Comment l’ouvrage est-il organisé ?
Dans chaque dossier, il y a d’abord une introduction à la thématique et une liste des outils proposés. Ensuite, pour chaque fiche, une représentation visuelle de l’outil proposé, un résumé qui le présente, une rubrique pourquoi l’utiliser et comment l’utiliser, sans oublier de souligner les avantages et inconvénients. On trouve également de petites réflexions insérées sur les côtés. A plusieurs reprises l’ouvrage propose un exemple commenté. Le dossier 1 s’intitule « Connaître les bases » puis vous trouverez « Organiser et gérer son travail », « Les techniques d’apprentissage », « Travailler ensemble », « La vie scolaire » « Stratégies d’apprentissage », « Pour apprendre en s’amusant », « Maitriser les logiciels ». On le voit, il y a le souci d’expliquer et de donner le maximum de pistes, pas uniquement limitées à l’histoire-géographie.
Définition du mind mapping
Le premier aspect est d’abord de préciser de quoi on parle. Par mind mapping on entend un type de cartographie qui « permet de proposer des contenus divers sous forme d’arborescence disposée autour d’un centre, liant idées ou concepts grâce à des liens ». Pour l’enseignant, cela peut être une autre façon d’enseigner qui doit permettre aussi une meilleure réussite des élèves. Les auteurs proposent dès le début dix exemples possibles d’utilisation du mind mapping comme « Résumer et organiser ses notes », « Faire un brainstorming » ou encore « Réviser ».
Les auteurs différencient la carte mentale de la carte conceptuelle, un peu comme si la première était le brouillon de la seconde.
Pourquoi utiliser le mind mapping ? Un aspect très boite à outils
Le mind mapping peut permettre de réussir à des élèves qui ont parfois du mal avec l’écrit. Il permet aussi de laisser une place à la créativité et à l’esthétique, deux aspects qui sont rarement convoqués à l’école. On peut utiliser le mind mapping par exemple pour gérer un projet de voyage ou planifier son année scolaire. C’est un outil qui peut également servir dans le cadre de l’orientation.
L’ouvrage se revendique clairement comme pratique, comme en témoignent plusieurs des astuces et conseils distillés tout au long. Ainsi, les auteurs conseillent quand on commence de donner plutôt aux élèves des cartes conceptuelles à compléter plutôt que de leur en faire créer ex-nihilo. On signalera aussi particulièrement le dernier chapitre qui passe en revue quelques outils disponibles parmi les très nombreux existants. Les auteurs prennent aussi le temps de restituer la façon dont ils introduisent la carte mentale auprès des apprenants, quels qu’ils soient. Ils ne cachent pas le fait que les meilleurs élèves n’auront sans doute pas besoin de cette technique.
Et en cours ?
Plusieurs exemples sont proposés comme « La carte biographie » ou encore « La carte illustrée ». Dans le premier cas, le livre évoque Molière dont la biographie pourra être complétée par les élèves au fur et à mesure du cours, ou à l’occasion de l’écoute d’un fichier audio. Cette carte peut aussi être distribuée pour être complétée à la maison. Dans le deuxième cas, il s’agit d’agrémenter une frise avec des dessins qui sont autant de façons pour l’élève de s’aider à s’approprier le contenu. Le livre propose un lien vers un blog d’enseignant qu’on consultera avec profit car il fourmille d’idées et d’exemples réalisés en classe. L’ouvrage propose aussi de savoir prendre des notes à partir d’un oral ou d’un écrit. On peut là aussi demander aux élèves d’ajouter des images ou des éléments visuels après un travail de compréhension du texte, ce qui est une façon de renforcer et de diversifier l’apprentissage. Plusieurs exemples, dont un sur la conjugaison, permet de comprendre comment ce type d’organisation de la pensée peut être une alternative de mémorisation ou une voie précieuse pour d’autres..
Mind mapping et travail collaboratif
Un des aspects essentiels à propos du mind mapping, c’est qu’il peut favoriser le travail collaboratif. En effet, chacun peut partir d’un même point et l’enrichir sous forme d’un travail de groupe. « Aucun d’entre nous n’est plus intelligent que l’ensemble d’entre nous » dit Kenneth Blanchard. On lira avec profit la fiche consacrée à padlet, « le papier du web », tant cet outil est à la fois pratique et utilisable dans de multiples situations de cours. Le livre traite également du brainwriting. Cette étape précède le brainstorming où parfois ne s’expriment que quelques élèves. Cela peut être une source de créativité. On pourra aussi se pencher sur « Résoudre un problème en le dessinant » ou encore la double page « Développer la pensée critique » qui vise à cartographier les controverses et propose un exemple appliqué avec l’autorisation du Rred Bull en France. Cet outil peut donc être particulièrement utile dans le cadre de séances d’EMC.
Plus-value pédagogique ?
Il faut forcément se poser cette question et on remarque déjà que cela diversifie les pratiques d’enseignement ce qui est positif. Ensuite, plusieurs fiches soulignent combien le mind mapping peut être utile pour des élèves « dys ». Il peut servir aussi à long terme comme le montre un témoignage d’élève sous forme de QR à télécharger. Il y a de la même façon un prolongement sur « Catégories d’apprenants et mind mapping ».
C’est donc un ouvrage très pratique qui conduit pas à pas de la découverte à la mise en place et donne de nombreuses idées. A chaque professeur de s’en emparer à la dose qu’il souhaite.
Pour découvrir des extraits du livre, c’est ici.
(c) Jean-Pierre Costille pour les Clionautes.