Jiri Dvorak est né en 1970 à Frydlant en ex-Tchécoslovaquie et a passé son enfance à Prague dans l’espoir de venir un jour soit un botaniste soit un auteur de roman d’aventures. En 1993, il reçoit son diplôme en biotechnologie à l’Université tchèque de Sciences et de la Vie et se rend compte que ce n’est pas une carrière de scientifique qui l’appelle. Il travaille alors comme relecteur puis comme éditeur pour différentes maisons d’édition. Il devient rédacteur en chef du magazine Nase Krasna Zahrada (Notre Beau Jardin). Dvorak a ainsi réussi à combiner son amour pour la biologie et celui pour l’aventure en écrivant des livres qui ont pour thème la nature. Il vit aujourd’hui à Prague. Il a été récompensé par le Golden Ribbon à maintes reprises, a été nominé le prix Litera en littérature pour enfants et a reçu le Grand Prix de Bohême pour ses contes de fées radiodiffusés.
Daniela Olejnikova est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts et du design de Bratislava. Née en 1986, elle expérimente depuis plusieurs années les techniques traditionnelles comme la linogravure et la sérigraphie, et combine celles-ci aux outils numériques pour créer des images touchantes.
A l’aide de deux filtres, l’un rouge et l’autre vert, le lecteur découvre les surprenantes similitudes qui peuvent exister entre l’habitat des animaux et celui des hommes. Dvorak renvoie ainsi dos à dos l’habiter du grèbe huppé qui se confectionne des nids flottants avec celui des Uros, tribu du lac Titicaca, qui pour se protéger de tribus hostiles se construisaient des îlots flottants à l’aide de gerbes de roseaux. L’escargot des jardins se construit son habitat sur son dos à la manière d’un van aménagé. Le tricoptère, pour se protéger des prédateurs, se construit un « fourreau » extensible à l’aide de tout ce qu’il peut trouver au fond de la rivière. Ce mode d’habiter est comparé aux bidonvilles dont les maisons sont construites avec tous les matériaux que les habitants ont pu glaner. L’araignée baptisée argyronète vit dans l’eau. Pour respirer, elle tisse une toile horizontale capable de stocker de l’air à la surface à la manière d’un sous-marin. Les fourmilières des fourmis des bois peuvent aussi être comparées à de véritables villes verticales. L’hirondelle de fenêtre se construit un nid à la manière des huttes en pisé que l’on trouve au Bénin, par exemple. Ce sont ainsi quinze conduites spatiales animales qui sont assimilées à des conduites spatiales humaines.
Ce documentaire ingénieux dans sa conception, est un objet graphique soigné et un ouvrage tout à fait intéressant.