Ce carnet de voyage de l’autrice-illustratrice Sonia Privat rend compte, non sans humour, d’un périple à travers le Sénégal vers la verte Casamance.
C’est une découverte pleine de rencontres, de lieux plutôt touristiques, même si la fréquentation a beaucoup baissé depuis la Covid. Le récit est, sans le vouloir tout à fait, un peu une description ethnographique. Les peintures, croquis et photographies rendent bien l’ambiance végétale comme humaine de ce voyage en sept places
C’est ainsi qu’on nomme ces taxis, de vieilles automobiles, ici une Peugeot 505, maintes fois réparées qui servent de taxis collectif au long cours entre Dakar et les provinces plus ou moins lointaines.
L’autrice nous incite à la suivre sur cette route sinueuse de rencontres avec de vieux amis en villages qui la conduit vers le Sud en passant par le Parc du Niokolo Koba.
Trop pressée de rejoindre la Basse Casamance, on ne verra pas les forêts de l’intérieur, les villages rizicoles vers Bignona. L’autrice nous fait visiter les lieux incontournables : Oussouye et son roi, Mlomp et la case à impluvium qui rappelle la présence, encore bien réelle, de l’animisme. Un passage vers Carabane amène à la côte Diembering, Cap Skirring où, fuyant le tourisme sexuel l’autrice préfère le port de pêche. Kabrousse permet d’évoquer une figure incontournable de l’histoire de la résistance casamançaise à l’administration coloniale : Aline Sitoë Diatta. Le retour vers Dakar se fait en bateau depuis Ziguinchor, sans que ne soit évoqué ce qui fait pourtant partie de l’histoire locale, le naufrage du Joola en 2002.
Un voyage, qui a su éviter la tourisme balnéaire, trop rapide pour une réelle immersion dans cette région si attachante. Un carnet de voyage qui m’a donné envie re revoir ma chère Casamance.