Le premier défi est celui de l’échec en lecture, et en particulier les difficultés de compréhension de l’écrit
L’auteur Abou Fofana est docteur en sciences du langage de l’université de Provence et enseignant chercheur à l’école normale supérieure d’Abidjan
Phénomène des grands groupes statut de la langue et enseignement du français.
Après une définition du concept de grand groupe, l’auteur rappelle dans un historique rapide l’enseignement mutuel et la réalité des classes pléthoriques liées à la situation démographique des pays jeunes comme en Afrique de l’Ouest
Quelques réflexions générales sur la pédagogie des grands groupes mettent l’accent sur la nécessité de la différenciation.
Suit une description de la situation linguistique et de l’enseignement du français en Côte d’Ivoire. L’auteur dresse un portrait linguistique du pays entre langues locales, français populaire « nouchi » et langue officielle qui est la langue d’enseignement quelque soit la langue parlée par le jeune élève.
Les nouvelles orientations du curriculum mettent l’accent sur ce que l’élève doit maîtriser et non sur ce que le maître doit enseigner et l’objectif prioritaire est de mesurer les acquis dans des situations de la vie courante.
Une réflexion qui n’est pas sans intérêt pour le lecteur français.
Ce sont ensuite quelques réflexions sur la difficulté à mettre en œuvre une alphabétisation en langues locales ainsi que sur les origines et les réalités actuelles du français populaire qui sont abordées. Réflexions qui ne diffèrent guère de toute activité d’enseignement.
Ce chapitre reprend les fondements de l’apprentissage du français en Côte d’Ivoire, les difficultés rencontrées pour de jeunes élèves mis à la fois en contact avec une nouvelle langue et un nouveau milieu : l’école. Il est complété de quelques bases de FLE enseignement du français langue étrangère.
L’interaction des apprentissages en classe de français langue seconde en Côte d’Ivoire
Cette seconde partie commence par quelques points théoriques sur l’interaction en matière d’apprentissage et notamment un rappel des travaux de Vygotski ou Palo Alto. Sont ensuite évoquées les méthodes d’enseignement aux époques coloniale et post-coloniale, les réussites et échecs du programme d’enseignement télévisuel puis l’ère de la pédagogie par objectifs avant de présenter l’approche actuelle par compétences.
Le chapitre quatre est consacré plus spécifiquement à l’apprentissage dans les classes à effectif pléthorique en détaillant la phase de préparation de l’enseignant, le temps de la leçon et difficultés inhérentes à la situation : comment donner la parole aux élèves quand l’effectif dépasse les 45 et la phase de bilan régulation à l’issue de l’activité conduite en classe, l’évaluation.
Les techniques d’enseignement propres à ces classes ne diffèrent guère de toute activité d’enseignement tout en mettant en valeur l’entraide entre élèves : recours au tutorat avec un exemple en lecture au CP et le tutorat CM- CP.
Plus original est le paragraphe consacré au recours à la tradition orale africaine pour enseigner une langue dans un grand groupe et le jeu de rôle mêlant français ou anglais et langue locale.
L’interaction dans les classes à effectif pléthoriques
On lira ici la description d’une expérimentation : méthode de l’enquête, déroulement en Côte d’Ivoire durant une période troublée entre Nord et Sud du pays, description des séances de langage objets de la recherche.
Cette recherche met en évidence les techniques utiles à la mise en activité des élèves et les stratégies de régulation de l’enseignant en particulier la gestion de l’erreur.
Bien qu’étant consacré à la situation d’apprentissage dans les classes à lourd effectif de la Côte d’Ivoire les axes de réflexion dégagés interrogent chaque pratique enseignante quelque soit la matière et le pays.