Les quatre héros à la pièce magique sont de retour.
Leur nouvelle aventure débute par un cours d’histoire présentant le « tyran » Caracalla avec qui « le sang coule de nouveau dans les appartements impériaux ». Ce règne de « terreur » débute par l’assassinat de Geta dans la présente bande dessinée. Après que leur professeur d’histoire ait évoqué l’origine du surnom de l’imperator et les thermes qu’il a fait construire, les quatre adolescents partent à la rencontre du splendide édifice en touchant tous les quatre la monnaie d’Auguste (qui les propulse dans le temps), d’abord sur le chantier des bains, ensuite, leur réalisation achevée, à l’intérieur.
Un bon cours d’histoire s’accompagnant toujours d’une excursion pédagogique, c’est à l’occasion d’une sortie scolaire à La Turbie que deux des héros, Agathe et Blaise, replongent dans le temps et se retrouvent face au fils de Septime Sévère. Ils découvrent alors le noir dessein de l’empereur de devenir l’égal d’un demi-dieu capable d’éclipser le souvenir d’Alexandre le Grand en s’emparant des phiales magiques d’Hercule…
On regrettera que, dans une attitude quelque peu surannée, le professeur d’histoire, faisant lui aussi le voyage dans le passé, ait décidé d’autorité que les deux jeunes héroïnes n’aient pas à participer au deuxième volet de l’aventure (on fera remarquer à ce même personnage que l’on ne dit pas « la » tria nomina mais « les » tria nomina, p.31) qui les conduit cette fois vers l’empereur Hadrien.
Ceci étant, Le camp du légionnaire est une œuvre de fiction plutôt agréable à lire, servi par un dessin de qualité.
Il donnera probablement l’envie aux lecteurs les plus jeunes de se plonger dans l’univers fascinant de la civilisation romaine.
Grégoire Masson