L’ouvrage est divisé en deux parties, l’une pour l’histoire et l’autre pour la géographie. L’histoire semble légèrement avantagée avec près de 20% de pages en plus par rapport à la géographie.
Mais, contrairement à la tradition qui, pour ce type d’ouvrage, retranscrit le programme officiel aux premières pages, le présent livre s’ouvre sur le sommaire. En soi, cela ne serait pas trop gênant si, pour l’histoire comme pour la géographie, il n’y avait pas des questions au choix. Certes, l’auteur traite toutes les questions mais de fait ne précise pas si elles sont obligatoires ou au choix.
Quant au sommaire, il fait apparaître que Gille Martinez a pris l’option, en histoire, d’intituler ses questions en reprenant indifféremment des titres officiels de thèmes ou de questions. En géographie, en revanche, toutes ses questions sont la reproduction presque identique des questions officielles.
En conclusion de cette première approche, si la présentation en deux fois huit questions (histoire et géographie) paraît logique, un élève auquel cet ouvrage est destiné, devra s’appuyer sur le programme officiel qu’il se procurera par ailleurs.
Première partie Histoire :
Elle se subdivise en 8 questions. Les trois premières sont les questions obligatoires des thèmes I et II du programme officiel à savoir : « Les Européens dans le peuplement de la Terre » et « L’invention de la citoyenneté dans le monde antique ».
La quatrième question de l’ouvrage en revanche correspond à l’intitulé du thème III à savoir : « Sociétés et cultures de l’Europe médiévale du XIe au XIIIe siècle ». Or, ce thème est composé d’une question obligatoire et de deux questions dont l’une au choix. L’auteur traite assez longuement de la question obligatoire et aborde les deux autres questions mais celle concernant « sociétés et cultures rurales » est présentée en quelques lignes à peine.
La cinquième question de l’ouvrage concerne encore un intitulé de thème officiel à savoir « Nouveaux horizons géographiques et culturels des Européens à l’époque moderne ». Ici à nouveau, l’auteur privilégie le regroupement des questions au choix et de la question obligatoire sous un seul titre. Mais il faut noter que Gilles Martinez a pris le parti de débuter ce chapitre par une question facultative à savoir « les hommes de la renaissance » puis de poursuivre avec la question obligatoire « les Européens au contact des autres mondes » pour finir avec la deuxième question au choix « l’essor d’un nouvel esprit scientifique et technique (XVIe – XVIIe) ».
Enfin, les trois dernières questions relèvent du thème V officiel à savoir « Révolutions, libertés, nations, à l’aube de l’époque contemporaine ».
Au total, tout le programme est présenté avec quelques variantes. S’agissant d’un ouvrage a priori destiné aux élèves, la présentation en huit chapitres semble cohérente et claire même si, dans le détail cette division soulève quelques problèmes.
En effet, si on prend pour exemple les thèmes I et II qui sont annoncés dans le programme officiel pour quelques 11-12h de cours, et le thème V prévu pour 15-16h de cours, on observe de sérieuses distorsions dans l’ouvrage de Gilles Martinez. Car l’auteur consacre trente quatre pages aux thèmes I et II alors que 17 pages auront suffit à traiter du thème V. C’est du simple au double ! L’élève pourra-t-il s’y retrouver ?
Par ailleurs, chaque question abordée par l’auteur est décliné selon un canevas annoncé dès le sommaire à savoir :
– Résumé de cours
– Exercices
– Contrôles
– Corrigés
Vu sous cet angle, l’ouvrage se veut être un véritable outil complémentaire pour aider à la réussite de l’élève d’autant que des onglets sont matérialisés sur le bord droit pour une recherche rapide. Oui mais… sauf que….
Dans toute la partie histoire, il n’y a qu’un seul onglet « contrôle » qui est « honoré ». Intitulé « Préparation au bac », l’auteur propose l’étude d’un document d’histoire (page 92-93). C’est la lettre de Napoléon à Jérôme du 15 novembre 1807. Un questionnement en quatre points fait office de contrôle type bac. Aucun n’envisage un élargissement au cours. Il semble donc que cet exercice est appelé abusivement « préparation au bac ».
Par ailleurs, un seul contrôle pour toute une année d’histoire, cela semble un peu léger. Dès lors on est en droit de s’interroger si cet ouvrage ne constituerait pas tout simplement un manuel de plus.
Il faut toutefois signaler que page 80 un exercice de composition intitulé « Préparation au bac » est proposé aux élèves. Mais l’onglet « contrôle » n’a pas été mis en évidence. S’agit-il d’un vrai/faux contrôle ou, l’imprimeur a-t-il tout simplement oublié de le signaler par l’onglet approprié ?
Pour avancer un jugement examinons dans le détail la structure des chapitres sachant que tous, sauf un (ou deux), sont dépourvus de la partie « contrôles ».
Chaque question du programme commence par un résumé de cours. Sur les huit une seule, « citoyenneté et Empire à Rome (Ier – IIIe siècle) » comprend une introduction. Et une seule, « la France napoléonienne (1799 – 1815) » débute par quelques lignes annonçant une problématique. S’agissant d’un résumé de cours, on pourrait comprendre que l’auteur n’ait souhaité ni introduction ni annonce de problématique. Mais, deux questions sur huit en disposent ! Il aurait peut-être été judicieux, pour des élèves auxquels on demande toujours les problématiques et les introductions, de pourvoir chaque résumé d’une introduction dans laquelle la problématique apparaisse clairement.
En revanche, chaque résumé est illustré de documents variés. Le seul reproche que l’on pourrait faire à ces documents soigneusement choisis c’est leur reproduction. En effet, présentés en noir et blanc, il semble qu’il s’agisse d’originaux en couleurs qui ont mal supportés le passage aux dégradés de gris. C’est particulièrement flagrant pour le document page 7 « l’évolution des hommes depuis 65000 ans » et celui page 79 « la constitution du directoire (octobre 1795) ».
Dans l’ensemble, les résumés sont présentés sous forme de plans assez classique qui ne devraient pas dérouter les élèves et leur permettre de reprendre leur cours.
Après chaque résumé, l’auteur propose une série d’exercices. Le premier est du type « vrai/faux ». Bien que souvent contesté, il semble que ce type d’exercice permette aux élèves de tester véritablement leurs connaissances en quelques minutes. Puis, suivent selon les chapitres un ou plusieurs exercices variés qui mettent en lumière un aspect de la question au programme. Là encore, les documents, parfois classiques, sont toutefois bien choisis.
Mais le plus de ces exercices concerne la correction. En effet, tous sont pourvus de leur corrigé. L’exercice Vrai/ Faux propose non seulement la réponse « Vrai ou Faux » mais précise pourquoi c’est vrai ou faux. La révision est ainsi profitable. Quant aux autres exercices, les réponses sont également bien fournies. Et même si l’élève ne pourra pas souvent apporter les réponses complètes proposées, cette correction constituera une « bonne » révision.
Enfin, les contrôles étant absents sauf pour un chapitre (relaté ci-dessus), il est difficile d’apporter un jugement autre que celui du regret.
Deuxième partie géographie :
Cette deuxième partie est davantage « équilibrée ». Bien que traitée en moins de pages que la partie histoire, la partie géographie est découpée presque mathématiquement. Une dizaine de pages environ par chapitre. Chaque chapitre ayant repris le titre des questions au programme officiel. Mais, comme nous l’avons déjà souligné, la distinction entre questions obligatoires et questions au choix n’a pas été faite.
Là aussi, chaque chapitre est présenté selon le même canevas (identique qu’en histoire). Pourtant les mêmes erreurs ne se reproduisent pas ou du moins pas à la même fréquence.
Les introductions et leur problématique retiennent ici aussi notre attention. Un seul chapitre, le premier « 6,5 milliards d’hommes face au défi du développement » commence par quelques lignes d’introduction et l’annonce d’une problématique et ensuite…. Plus rien….
Sauf, peut-être le chapitre 5 « Dynamiques urbaines et environnement urbain » qui débute par plus d’une vingtaine de lignes. Introduction ou non ? A bien regarder, on relève qu’en réalité il s’agit du point 1. Un point pour lequel l’imprimeur a oublié le numéro (1) et le titre !
En revanche, chaque chapitre constituant une question du programme officiel il n’y a pas en géographie de regroupements. Il est vrai que les objets d’étude étant différents cela n’était guère envisageable. Le résumé de cours s’articule donc normalement autour d’un plan cohérent.
Quant aux illustrations, elles sont en géographie également nombreuses, variées et pertinentes mais accusent des mêmes défauts. Le document « les phases de la transition urbaine » page 149 et celui du « nouveau port de Shanghai » page 171 sont particulièrement révélateur de ce passage manqué du document couleur au document en grisé.
Concernant les « contrôles » annoncés par les onglets, il n’y en a aucun en géographie. Nous notons cependant trois exercices (un de plus qu’en histoire) intitulés « préparation au bac ». Donc même question, vrai/faux contrôles ou erreur de l’imprimeur qui aura omis de les signaler par l’onglet approprié, nous restons sans réponse. Mais, il faut toutefois signaler que l’élève qui cherchera rapidement à l’aide des onglets ne trouvera jamais de contrôle en géographie et un seul en histoire. Aura-t-il autant de patience que nous pour fouiller ?
Les exercices suivent en géographie la même trame qu’en histoire. Tout commence par un questionnaire vrai/faux pour tester les connaissances de l’élève. Suivent ensuite selon le chapitre un ou plusieurs exercices. L’intérêt qu’il faut souligner ici, c’est la variété des exercices proposés. Et toujours les corrigés très complets qui permettront à l’élève une bonne révision.
En conclusion :
Hormis les maladresses signalées dont plusieurs sont imputables à l’imprimeur, cet ouvrage par la variété et le nombre des exercices proposés peut être un outil de travail complémentaire pour les élèves. Il trouvera donc facilement sa place parmi les manuels des CDI.
En revanche, on pourra lui reprocher de ne pas avoir exploité les TICE totalement absents alors que les manuels scolaires des élèves les abordent. Cela aurait pu constituer un avantage non négligeable.