Injustice et xénophobie dans le Brésil des années 50. Injustice avec les briseurs de grèves à l’endroit de petits cheminots démunis de Sao Paulo. Xénophobie dirigée contre des Italiens qui ont combattu l’hydre fasciste sur le Vieux continent.
Au terme de cette lecture, un sentiment surprenant émerge, car le Brésil narré ici est étonnamment blanc (hormis les joueurs de la Seleçao), et ce, tout au long de la BD. Ce Brésil est mis en scène grâce au dessin réaliste, tout en clarté et en simplicité du jeune illustrateur brésilien Anthony Mazza, comme pour mieux retranscrire la vie de ce foyer ordinaire dont le père disparaît injustement, laissant deux enfants seuls.
Ligne claire et rétro
L’intrigue signée de l’Italien Andrea Campanella n’est pas très haletante, oscillant entre mélodrame et chronique sociale, mais s’avère fluide, et son texte assez minimaliste laisse s’exprimer et respirer les cases aux tons discrets et rétros de Mazza.
Notons aussi qu’avec Les intrépides (Senza Paura en VO), l’éditeur nantais Ici même poursuit la traduction des livres de la maison transalpine Oblomov. Enfin, une autre BD signée du même tandem devrait être prochainement publiée.
La présentation de l’éditeur :