Direction l’Amérique Latine !
Dans sa collection de dictionnaire insolite, Cosmopole nous emmène à la découverte d’un pays d’Amérique centrale, le Guatemala.
Le principe de cette collection est simple. Faire découvrir au lecteur, notamment les voyageurs, les termes les plus importants pour mieux comprendre un pays. Religions, villes, coutumes, lieux touristiques, et produits emblématiques sont décrits dans une courte notice, d’environ une page. Le petit format de ce dictionnaire permet de le glisser dans une pochette lors d’un voyage. Après des opus consacrés au Mexique, au Japon, à Naples et à la Belgique, le 61e dictionnaire porte sur le Guatemala. L’écriture a été confiée à Romain Perrier, un amoureux du pays.
De l’almolonga à la semana santa, en passant par les conquistadors, la diaspora, les jaguars, les Mennonites et le nahualt
Situé au sud du Mexique, ce pays de 17 millions d’habitants possède deux façades maritimes, ouvertes à la fois sur la mer des Caraïbes et sur l’Océan pacifique. Il est principalement connu par le tourisme visible sur le site archéologique de Tikal. La page 138 de ce dictionnaire insolite est logiquement consacrée à la description de ce site maya. Situé dans un parc national (Parque Nacional Yaxhá-Nakum-Naranjo), le site de Tikal est l’un des « rares lieux inscrits au patrimoine mondial sur le double critère culturel et naturel », ce qui en fait un site mixte pour l’Unesco. Les enseignants de terminale spécialité désirant aborder le patrimoine pourront ainsi mobiliser ce court encart afin de créer un support de cours.
Le Guatemala que certains aimeraient renommer le « Guatemaya » afin d’éviter les jeux de mots actuels et promouvoir une image positive du pays à l’étranger (« mala » = mauvais), ne se limite pas à la richesse de son patrimoine. Tikal est un site maya situé au cœur de la forêt. Cette dernière recouvre plus de 20% de la superficie du Guatemala et constitue l’un des fondements de la société guatémaltèque. Elle est progressivement défrichée pour la production de cultures destinées à l’exportation.
Les deux notices consacrées aux bananes et l’United Fruit Company sont particulièrement éclairantes. Le pays figure parmi les 10 premiers producteurs mondiaux, dépassant même la Colombie et le Costa Rica, tout en atteignant le niveau des exportations chinoises en 2019. L’auteur rappelle les causes de l’intervention états-unienne dans le pays en 1953-1954 lorsque le gouvernement souhaite procéder à une réforme agraire défavorable à l’entreprise. De façon plus générale, ce dictionnaire est particulièrement riche dans la description de la cuisine et des productions agricoles. A ce titre, on y apprend que le Guatemala est le premier exportateur et le second producteur de cardamome, derrière l’Inde. Cette épice coûte très chère et est l’une des sources de devises pour l’économie nationale.
L’un des principaux atouts de ce dictionnaire tient dans la richesse des anecdotes et des situations décrites. Par exemple, les villes de Xéla et d’Antigua se sont spécialisées dans le tourisme « linguistique ». De nombreuses écoles de langue, associées à des familles hébergeant les touristes, proposent des cours d’espagnol de façon intensive à destination des étudiants nord-américains (Etats-Unis, Mexique). Les cours sont donnés par des étudiants guatémaltèques, devenant ainsi une façon originale de financer des études de master ou de doctorat.
Ce petit dictionnaire à un prix très abordable est l’occasion de s’évader ou de préparer un voyage. Grâce à un petit format et une écriture simple pour des articles courts, ce dictionnaire insolite trouvera sa place dans les rayons d’un CDI d’un collège ou d’un lycée. La consultation de ce dictionnaire très accessible permettra notamment, de prolonger l’étude réalisée en classe d’un site guatémaltèque (le patrimoine à Tikal ou Antigua, les risques avec l’entrée consacrée aux ouragans, les migrations de l’Amérique centrale vers les Etats-Unis, l’agriculture avec le système de l’encomienda). Une belle découverte.
Pour aller plus loin :
- Présentation de l’éditeur -> Lien
Antoine BARONNET @ Clionautes