« Après l’échec définitif de l’offensive allemande à Verdun, en juillet 1916, les Français se préparent à la reprise du terrain perdu à l’automne 1916, avec beaucoup de méticulosité. L’offensive débute en octobre 1916 et permet une reprise immédiate du fort de Douaumont. Il faut attendre le mois de novembre pour la recapture du fort de Vaux. Ainsi, la presque totalité du terrain perdu sur la rive droite de la Meuse depuis février 1916 est-elle reconquise. »

Cet ouvrage d’Yves Buffetaut, qui a l’apparence d’une revue, revient sur les deux lieux très connus de la Grande Guerre si ce n’est les deux lieux les plus connus !

Les forts de Douaumont et de Vaux à proximité de Verdun sont étudiés sous l’angle des victoires françaises. Cependant, l’auteur revient en début d’ouvrage sur la lutte qui dure des semaines face aux Allemands.

Quatre chapitres :

  • La situation stratégique et tactique en juin 1916 à Verdun
  • L’ultime offensive allemande, juin-juillet 1916
  • Les attaques limitées et la tragédie de Tavannes
  • La reconquête des forts de Douaumont et de Vaux

La bataille de Verdun commence en Février 1916 mais l’auteur a choisi de la traiter à partir de Juin 1916 et commence par la situation tactique et stratégique qui n’est plus la même. Les Français ont tenu bon et les alliés affrontent les Allemands sur d’autres fronts, perturbant alors leurs forces. Le premier sujet stratégique abordé par Yves Buffetaut est « Pourquoi une offensive à Verdun ? » et nous présente l’interrogation que se posent les historiens depuis 90 ans. Pour nous l’expliquer, il s’appuie sur les mémoires de Falkenhayn et celles du Kronprinz impérial, mais également de l’historien britannique Sir Basil Liddell Hart.

Dans le deuxième chapitre, nous ne parlons pas tout de suite des forts. Il est question des combats lors de la bataille de Verdun, du mystère de la Tranchée des Baïonnettes (dont on n’a pas la photographie ! C’est à mon sens regrettable), la destruction progressive du village de Fleury-devant-Douaumont, les combats difficiles mêlant les obus et le gaz, les forts de Souville et de Froideterre.

Dans le troisième chapitre il est surtout question du fort de Tavannes après avoir expliqué les différents effectifs français et allemands.

Le dernier chapitre porte sur la reprise des forts de Douaumont et de Vaux par les troupes françaises, finalement le titre de cet ouvrage.
Le fort de Douaumont est le symbole de la bataille de Verdun, il fut pris aux Français le 25 Février 1916 puis il retomba définitivement dans leurs mains en octobre de la même année.

L’ouvrage est remarquablement écrit. Les références, les exemples, les données brutes sont exposées de façon fluide et claire ; c’est un réel plaisir de nous plonger dans la lecture.

Pour accompagner le texte, de nombreuses photographies d’époques et actuelles d’excellentes qualités mais également des cartes permettent de se rendre compte du terrain. Il y a également quelques planches d’avions français et allemands, quelques pages pour nous informer de l’utilisation de l’infanterie au combat ainsi que de l’équipement du soldat, la logistique, les liaisons de communication….