Voilà une série en pleine renaissance. Après Marée rouge en mer Noire et toujours inspirés du contexte géopolitique contemporain, Les chevaliers du ciel partent cette fois-ci en Extrême-Orient avec une escale russe en hors d’oeuvre pour ce 37è épisode de la série née en 1959 dans les pages de ….Pilote évidemment.

L’épisode russe n’est que le motif du grand voyage vers l’île de Jinian (comprenez Taïwan) menacée d’invasion par le puissant voisin chinois. Situation déjà vue par le passé, le duo est séparé. En effet, (Michel) Tanguy se retrouve malgé lui du côté agresseur et (Ernest) Laverdure côté Jinian à la tête d’un escadron tricolore venu en renfort au nom de l’OTAN.

Formateur de pilotes chinois

Le scénario est vraisemblable et bien articulé à l’épisode précédent au cours duquel Tanguy est fait prisonnier par l’ogre russe. Ajoutez à cela une once de sensualité avec ces hôtesses chinoises qui tentent d’adoucir ou de raccourcir c’est selon le séjour de Tanguy, libéré de Russie contre son engagement à former aux techniques de combat aérien les plus pointues une sélection de pilotes chinois. Trahison s’achève sur une interrogation alors que Tanguy se fait agresser dans son appartement et que Laverdure multiplie alertes et sorties aériennes pour défendre le territoire jinianais. Réponse promise dans Opération aube rouge.

Modernité numérique oblige, exit le trait à l’encre d’Uderzo aux débuts de cette série patrimoniale. Le travail de Philippe, éprouvé en la matière, reste correct mais très lissé. Il ôte la spontanéité propre à cette série et un peu de pâte humaine au récit, aux visages et refroidit quelque peu les paysages célestes. Toutefois, le rendu des combats aériens est impeccable et frise souvent la prouesse.

La présentation de l’éditeur