Dans la collection désormais bien connue des petits atlas des éditions autrement ce volume consacré à l’histoire de l’Afrique est organisé en cinq périodes chronologiques : une Afrique ancienne du berceau de l’humanité à la fin du XVe siècle, l’ère moderne entre royaumes africains et traite coloniale, deux parties pour le XIXe siècle entre Afrique souveraine et Colonisation et enfin de 1960 à nos jours.
On connaît la formule à la fois concise et bien documentée, à chaque thème sa double-page : un texte qui fait le point, une ou plusieurs cartes complétées éventuellement d’un graphique, d’une frise chronologique ou d’une photographie.
On retiendra tout particulièrement : une préhistoire d’innovations économiques et culturelles (p. 12-13) qui met en lumière le travail des métaux, le pastoralisme et la complexité linguistique ; l’Éthiopie médiévale (p;24-25) entre christianisme, islam et paganisme ; la présentation du comptoir portugais d’Elmina à partir du XVe siècle (p. 36-37).
Pour la troisième partie la situation au moment de l’abolition de la traite peut être mise en relation avec le récent ouvrage de Catherine Coquery-Vidrovitch et Éric Mesnard, Être esclave. Afrique-Amérique. XVe-XIXe siècle aux éditions La Découverte. Les conséquences des abolitions apparaissent tant à l’échelle continentale : Les reconversions économiques africaines montrent une Afrique dynamique à la vielle de la colonisation qu’à l’échelle locale : en particulier le royaume de Buganda (p. 50-51) ou le califat de Sokoto (p. 54-55).
Les deux dernières parties abordent des aspects mieux connus, on retiendra les révoltes anticoloniales et émergence des nationalismes (p. 70-71), les politiques sanitaires en Afrique depuis les indépendances (p. 76-77), les migrations internes et externes à l’Afrique (p. 88-89)
Les défis annoncés en introduction : hétérogénéité de la documentation, extrême diversité et risque de traiter de l’Afrique comme un tout ont été relevés puisqu’on a à la fois des thématiques présentées à l’échelle du continent et des exemples précis choisis pour leur complexité. Une lecture passionnante qui montre des entités africaines ayant leur propre dynamique.
Un petit ouvrage, 96 pages, mais incontournable dans la bibliothèque d’un enseignant, d’un collège, d’un lycée.