Le hors-série du magazine GéoAdo se demande ce que c’est aujourd’hui qu’être un garçon. Il s’intéresse à de multiples aspects tout en précisant qu’il consacrera prochainement un numéro aux filles. 

Tout commence par une discussion avec des élèves de 4ème et 3ème. Romain, Skander, Camille et Léo racontent leurs rapports avec leurs amis et par un jeu de pastilles le lecteur est renvoyé vers d’autres articles du numéro.

Moi

La première entrée évoque notamment la question de la sexualité et commence par une explication de la testostérone. Il y a aussi un parallèle entre ce qui est dû à la nature et ce qui s’explique par la société. Tout est abordé frontalement et une double-page s’intéresse par exemple aux changements de la puberté comme la voix, les boutons ou encore les dessous de bras. Il n’y a pas que le corps qui change mais aussi la tête. Ensuite, il y a la question de l’amour et, comme pour les autres aspects, on trouve des renvois vers d’autres parties du magazine. Rien n’est mis sous le tapis comme le montre un article intitulé « Face au porno ». On ne peut que constater qu’il y a  indéniablement aujourd’hui une plus grande facilité d’accès et d’ailleurs, 55 % des adolescent admettent avoir été trop jeunes quand ils ont vu leur premier film X. Pour continuer sur le sexe, on peut citer l’exemple de « Pubertet », un programme norvégien d’éducation sexuelle pour les adolescents qui a fait le choix de montrer de vrais organes génitaux. La partie se conclut par un entretien entre la rédaction et Zep. On retrouve la touche de GéoAdo qui propose un reportage sur les adolescents du peuple Luyia au Kenya. Plusieurs photographies témoignent des rites d’initiation qui ont pour but de transformer des garçons en hommes.

Ma famille

Le magazine passe alors en revue les différentes personnes de la famille en commençant par les pères. Les évolutions par rapport à la génération précédente sont nombreuses. 86 % déclarent élever leurs enfants de manière différente de celle de leur propre père. Une double-page propose au jeune lecteur de se mettre dans la tête de ses parents. A chaque fois, le magazine propose des conseils. Par exemple, l’adolescent doit savoir que les parents imaginent tout de suite le pire et donc, pour contrer cela, GéoAdo conseille de raconter quelques anecdotes de la journée pour les rassurer. Le photographe Arnaud Chochon a documenté pendant trois ans son quotidien avec ses enfants qu’il a en alternance.  

Mes potes, mon collège

Cette troisième partie commence par le phénomène des bandes de garçons puis continue par les amis. C’est une époque aussi où le jeune peut être exposé au tabac, à l’alcool ou au cannabis. Il faut connaitre quelques chiffres comme le fait qu’en 3 ème 3 collégiens sur 4 ont bu de l’alcool au moins une fois ou encore que 16 % des élèves de troisième ont déjà fumé du cannabis. On trouvera dans ce numéro des sites internet et des numéros de téléphone utiles pour s’informer. Pascal Mallet, auteur de « L’amitié entre enfants ou adolescents. Une force pour grandir » répond aux questions de la rédaction. Etre adolescent, c’est aussi aller au collège qui reste un lieu pour lutter contre les inégalités. 

Dans la société

La dernière partie commence par la question des stéréotypes sur le genre masculin et sur la question de la virilité. Olivia Gazalé auteure du livre « Le mythe de virilité » explique que celle-ci n’existe pas dans la nature. Une double-page livre de nombreux chiffres sur la question du patriarcat : 72 % des chercheurs, 82 % des experts invités à la télé sont des hommes. Une seule femme a remporté la palme d’or à Cannes. Le magazine se termine par des photographies qui visent à lutter contre certains stéréotypes. Ainsi, les hommes peuvent aussi se maquiller, pleurer ou s’occuper du ménage. Il y a cinq portraits de jeunes pour finir, de Felix Finkbeiner qui veut planter un milliard d’arbres, à Cameron Kasky qui veut instaurer le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis. 

Ce numéro pourra être utilisé dans le cadre de l’EMC avec les références chiffrées ou les images qui visent à lutter contre les stéréotypes. 

© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes.