Save me Pythie d’Elsa Brants n’est pas une nouveauté mais une petite pépite dénichée chez un soldeur en Belgique.
Le tome 1, objet de cette petite chronique, est sorti en 2014 chez Kana éditions et il narre la geste d’une jeune femme, Pythie, qui, affublée d’un tel patronyme, ne pouvait qu’entrer au service d’Apollon à Delphes. La jeune femme va être amenée à rejeter violemment le dieu qui la poursuit de ses assiduités. Quasi défiguré par Pythie, le fils de Zeus la maudit et lui donne le don qu’il a déjà offert dans des conditions presque similaires à Cassandre : la mantique. Pythie pourra ainsi prédire l’avenir mais elle ne verra que des catastrophes et ne pourra quasiment pas influer sur le destin des hommes. Reste que Zeus, transformé en poulet, demande à Pythie de veiller sur l’un de ses nombreux enfants, Xanthe, qui rêve de devenir un héros et parcourt ainsi la Grèce en quête d’exploits à accomplir…
Le manga regorge d’humour, du ridicule de Zeus métamorphosé en gallinacée à la poêle siglée « téphalos (en grec) » avec laquelle Héra l’assomme pour éviter qu’il ne remonte sur l’Olympe, en passant par la chimère transformée en animal domestique et par Jocaste devenue une « reine cougar ».
Les références à la culture manga sont également nombreuses à l’instar d’un chevalier du zodiaque qui erre dans les rues son armure sur le dos ou d’une tête de Pikachu dans la litière d’une princesse.
Un excellent manga dont on ne peut que conseiller la lecture et qui pourrait même venir aisément illustrer un cours de Grec ancien.