Le présent ouvrage est un recueil de différents textes, entretiens et discours, couvrant une période allant de 1970 à 2019, prononcés par Mendes Da RochaPaulo Mendes Da Rocha (1928-2021) est un architecte brésilien de renommée internationale. Il a été souvent reconnu pour sa contribution à l’architecture moderne et pour sa vision sociale et humaniste de l’urbanisme. Auteur d’une œuvre cohérente et remarquée, il a été l’inspirateur de nombreux architectes au Brésil et au-delà. En 2006, il reçoit le prestigieux Pritzker Architecture Prize et, en 2016, son travail est doublement récompensé par le Lion d’Or lors de la Biennale d’architecture de Venise et par le Praemium Imperiale au Japon. au cours de sa longue carrière. Il peut constituer un témoignage sur l’œuvre et la pensée de Paulo Mendes Da Rocha. L’homme engagé qu’il était a multiplié les prises de position et les écrits courts et incisifs. Ses thèmes de prédilection s’expriment ici de manière très claire et de façon répétée : la défense de la démocratie, la modernité, l’accès populaire à la beauté et au confort, la qualité de vie dans les villages et la recherche d’un expressionisme puissant à l’image de son pays.
L’ouvrage est intéressant et donne à réfléchir sur les missions sociales et politiques de l’architecte malgré des répétitions et des redondances bien compréhensibles dans un recueil consacré à la pensée d’un homme impliqué et convaincu. Quelques citations, prises çà et là dans l’ouvrage, semblent importantes à être relevées et à méditer :
« La condition artistique est propre à l’espèce humaine. C’est la condition de son existence. L’homme est l’invention de lui-même. » (AU-Arquitectura e Urbanismo, n°8, octobre-novembre 1986)
« L’architecture, c’est notre façon d’être au monde. » (AU-Arquitectura e Urbanismo, n°8, octobre-novembre 1986)
« L’architecture conçoit des espaces pour accueillir les impensés de la vie, et non pour déterminer des comportements. La ville est un lieu de liberté. Vous ne pouvez pas contraindre les habitants dans l’espace public. » (Carta Capital, n°457, août 2007)