, comment maîtriser les outils ponctuels d’approfondissement, les programmes, les manuels et la documentation scolaire et globalement comment faire pour se remettre à niveau en géographie (épineuse question taraudant les historiens !).

Puis, les chapitres reprennent les différentes épreuves en partant des textes parus au BO mais aussi en exploitant les lettres de cadrage. Puis, la méthode à appliquer est détaillée : excellente présentation de la composition, mise au point bien utile sur les nouvelles épreuves que sont le commentaire de documents, l’épreuve de mise en situation professionnelle et l’épreuve d’analyse de situation professionnelle. Tout est parfaitement décrit : le temps à consacrer à chaque moment lors de la réalisation des épreuves, le rôle des appariteurs, la visite de la bibliothèque du concours… de quoi rassurer les candidats. Ces chapitres méthodologiques sont ensuite accompagnés de mise en application à partir de sujets corrigés. On regrettera toutefois que la mise en œuvre cartographique de ces exercices soit peu soignée (plus spécifiquement la page 59 du T. 1) et reproduite en noir et blanc alors que le T. 1 comportait un cahier central en couleurs réunissant les documents du commentaire que les candidats doivent réaliser à l’écrit.

« Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine. » disait Montaigne et ce ne sont pas les jurys des concours de l’enseignement qui le contrediront !

Catherine Didier-Fèvre © Les Clionautes