Des chaussures parfois hors de prix, des jeux vidéos qui se copient les uns les autres et des clips sulfureux : voici quelques ingrédients de la potion « Topo » servie dans ce numéro 34.
Le business des sneakers
Le premier reportage suit un jeune qui spécule sur les sneakers, ces chaussures nées en 1868 et dont le nom vient du verbe to sneak qui signifie se faufiler. L’avènement de la société des loisirs et l’industrialisation des techniques de fabrication ont rendu les sneakers de plus en plus populaires. Le reportage retrace l’évolution de l’image de ces chaussures. Ainsi, dans les années 70, elles deviennent le symbole des artistes de la contre-culture américaine. En 1985, c’est le temps de l’Air Jordan 1 et le début de séries limitées. Aujourd’hui, il existe des sites spécialisés et certaines paires se trouvent à la revente jusqu’à 7 000 dollars la paire. Le Covid n’a pas freiné l’engouement et il existe même des robots informatiques qui s’occupent d’acheter les paires les plus demandées.
Joe, Greta et nous
Le « Tête-à-tête » est consacré à Joe Biden qui a eu le mérite d’éviter un second mandat de Donald Trump, mais qui a aussi déçu beaucoup d’Américains. « Ca tourne pas rond » se demande comment se projeter pour les jeunes générations dans l’avenir alors que les signaux inquiétants se multiplient ? Il est nécessaire d’essayer de remplacer l’éco-anxiété par une confiance retrouvée qui peut être incarnée, par exemple, par Greta Thunberg. « Clair et net » invite à réfléchir sur nos données personnelles en soulignant qu’elles valent de l’or. « Cash sexe » dit tout sur le pénis : sa taille au repos, le fait qu’il n’y a pas de lien entre taille et plaisir ou encore le fait que les érections ne sont pas toujours explicables.
Photo, plagiat et roman
Dans « Sans cliché », Pauline Auzou et Fabien Roché décryptent une photographie de 1972 prise en Afghanistan. Elle montre trois jeunes filles émancipées dans la rue. « Les Maitres du jeu » posent la question du plagiat dans les jeux vidéos. « Fortnite » s’est fait plusieurs fois reprendre pour avoir copié d’autres jeux sans jamais avoir eu de procès au final. Cela s’explique par la particularité des jeux vidéo qui n’est pas considéré comme une oeuvre d’art à part entière. Il est donc difficile de parler de plagiat et donc de le prouver. Chaque élément du jeu est protégé mais pas le gameplay, ce qui se comprend aussi. Patrique cède la place à Monique pour la rubrique sur les classiques. Stephen King est l’objet de ce numéro et notamment son effrayant roman « Carrie ». A sa façon il s’agit d’un roman d’apprentissage.
Vrai ou faux, comment savoir ?
Topo continue de décliner cette question du vrai ou du faux déjà abordée dans d’autres numéros et qui constitue un point central de nos sociétés. Prenant appui sur les rumeurs autour du vaccin, Baptiste Bouthier et Thomas Gosselin donnent sous forme imagée une série de bons conseils et réflexes à avoir. Ainsi, il faut toujours se demander qui parle, d’où, quelle est la source et ne pas hésiter à croiser ces dernières.
D’autres horizons
Vous ne savez peut-être pas ce que sont les bikerni ? Après le reportage d’Alexia Eychenne et Wouzit, plus rien ne vous échappera sur ce phénomène. Il s’agit de jeunes femmes biker en Inde. On s’aperçoit qu’il s’agit bien plus que d’une question de mobilité. C’est aussi une façon d’affirmer une indépendance et une émancipation dans la société indienne. On suit plusieurs jeunes femmes qui témoignent et l’une d’elles révèle qu’elle a du économiser 12 000 euros, soit une fortune, pour pouvoir se payer une moto.
Le métier inattendu est consacré à une dessinatrice d’audience. Noëlle Herrenschmidt doit croquer en quelques secondes une expression lors d’un procès. Présente actuellement lors du procès des attentats du 13 novembre 2015, elle évoque sa façon de travailler, le matériel qu’elle utilise et ses petits trucs. Vous découvrirez ainsi qu’elle ne se déplace jamais à une audience sans un séchoir à cheveux ! Ce métier existe aussi car, depuis une législation de 1952, il a été décidé d’interdire caméras et photographes pour ne pas perturber le déroulement des procès.
Musiques
« Ca part en live » tente de décrypter les recettes pour faire un succès en musique. Un tube, c’est souvent une histoire de professionnels, même si certains exemples résistent à ce modèle. Aux Etats-Unis, les maisons de disques peuvent dépenser plus d’un million de dollars pour faire la promo d’une chanson. On suit quelques auteurs à succès et, si vous voulez vous lancer, sachez qu’il faut que le refrain soit entendu dans les trente premières secondes au risque autrement d’être zappé. Le volume se termine par le deuxième volet sur l’histoire du clip, du milieu des années 80 à Madonna. Le clip de Sabrina « Boys, boys, boys », tourné en quinze minutes dans une piscine, est un des plus grands succès de visionnage. On se rend compte également que provoquer un scandale est un bon moyen de faire parler de soi : ce n’est pas Mylène Farmer ou Madonna qui démentiront ! Interdire un clip, c’est donner envie de le voir. Le clip devient aussi pour les créateurs un lieu d’expérimentation.
Au menu du prochain Topo, un reportage sur les champions du e-sport qui se dopent, sur les plombiers à vélo ou encore une interrogation sur ce que signifie être riche.