Ces chapitres constituent une première partie « Analyse et synthèse ». Ils sont complétés dans une 2ème partie « Documents et méthodes » par 7 mini-dossiers comme par ex. « P.O.S. et environnement » ou « risques en montagne ». Enfin, une 3ème partie « repères et outils » donne des extraits de textes officiels du sommet de Rio, Liste les acteurs du droit de l’environnement, les cartes utiles, les sigles. Un lexique et une bibliographie terminent l’ouvrage.En intro, l’auteur définit le terme de « géo-environnement » pour distinguer la démarche géo de la démarche écologiste : la 1ère intègre les notions de ressources aux sociétés, de cadre de vie produit de la société, de perception différente selon la culture ou le groupe social.Le 1er chap. s’attache aux différentes perceptions de la nature et de l’environnement pour mettre en garde contre une vision passéiste, où l’homme n’est considéré que comme un perturbateur des écosystèmes, et pour faire réfléchir aux conflits d’intérêts dans la gestion de l’environnement.
Le 2ème chap. retrace la longue anthropisation de la planète depuis la Préhistoire.
Le 3ème chap. analyse les rapports entre géo, nature, société et aménagement.
Le 4ème chap. , sur les espaces agricoles, décrit les effets de l’intensification de l’agriculture sur l’environnement, explique les mesures agri-environnementales de la P.A.C. et conclut à un bilan mitigé.
Le chap. 5 « espaces ruraux non agricoles » oppose les 2 courants géo pour l’analyse du monde rural (désertification des campagnes ou ruralité dynamique?) et les perceptions des différents acteurs.
Le chap. 6 énumère les différentes catégories d’espaces protégés en France et rappelle les réglementations nationales ou internationales qui les définissent et les organisent.
Le chap. 7 s’interroge sur les enjeux d’une politique de l’environnement urbain, à partir des ex. des villes , des friches urbaines et de la place de la nature dans la ville.
Le chap. 8 sur les nuisances urbaines traite des pollutions (sols, air, eaux), du bruit, des déchets, des liens entre environnement et santé, et introduit une réflexion à mener sur la place de la voiture en ville.
Le chap.9 sur les risques urbains dresse une typologie des inondations et décrit l’évolution de la politique de prévention menée en France. Même démarche pour les risques technologiques.
Le dernier chap. est consacré à l’analyse globale à l’échelle du bassin versant. L’impact des aménagements dans les bassins versants n’est pas le même selon la taille du bassin : ex. de petits bassins agricoles et celui de l’aménagement de grands cours d’eau comme la Loire ou l’Ariège. Les impacts urbains sur les fleuves et le bilan sédimentaire des littoraux sont traités ensuite. Dans la gestion de l’eau et l’aménagement du territoire, le bassin versant est l’échelle pertinente car les solidarités amont-aval sont nécessaires, mais la mise en œuvre est difficile car cette unité ne correspond pas aux découpages administratifs. Le rôle des différents acteurs institutionnels, et tout particulièrement des 6 agences de l’eau, est expliqué. L’élaboration et la mise en place des S.A.G.E. et des S.D.A.G.E. rencontrent de nombreuses difficultés.
Cet ouvrage paraît très utile aux étudiants en géo mais aussi aux profs du secondaire pour une info rapide mais précise, incluant des études de cas et de documents. Très accessible, il peut intéresser un vaste public et non les Seuls géographes.
Recension de Pascale Goutagny
Trackbacks / Pingbacks