Six ans de démantèlement d’un camp tsigane, témoignages d’hommes et de femmes pour dépasser les préjugés.
Est-il possible de trouver racine ailleurs lorsqu’on est d’abord déracinés ?
Il faut prendre du temps avant d’ouvrir de livre car on se fait tout de suite happer par cette histoire qui nous emmène dans une belle aventure humaine où se croisent les talents de photographe et reporter mais aussi de passeur d’histoire d’Alain Bujak, le talent de dessinateur de Piero Macola (déjà remarqué ensemble dans Le Tirailleur en 2014, déjà chez Futuropolis) mais aussi et surtout les parcours de vie de ces « manouches ».Le livre a d’ailleurs le partenariat d’Amnesty international.Mont-de-Marsan en 2009. Le quartier du Rond est un terrain inconstructible, sous le cône de départ de la base aérienne, ici vivent depuis 1944 des familles tsiganes. Marie témoigne de cette histoire.
Novembre 2015 : ces familles s’installent dans les appartements du Gouaillardet, maisons blanches construites pour eux.

C’est ce chemin de quelques kilomètres que nous faisons à travers ces photos et ces dessins et tous ces regards :

  • celui de Marie, la doyenne, interface avec l’association « Manouches Gadgés » ;
  • celui de Guillaume, chargé de mission à la mairie qui suit le dossier de relogement ;
  • celui de Luc Monnin, l’architecte ;
  • celui de Jean-Claude, un médecin qui se penche sur les populations tziganes ;
  • celui de David et de son cheminement vers la mission de pasteur évangélique ;
  • ceux de tous les enfants du camp ;
  • celui d’Alain, ethnologue, professeur à l’université de Louvain, directeur de la revue « études tsiganes ».

Un livre au-delà des clichés, mais qui ne veut pas les rejeter et qui explique. Un livre d’humanité.

Il peut être utilisé en histoire en Troisième et Première pour l’histoire des tsiganes en France dans la seconde guerre mondiale à travers le témoignage de Marie, mais aussi en EMC sur les différences et la lutte contre les discriminations.