Sous la direction de Catherine Wolff, professeur à l’université d’Avignon, dirigeant les Clefs-Concours Atlande en histoire ancienne, l’ouvrage « Famille et société, Monde grec, Rome, Etrurie (Ve-IIe siècle) », aux éditions Atlande, 2017, s’adresse à tous ceux qui préparent des concours externes du CAPES et des agrégations mais participe également au renouvellement des problématiques du cycle 3 du collège en sixième et en seconde, du lycée général et technologique.
Dans ce cadre, plusieurs auteurs contribuent à cet ouvrage, dont Annie Allely, maître de conférences à l’université du Québec à Montréal, pour le thème « famille et pouvoir : l’exemple des Scipions » ; Janick Auberger, professeur émérite à l’université du Québec à Montréal, pour « Vie familiale et sociale en Grèce » et « comment la commensalité grecque structure le lien social » ; Marie-Odile Charles-Laforge, maître de conférences à l’université d’Artois, traite de « La vie religieuse familiale à Rome » ; Clément Chillet, maître de conférence à l’université de Grenoble, pour « Gentes et patriciat au début de la République » ; Benoît Lefebvre, doctorant, est responsable des outils ; Gilles van Heems, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2, pour « La famille étrusque » et Catherine Wolff qui a rédigé les autres parties.

Le livre est découpé en trois grandes parties : les repères, les thèmes et les outils, l’ensemble étant introduit par une définition des problématiques traitées et des diverses sources utilisées pour l’étude. Elle soulève les difficultés liées aux sources, en distinguant les sources indirectes (difficiles souvent à exploiter) et les sources directes (plus concrètes), justifiant d’une démarche parfois singulière pour l’analyse de la question. Elle peut par exemple prendre la forme comparative ou centrée sur Athènes, dont la documentation est plus étoffée.
Le cadre chronologique est commun aux mondes grec, étrusque et romain. Mais ce n’est pas tant dans les aspects politiques que dans les mutations que ceux-ci entraînent progressivement dans les familles et les sociétés, au cœur de cet espace et dans la période, que se trouve l’intérêt de l’analyse.La partie « repères » décrit chaque famille (grecque, étrusque, romaine) dans son organisation, sa structure, son fonctionnement, ce qui permet non pas de dégager des généralités ou un modèle méditerranéen familial et sociétal, mais des particularismes familiaux et donc sociétaux dans cet ensemble géographique dans lequel l’imbrication étroite entre sphère privée et sphère public est commune, l’une et l’autre fonctionnant de manière réciproque.

La partie « thèmes » permet de compléter ces apports, en plongeant au cœur des relations familiales et sociales. Elle met en évidence plusieurs points cruciaux dans l’étude et sa compréhension : les relations entre la famille et la cité, la famille et les pouvoirs (avec l’exemple des Scipions), la famille et l’individu, la famille et la vie économique et enfin la famille et la culture.

La partie consacrée aux « outils » est indispensable tout au long de la lecture : les cartes, les chronologies, les généalogies et le vocabulaire sont une aide précieuse. Les renvois bibliographiques autorisent à approfondir les différents thèmes soulevés dans l’ouvrage.

Il en ressort une lecture agréable, accessible à tous, du simple curieux au plus studieux.