Alléché par le communiqué de presse présentant une image de Paris avec deux tour Eiffel, j’ai souhaité voir ce qui se cachait derrière cette fresque uchronique dépeinte par les crayons de Tardi.

L’histoire est celle d’un inventeur qui, dans le Paris de 1870, cherche à fabriquer un sérum d’invulnérabilité pour l’administrer aux soldats mais, se trompant de formule, donne, à la place, accidentellement la parole à des varans testeurs qui s’enfuient après l’explosion du laboratoire. S’ensuit un changement du cours de l’Histoire car les instigateurs du sérum sont tués et le pays stagne à l’époque de la vapeur et de l’Empire qui cherche à réquisitionner d’autres scientifiques ayant survécu. C’est dans ce monde étrange qu’une jeune fille, Avril, part à la recherche de ses parents, scientifiques disparus, en compagnie de Darwin, son chat parlant et de Julius, un jeune gredin des rues.

Si l’idée de l’uchronie n’est pas mauvaise pour faire réagir le lecteur sur le fait que l’Histoire aurait pu prendre un autre chemin, la trame du récit ici conté apparaît assez alambiquée, les personnages nombreux et les aventures vécues un peu trop rocambolesques.

A l’exception de ces deux Tour Eiffel (dont la présence n’est pas expliquée au lecteur) et d’une gigantesque statue de Napoléon dominant Montmartre (que l’on saisit mieux), il n’y a pas vraiment d’autres éléments paysagers qui permettent d’effectuer une comparaison avec l’existant, l’action se poursuivant dans des jungles souterraines totalement imaginaires.

A prendre dans une optique purement science-fiction peut-être mais sans doute trop complexe pour étudier la ville et la vie parisienne dans le cadre d’une étude historique. Subsistent les illustrations, assez attirantes.