Fidèle aux différents concours de l’enseignement d’histoire-géographie (CAPES-CAFEP et agrégations), les éditions Atlande ont sorti un très bon manuel pour la question d’histoire moderne au programme des sessions 2019-2020.

 

Cette fois-ci ce manuel de concours n’est pas un ouvrage collectif, il a été écrit par un seul et même auteur : Stéphane Haffemayer, agrégé d’histoire et professeur d’histoire moderne à l’université de Rouen. Ses travaux portent sur l’information en France à l’époque moderne et reposent sur l’analyse quantitative et qualitative de la presse d’Ancien Régime ainsi que sur l’étude des écrits pamphlétaires au XVIIe siècle.

Pour traiter cette question, l’auteur a choisi de commencer la première partie intitulée « Repères » par l’histoire de l’Angleterre (chronologiquement). En revanche il inclut une partie sur les « contestations et échecs réformateurs dans la France du XVIIIe siècle » et finit par un chapitre sur l’Angleterre des Hanovres (1714-1783). Cette partie est bien menée de façon à ce que les candidats puissent bien comprendre les différents enjeux et les différentes évolutions politiques importantes et nombreuses qui sont au programme de cette question.

L’histoire de France n’est donc pas traitée chronologiquement.

Dans une deuxième partie intitulée « Thématiques » les deux monarchies sont traitées ensemble de façon à établir des différences et similitudes. Cependant, certains chapitres ne traitent que d’une monarchie.
Sont traités les sujets suivants : les contestations théoriques du pouvoir, la presse anglaise et la contestation politique, les révoltes populaires en France et en Angleterre aux XVIIe et XVIIIe siècle. Un chapitre (le dernier) seulement dans cet ouvrage porte sur les colonies d’Amérique.

Enfin, la dernière partie de l’ouvrage porte sur les « Outils » utiles aux candidats. On y retrouve la chronologie (ne séparant pas les deux Etats), des biographies et des cartes portant sur les comtés et régions d’Angleterre, la France au XVIIe siècle, les parlements, les révoltes paysannes, les colonies américaines mais également la fondation des États-Unis d’Amérique.
Le seul reproche que l’on puisse faire à la carte traitant des colonies américaines, est qu’elle ne contient que les colonies britanniques. Quid de la France ? Certes, la carte a pour date 1773, mais il aurait été judicieux de présenter des cartes évolutives chronologiquement sur les pertes des territoires français pour au moins pouvoir spatialiser les possessions de la monarchie française en Amérique.
Viennent ensuite la bibliographie, le glossaire et l’index analytique ; très utiles.

 

Cet ouvrage qui peut paraître dense, est en réalité très utile et complet pour tout candidat préparant le CAPES ou l’agrégation. Il est agréable à lire et facile d’accès en terme de compréhension.