Alioune Ngom a une longue carrière d’enseignant, il propose un court roman sous forme épistolaire : un échange de courrier entre Ouley, une jeune vacataire qui entame sa première année d’enseignement dans un CEM (Collège) et Tapha, son oncle enseignant chevronné qui va lui servir de conseiller pédagogique. C’est une manière de découvrir les réalités du système éducatif sénégalais qui pour faire face à des classes d’age à scolariser toujours plus nombreuses a recours, de façon très courante, à l’emploi de vacataires, appelés parfois volontaires, plus ou moins formés au plan académique et jamais au plan pédagogique. Une réalité qui pourrait bien devenir celle de la France.
Le mentor distille, au fil des missives, des conseils de tous ordres et surtout de conduite de classes (gestion des élèves insupportables), de préparation des leçons (objectifs, évaluation…), tout lecteur enseignant français y reconnaîtra quelques discours et aussi des conseils utiles à ne pas oublier, des remarques de bons sens, une maxime à méditer : « Tout enseignant qui cesse d’apprendre devrait cesser d’enseigner »1.
Un petit roman dans la chaleur sénégalaise, pas si loin des réalités françaises2, à proposer à nos jeunes collègues pour dédramatiser une première rentrée et faire sourire débutants comme collègues chevronnés.
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1p. 80
2N’oublions pas que le système sénégalais est largement inspiré du système français