L’ouvrage a été rédigé par Diane Hecquet diplômée de sciences Po Paris et de l’Inalco, par Laurent Galy maître de conférences à l’Inalco, et par Clarisse Gemely, gestionnaire de collection en chinois à la bibliothèque nationale.

Ce livre est paru dans la collection Clefs concours chez Atlande. L’ouvrage est une synthèse de la période s’étendant de 1842 à 1949 en Chine.

Cette synthèse permet de comprendre la place de la Chine au XIXe et XXe siècle dans l’histoire mondiale.

Ce pays a dû surmonter l’ouverture forcée imposée par les puissances européennes, ses conflits internes sociaux et politiques et malgré tout mettre en place un nouveau type de gouvernement expliquant aujourd’hui sa place dans le monde.

La période concernée, va ici du traité de Nankin de 1842 à 1949 l’avènement de la République populaire de Chine.

1842, date de la signature du traité de Nankin, après la défaite de la première guerre de l’opium est le premier d’une longue série de traités inégaux, bafouant la souveraineté de la Chine au nom de la doctrine du libre-échange et de la modernisation industrielle. 1949, date de la prise du pouvoir par les communistes après une guerre civile entre les nationalistes et les communistes au sortir la Seconde Guerre mondiale.

A travers, la chronologie détaillée en six parties le lecteur peut d’abord comprendre les premiers signes de déclin qui apparaissent à la fin du règne de Qianlong avec la corruption, la crise économique et démographique. Alors que le XVIIIe siècle était l’apogée de l’empire chinois à la fois par sa force économique, sociale et culturelle sur un territoire extrêmement étendu.

Ensuite dans une deuxième partie, on peut saisir comment le régime impérial est remis en cause par des attaques intérieures, multiplication des rébellions qui sont difficilement matées car l’armée est désorganisée, et des attaques extérieures. Dès 1839, les Anglais cherchent à s’imposer dans le commerce de l’opium en Chine et après une première guerre, en 1856 sous un prétexte fallacieux ils déclenchent de nouvelles hostilités avec l’assistance de la France. L’empire est dépassé par les évènements et subit des revers sur tous les fronts. Néanmoins l’autorité impériale parvient à rétablir l’ordre et l’unité de l’empire.

La troisième partie, permet de comprendre comment la Chine tente de se moderniser et de s’adapter à l’évolution mondiale. La dynastie des Qing fait un effort pour moderniser le pays en adoptant les méthodes et les institutions occidentales à leur besoin. Cependant, cette modernisation entraîne la transformation économique générale et des luttes partisanes au sein du gouvernement entre les conservateurs inquiets et les réformateurs. Ce mouvement est arrêté car la Chine est envahie par le Japon en 1894.

Les deux parties suivantes, démontrent les implications politiques et comment le régime impérial s’écroule à cause des troubles sociaux, l’ingérence occidentale, la poussée nationaliste et l’impérialiste. Ainsi les auteurs nous permettent de comprendre comme le nouveau régime et la nouvelle politique de modernisation de l’économie n’a pas permis la réussite de la nouvelle République qui laisse le pays en proie aux seigneurs de la guerre qui dominent dans les campagnes qui cherchent à tout prix à s’emparer du contrôle de la capitale. Entre 1913 et 1928 une double révolution va se dérouler à la fois sur le plan politique et social : c’est la décennie d’affrontements entre seigneurs de guerre.

Enfin la dernière partie de la chronologie, établit que la seconde guerre sino-japonaise et la Seconde Guerre mondiale marquent un tournant dans l’histoire républicaine de la Chine. Le Guomindang (parti nationaliste) est affaibli et le Parti communiste chinois est renforcé après une guerre civile de 4 ans permettant à Mao de proclamer la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949, où 300 000 personnes sont réunies sur la place Tian ‘anmen.

L’ouvrage après la chronologie, traite le sujet de façon thématique, abordant la question de l’unité chinoise, l’économie et la société, le siècle des traités et l’histoire intellectuelle de la Chine moderne, et synthétisant les connaissances sur cette période. Ces thèmes permettent de comprendre ce qui fait le cœur de la question mis aussi les éléments saillants et les préoccupations de la Chine durant cette période.

Enfin l’ouvrage s’achève avec des outils pour mieux contextualiser les deux parties précédentes : cartes, biographies et bibliographies, bien utiles pour appréhender un monde assez lointain et inconnu.