En l’Afrique de l’Ouest, la pêche artisanale est considérée comme un secteur économique important. Les études sur les pêches côtières traditionnelles et les pêches continentales sont récentes. Dans les années 1980 et 1990, elles ont montré que ces pêches un rôle majeur, à la fois économique, social et culturel.

Cet atlas a été réalisé dans le cadre du Plan d’aménagement concerté des pêches et de l’aquaculture adopté par l’UEMOA en 2007. Il est l’œuvre d’un consortium d’institutions : Oceanic Développement, Agrocampus Ouest et IRD.

La démarche est décrite en introduction.

Cet atlas est une publication uniquement numérique. Les textes, cartes et tableaux statistiques sont illustrés de nombreuses photographies très parlantes.

Les pêcheurs artisans continentaux et maritimes

Les pêcheurs artisans continentaux et maritimes sont majoritairement des Béninois et des Maliens pour la pêche continentale et des Sénégalais pour la pêche maritime.

Carte de répartition de la population de pêcheurs artisans dans les huit pays de l’UEMOA (p.21)

Pierre Morand et Pierre Chavance montrent les conditions de vie des familles de pêcheurs : meilleure qualité de l’habitat, de l’accès à l’eau, à l’électricité, de l’accès aux services collectif et notamment d’éducation en région côtière.

L’activité de pêche artisanale continentale

Ce deuxième chapitre montre d’abord que, sur les 130 000 embarcations estimées dans les huit pays, 76 % se trouvent au Mali et au Bénin.

L’étude décrit les modes de pêche : filets (carte et statistiques p. 35), pirogues, poissons péchés : tilapias, silures et capitaines. La faible valorisation des produits, par fumage, est un frein au développement de cette pêche.

L’activité de pêche artisanale maritime

Cette activité concerne deux pays de la côte atlantique : Sénégal, Guinée-Bissau et trois pays dans le golfe de Guinée :Côte d’Ivoire, Togo et Bénin.

Les pêcheurs, environ 100 000, disposent de 450 sites de débarquement. Sur les 18 000 pirogues qui pratiquent cette pêche 72 % sont sénégalaises (carte du parc piroguier par pays côtiers de l’UEMOA, types d’embarcations, taux de motorisation et puissance des moteurs installés, p. 51).

Site de débarquement de M’bour, Sénégal. Photo p. 49
Site de débarquement de M’bour, Sénégal. Photo p. 49

 

L’enquête porte sur les modes de pêche : filets, piroguesPirogue monoxyle en construction à M’bour sur cliophoto, saisonnalité de l’activité, dépenses en carburant.

La valorisation des produits se fait principalement en frais, La transformation existe surtout au Sénégal et en Côte d’Ivoire. La filière du frais au Sénégal est largement tournée vers l’exportation.

Le chapitre aborde enfin les problèmes liés aux conflits et à la gestion de la pêche maritime : les dégradations de l’environnement : érosion côtière (photographies p. 78,80), les coupes de mangrove et la pollution.

Activité à risque, la pêche gagne en sécurité grâce à la généralisation du téléphone portable, des gilets de sauvetage et autres équipements (boîtes à pharmacie, GPS, feux de signalisation, etc.).

Synthèse

Diégane Ndong s’associe à Pierre Morand et Pierre Chavance pour une synthèse qui dresse différentes comparaisons, d’abord entre les huit pays, puis entre pêches maritime et continentale. Ils montrent le rôle, variable selon les pays, de la pêche dans la sécurité alimentaire.

Des fiches pays

Rédigées par des chercheurs locaux, elles complètent l’atlas : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo.

Cette étude confirme la place de la pêche artisanale dans l’économie des pays de l’Afrique de l’Ouest, importance réaffirmée lors du colloque de Lomé en 2016.