Théorie et pratique
L’ouvrage est structuré en trois temps avec d’abord une partie consacrée à comment réaliser une carte mentale et élaborer des séances en prenant appui sur cet outil. On trouve ensuite des exemples de séquences dans les trois niveaux du cycle et enfin une réflexion sur ces outils et « les fonctions cognitives sollicitées par cet outil ». Le livre comprend de très nombreuses illustrations mais surtout des exemples concrets de cartes mentales réalisées par des élèves. Il faut être gré à l’auteure de ne pas avoir uniquement choisi des cartes excellentes, ce qui permet d’alimenter la réflexion. Le livre est complété par un cd-rom qui récapitule les documents présentés tout au long de l’ouvrage. Plusieurs pages de l’ouvrage détaillent d’ailleurs la circulation et le contenu de cet outil complémentaire.
Réaliser des cartes mentales
Cette première partie est composée de quatre chapitres. Le livre part de la base en donnant des conseils pratiques de réalisation. L’auteure indique quelques sites auxquels on pourra ajouter la suite libre framapad qui propose le même type d’outil de réalisation, à la fois très lisible et très facile de prise en main. Elle explique ensuite du point de vue de l’enseignant et des élèves comment se l’approprier. Elle précise ensuite à quels moments utiliser la carte mentale. De façon très claire, Murielle Lauzeille précise que le recours à cet outil est très variable car il peut se faire avant, pendant ou après la leçon. De plus, l’auteure propose une programmation qui va de lire une carte mentale à prendre des notes, le tout de façon très progressive. Le quatrième chapitre envisage les matières et moments qui peuvent se prêter à l’utilisation de cartes mentales.
Des exemples de séquences
Afin de se familiariser concrètement avec la carte mentale, l’auteure propose ensuite six séquences dans des niveaux et matières variés. Chaque séquence est développée sur une dizaine de pages et montre les différentes séances qui la composent. On suit les choses, pas à pas, de façon très claire. On peut signaler la séquence de production écrite en CM1 qui a pour objectif final l’écriture d’un portrait. On voit alors comment la carte mentale est un outil d’aide à la rédaction finale. Si le processus est intéressant, on aurait aimé parfois quelques précisions lorsque l’auteur dit qu’elle corrige telle ou telle carte. Relevons aussi la proposition d’histoire en cycle 3 qui s’adresse à des élèves ayant déjà manipulé des cartes mentales Les exemples portent sur les « grandes découvertes » et sur la première guerre mondiale. Ces exemples sont intéressants car on voit bien différents degrés possibles d’utilisation des cartes mentales. Mireille Lauzeille propose également des séquences en mathématiques et en sciences.
Qu’apportent les cartes mentales ?
Après ces six exemples, l’auteure revient sur les bénéfices que l’on peut attendre des cartes mentales en lien avec les modes d’apprentissage. Cette partie articule théorie et pratique. Elle rappelle d’abord « qu’apprendre à apprendre » est une des clés de la réussite scolaire et que dans cet objectif les cartes mentales peuvent jouer un rôle. Elle précise ensuite quelques éléments essentiels à connaitre sur la mémoire et la façon dont elle fonctionne. Elle poursuit par un chapitre qui mêle théorie et pratique à travers la mémorisation d’une poésie et d’une leçon d’histoire. Elle propose une séquence qui a pour but de « comprendre des documents en histoire » en l’occurrence sur le siècle des Lumières.
C’est donc un ouvrage fortement ancré dans des pratiques de classe qui offre des exemples concrets et illustrés. Pour celles et ceux qui veulent se lancer, c’est un point positif car cela aide indéniablement à la prise en mains. Un outil pratique.
Pour en découvrir quelques pages, c’est ici
© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes