Quoi de mieux que de lire une histoire avant de s’endormir !
Voilà un ouvrage tout trouvé pour les candidats aux concours ! La France en villes, La France des villes est au programme et pourquoi ne pas entrer dans la question par un biais inhabituel ?
Conçu comme un almanach, à la date du jour se trouve une histoire plus ou moins longue qui a comme sujet ou comme décor la ville. Cette démarche est le fait de Muriel Bloch, conteuse, initiatrice de la Société des conteurs urbains, qui a fait le pari d’alimenter notre imaginaire par le biais d’un voyage urbain. « Les villes sont comme les forêts des contes. (…). Les villes nourrissent les contes, mais ils sécrètent aussi des villes imaginées, imaginaires, villes chimères qui, d’est en ouest, orientent ou désorientent. » On a donc ici une anthologie d’histoires écrites par des conteurs sans nom ou des auteurs de renom : Kafka, Brecht, Singer, Cortazar, Salman Rushdie…
A butiner au gré des jours qui passent ou au gré de l’envie, au hasard ou par le biais des entrées thématiques (noms des villes, noms des auteurs…), à moins d’opter pour une lecture « mensuelle ». Les histoires sont plus ou moins courtes et sont organisées de telle manière à ce qu’un fil directeur les relient plus au moins d’une page à l’autre. Alternent ainsi extraits poétiques mais aussi des textes plus comiques ou bien encore d’autres à la morale critiquable (voir l’éloge de la soumission de la femme à son époux dans « Le voyage de la mariée ».). Bien souvent, la ville n’est que le cadre de l’histoire et plus un prétexte qu’autre chose. Malgré tout, la ville peut aussi être le cœur du récit et un personnage à part entière qu’elle soit imaginaire ou pas. Comme le dit le père dans l’histoire « C’est comment la ville du Caire ? » : « Tout compte fait, une jarre ne peut transpirer que ce qu’elle contient à l’intérieur d’elle-même. Il y a sans doute autant de villes du Caire qu’il y a de voyageurs sur terre… ».
© Catherine Didier-Fèvre