« Trésors des musées » est une série qui met en valeur les collections de musées sous forme de livres illustrés de petit format. Cet opus est donc en lien avec une exposition qui a eu lieu. Le livre est structuré en cinq parties. Il s’intéresse au fait que, depuis la fin du Moyen-Age et jusqu’au XXème siècle, de nombreux livres de combat décrivent les armes et leurs techniques d’utilisation. L’ouvrage propose un « Pour aller plus loin » à la fin de chaque grande entrée. Il faut signaler également un index en fin d’ouvrage.
Les livres de combat
Daniel Jaquet précise que des traités et des manuels sur l’art du combat sont rédigés en employant texte et images. Parmi les autres sources, on peut s’appuyer sur les romans chevaleresques, les livres de tournoi ou encore les livres d’exercices militaires. Les chroniques illustrées fournissent également un matériau d’étude et le livre propose une très belle reproduction qui montre le combat entre Rodolphe de Habsbourg et Ottokar de Bohême.
L’armure
L’auteur souligne d’abord une constante de l’histoire à savoir que, d’hier à aujourd’hui, le poids des armures a relativement peu varié et se situe entre 20 et 30 kilogrammes. Les armures anciennes sont étudiées aujourd’hui par l’armée, par exemple dans le cadre de la réflexion sur les exosquelettes. On apprendra peut-être aussi que c’est à Mark Twain que l’on doit cette image du chevalier nécessitant une grue pour se hisser sur sa monture.
Les armes blanches
Les armes blanches peuvent combiner des fonctions martiales, utilitaires ou encore symboliques. On trouve ensuite une brève présentation de chaque arme. On découvre d’abord l’épée à deux mains et, à chaque fois, il y a un prolongement qui s’appuie sur une archive. Dans ce cas, il s’agit d’un livre d’Achille Marozzo du XVIème siècle. Ensuite, l’auteur présente la hallebarde, la pique, qui est la plus longue des armes puisqu’elle peut mesurer jusqu’à 4,50 mètres. Le lecteur peut ensuite se familiariser avec la rapière ou l’épée de cour. On trouve à cette occasion une image extraite de « L’exercice des armes » de Jean-Baptiste Le Perche.
Les armes de trait et les armes à feu
Ces armes, au contraire des précédentes, sont conçues pour éliminer l’adversaire à distance. Dans cette partie se trouve le grand arc du XIVème siècle qui pouvait tirer jusqu’à 250 mètres. L’arbalète et l’arquebuse sont aussi expliquées, par exemple grâce aux premiers manuels d’exercices militaires suisses.
Une arme, un livre, une pratique
Il s’agit ici d’un rapide panorama du maniement des armes à travers les âges en Europe. On navigue ainsi de l’Antiquité romaine jusqu’au XIXème siècle. A travers une image et un texte, on apprend comment manier le glaive comme un secutor ou encore, plus étonnant, à manier le dussack comme un bourgeois du XVIème siècle. Le dussack est une arme courte qui rappelle la forme du sabre. Joachim Meyer, coutelier, a rédigé l’un des manuels les plus complets sur l’art chevaleresque du combat. Il faut se souvenir que les compétitions d’escrime étaient fréquentes au XVI ème siècle.
Ce quatrième volume permet donc de prolonger une exposition après sa fermeture. Il est richement illustré pour un petit format.
© Jean-Pierre Costille pour les Clionautes.