Les éditions Milan proposent une collection intitulée « J’explore le monde », à destination des 7-11 ans, pour leur faire découvrir, appréhender des pays. Plusieurs titres sont déjà parus ou à paraître. Direction aujourd’hui le Maroc et le Japon avec comme objectif de découvrir ces pays et leur culture et en 40 pages !
Que trouve-t-on dans cette exploration des pays ?
L’ouvrage commence par un planisphère qui permet tout de suite de repérer où se situe le pays concerné. Le sommaire comprend aussi des expressions dans les deux langues comme une première approche. L’ouvrage comprend également des mots-clés et des petites pastilles qui apportent de l’information. Un glossaire récapitule à la fin du livre les mots rencontrés tout au long des pages. Un petit patchwork de photos conclut l’ensemble, avec un numéro repère pour retrouver page suivante de quoi il s’agit. Un calque, un peu à l’ancienne, permet de superposer des informations sur le pays et d’en connaître les principaux éléments de relief et d’organisation : le Rif, l’Atlas pour le Maroc ou le Fuji et les îles pour le Japon. L’entrée dans le livre se fait par le biais de deux enfants qui guident le lecteur. Les entrées choisies permettent à l’enfant de se sentir impliqué car l’angle global est de s’intéresser à la vie quotidienne et par exemple à l’école.
En route pour l’école
Dans les ouvrages, les auteurs proposent notamment à l’enfant de se situer pour savoir dans quelle classe il serait en fonction de son âge. Les livres déroulent aussi une journée type de classe : c’est classique, mais efficace. Du vocabulaire nouveau est introduit et permet d’en savoir un peu plus sur le quotidien des petits Japonais ou Marocains. Ainsi, pour le Japon, est évoqué le bento, ce panier-repas traditionnel. La collection décrit les situations telles qu’elles sont et souligne par exemple qu’au Maroc presque un adulte sur deux ne sait ni lire ni écrire.
Sport, fêtes et jeux
Les livres passent en revue quelques sports populaires selon les pays, et celui consacré au Japon évoque évidemment le sumo. Il n’oublie pas de souligner combien le base-ball est aussi populaire. Il permet aussi de se familiariser avec le pachinko, ou plus connu évidemment les mangas. Il y a donc un souci réel d’introduire du vocabulaire sans que cela soit artificiel. Pour le Maroc, le livre évoque le succès du jeu de cartes la ronda, sorte de belote locale en termes de passion et, sans grande surprise, réserve une large place au football. On apprendra peut-être en revanche que le championnat s’appelle la botola.
A table !
Quelques images invitent le lecteur à découvrir la table des pays. On n’oublie pas un petit mode d’emploi pour les baguettes pour le Japon. Ensuite, au menu, poisson cru, thé ou encore riz. Il y a même des recettes dans les deux langues. Pour le Maroc, le passage est particulièrement appétissant avec notamment les pâtisseries marocaines. On a droit évidemment au célébrissime couscous, mais, même sur du très connu, le livre ajoute l’iben, c’est-à-dire un lait fermenté servi pour l’accompagner. On n’oublie pas non plus de souligner le moment de partage que représente le repas.
Le poids des traditions
Par petites touches, le livre arrive à dépasser le catalogue attendu sur le pays et permet de découvrir les particularités de chacun. Ainsi, une petite pastille revient sur les façons de se comporter au Japon : jamais d’embrassade sur les joues en public ce qui désarçonne souvent les Français. De même que le comble du raffinement est de mettre sa main devant sa bouche lorsque l’on rit. Côté tradition marocaine, l’enfant peut découvrir la fête des roses ou le henné. Au passage, un encart apprend comment fonctionne le calendrier hégirien. A un autre endroit, le livre propose un dispositif avec un dialogue dans les deux langues. Il faut se rendre à la fin de l’ouvrage pour en connaître la traduction.
En à peine 40 pages à chaque fois, cette collection, ou du moins les deux livres lus, réussissent à dire beaucoup sur les pays. On y retrouve les éléments attendus, mais on ne se limite pas à cela. Par une approche liée au quotidien, et par le souci de donner à lire ou à entendre les langues de chaque pays, ces deux ouvrages se révèlent être plus que de simples cartes postales. Ils ouvrent l’enfant à d’autres pays certes, mais, au-delà, à d’autres cultures. Une façon réussie de faire de l’enfant un futur citoyen du monde.
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