La fille de la forêt

Anna est une petite fille un peu peureuse. Elle se sent étrangement attirée par la forêt de l’autre côté du lac. Un jour, elle se décide à nager jusqu’à l’autre rive. Une autre petite fille, aux cheveux orange vif, habillée de cuir souple l’y attend. Elle s’appelle Mielikki.

Les deux fillettes vont ensemble dans cette forêt si belle, si magnifique. Mielikki propose d’autres vêtements à Anna, afin qu’elle perde l’odeur de la ville.

Le lendemain, elles partent à la découverte de la forêt et de ses habitants. Anna s’initie à écouter le souffle des arbres, le rythme de l’eau. Elle apprend à mettre son propre corps au diapason de la nature. En caressant le doux pelage des cerfs, en s’asseyant aux côtés des ours, en explorant le creux des arbres avec les hiboux, en se déplaçant comme les loups, Anna commence à comprendre la vie sauvage.

Le voyage devient presque mystique quand une corneille soulève Anna et la dépose sur un rocher. Puis, le tonnerre gronde, la voix de la Terre mère raisonne dans sa tête : « tes pieds font des racines qui s’enfoncent profondément dans le sol. Toi aussi, tu es bien enracinée en moi… » Anna est désormais gardienne de la Terre.

Anna se réveille dans son lit : « Etait-ce vraiment un rêve ?

Julie Drews nous propose ici un récit initiatique à travers le voyage d’Anna et sa rencontre avec Mielikki. La fillette se confronte à ses peurs. Mais à chaque fois, les animaux rencontrés lui apportent force, courage et qualités. Au fur et à mesure des pages, elle grandit en compréhension du monde. D’ailleurs le dessin de la fillette évolue jusqu’à en faire la jumelle de Mielikki, à part la couleur des cheveux. Les illustrations sont très naturalistes, aux couleurs de la terre. Ainsi, elles invitent le lecteur à entrer dans l’histoire, dans la forêt avec Anna. Les textes sont courts, en adéquation avec les illustrations. Une jolie fable écologique.