Dans ce gros volume de 932 pages, Claude Martin retrace 50 ans d’histoire et de diplomatie de la chine de 1964 à 2014 mais aussi l’aventure européenne de 1973 à 2007, arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir et de départ de Claude Martin de ses fonctions au Quai d’Orsay.

Tout démarre en janvier 1964 quand Charles de Gaulle reconnaît la Chine Populaire.

« J’admirais cet homme » et « depuis trois ans j’étudiais le chinois aux Langues O ». C’est le déclic qui va faire de Claude Martin un spécialiste diplomatique de la Chine.

Le 13 février 1965, il part pour la Chine à l’âge de 20 ans.  Qui dirige alors la Chine ? Mao Zedong à sa tête; Liu Shaoqi, le président de la République, Zhou Enlai, le Premier Ministre et Deng Xiaoping, le secrétaire général du Parti Communiste Chinois (PCC).

Il s’aperçoit alors avec stupéfaction que l’ambassade française à Pékin fonctionne avec des informations et des documents « établis par les services américains » à Hong Kong, la colonie britannique . « Nous n’avons aucun autre moyen d’être correctement informés  » lui déclare t’on à l’ambassade, dirigée par l’ambassadeur Lucien Paye.

Son bilan : « Etait ce pour cela que j’étais venu ? Certainement pas. J’étais venu pour voir la Chine de mes propres yeux, et je la verrais. »

Sa première grande expérience : l’arrivée d’André Malraux en Chine en août 1965.

L’homme qui a écrit La Condition humaine n’a en réalité jamais mis les pieds en Chine, c’est donc une première pour le Ministre de la Culture, qui veut bien sûr rencontrer Mao. Mais pour ce faire il  faut qu’il soit  « porteur d’une lettre du Général De Gaulle »; l’ambassade contacte l’Elysée et le rendez vous au sommet est enfin pris !

Le 1er octobre 1965, pour les 16 ans du régime communiste, l’épouse du président Mao, Jiang Qing fait une apparition publique remarquée sur la tribune de la place Tian An Men. Cette année est marquée par le massacre de plus d’un million de communistes en Indonésie. « La Chine avait perdu un de ses principaux alliés dans le Tiers-Monde »; c’est un coup dur pour Mao.

Deuxième coup dur, alors qu’il visite la Chine, Nkrumah est renversé par un coup d’état au Ghana le 24 février 1966. Mao perd alors un deuxième grand allié dans le Tiers-Monde ! « Une seconde humiliation après l’Indonésie ».

Quels sont alors les 5 alliés restants ? Algérie, Albanie, Angola, Pakistan et Tanzanie. C’est peu !

La Chine s’embarque alors dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne du 18/08 1966 à 1968.

« On sentait approcher la tempête » dit Claude Martin page 142. « Le climat se durcissait encore à Pékin ».

Le 16 Juillet 1966, Mao traverse le fleuve du Yang Tsé à la nage à Wuhan. Son slogan : « BOMBARDEZ le QUARTIER Général !  » Il y a un minimum de 400.000 et un maximum d’un million de victimes.

Liu Shaoqi et Deng Xiaoping sont « officiellement démis de toutes leurs fonctions et sans doute en prison ».

En France De Gaulle démissionne le 28 Avril 1969, une page politique se tourne. Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est élu président de la République.

Mais l’auteur est obligé de rentrer en France, il ne repart en Chine qu’en décembre 1969.

Le Maréchal Lin Biao est nommé successeur du président Mao

Depuis avril 1969, Lin Biao est la nouvelle étoile montante du PCC. Une Nouvelle édition du Petit Livre Rouge est sorti avec une préface de Lin Biao. Il décrit Mao comme « le plus grand marxiste léniniste de notre temps, à la « pensée géniale ».

La grande affaire de l’ambassade ce sont les négociations dans la guerre du Vietnam avec le nouveau président Richard NIXON qui prend ses fonctions le 20/01 1969.

Les relations URSS/ Chine sont au plus bas pendant la guerre de l’Amour entre mars et septembre 1969 qui fait officiellement 138 morts ( plus de 1000 en réalité).

En avril 1970, la Chine place un satellite dans l’espace qui « diffuse la pensée de Mao dans les étoiles ».

« Lin Biao, on le voyait de moins en moins ». Le slogan curieux était : « Longue Vie au président Mao, bonne santé au vice-président Lin », comme s’il y avait un gros problème de santé.

Au printemps 1971, une partie de ping pong marque le début du rapprochement sino-américain entre Mao et Kissinger/ Nixon…

Le 13 septembre 1971 Lin Biao meurt dans un curieux « accident d’avion » en Mongolie. EXIT Lin Biao !

1972 Le Rapprochement Sino Américain, la France est sur la touche !

Fin Octobre 1971, la République Populaire de Chine fait sa rentrée à l’O.N.U.; EXIT Taïwan !

Ce Rapprochement est un évènement majeur qui modifie l’équilibre géopolitique du monde.

« Beaucoup à Paris s’obstinèrent longtemps à en minimiser la portée ». Le 21 février 1972 Richard Nixon est à Pékin.

Le 5 février 1972, Claude Martin revient à Pékin. Les Français n’arrivent pas à croire que Nixon va lâcher Taïwan ! L’ambassadeur le reçoit fraîchement, il est tendu par l’arrivée proche de Nixon.

Après la mort de Lin Biao, Zhou Enlai est le grand gagnant : les gardes rouges sont exilés et l’Armée rétablit l’ordre.

Qui est choisi comme premier ambassadeur des Etats-Unis ?

Un certain George Bush… »Homme politique important, il était depuis 2 ans ambassadeur auprès des Nations Unies, il est désormais aux avant-postes de la nouvelle coopération sino-américaine.

Quel jeu doit jouer la France au moment où elle perd le bénéfice d’avoir reconnu la Chine en 1964 ?

Richard Nixon a reconnu qu’il « prenait pour modèle le général De Gaulle dont le geste courageux l’a inspiré ». Mais que va devenir la relation privilégiée France/ Chine alors que les Etats-Unis dominent le monde ? Nous étions clairement renvoyés « aux seconds rôles ». Notre diplomatie était désemparée…

Les Maoïstes en France ne comprennent pas du tout la poignée de main Mao/Nixon au moment où , le 25/02 1972, Pierre Overney, un jeune militant de la Gauche prolétarienne est abattu par un vigile à la porte des usines Renault.

C’est la FIN du maoïsme révolutionnaire à la mode depuis 1966/1968 en France chez certains intellectuels comme Alain Geismar, Serge July et André Glucksmann que Claude Martin appelle « les possédés » (Page 211).

La France se retrouve avec plein de rivaux diplomatiques : le Japon, le Canada, l’Australie, le Royaume Uni, l’Allemagne et l’Italie qui avait pris un peu d’avance (reconnaissance le 6/11 1970).

Le grand enjeu est de faire de la CEE un acteur diplomatique au niveau des Etats-Unis.

En juillet 1972, Maurice Schumann est reçu 90 minutes par Mao; « entrevue plus longue que celle accordée à Nixon », mais victoire symbolique et dérisoire. La France n’est plus au premier plan…

En 1973 la CEE passe à 9 puissances avec le premier élargissement au Danemark ; à l’Irlande et au Royaume Uni. Maurice Schumann dit qu’il faut nous efforcer de « faire partager notre politique chinoise par les Européens; mais cela prendra du temps. »

C’est en amenant l’Europe à s’organiser pour dialoguer avec la Chine que nous poursuivrions le rêve du Général De Gaulle, celui d’un monde multipolaire. Le rapprochement sino-américain est plus rapide que ce qu’on pense au Quai d’Orsay.

Maurice Schumann trouve ce point de vue « excessif » (Page 243). Le 2 Avril 1973, il est remplacé au Quai d’Orsay par Michel Jobert.

Au Quai d’Orsay avec Michel Jobert en 1973/1974.

Depuis 4 ans secrétaire général de l’Elysée, Michel Jobert est un homme puissant et un intime du chef de l’Etat. On disait qu’il n’aimait pas les diplomates, qu’il jugeait inefficaces, prétentieux et vains. Il fut donc accueilli avec crainte.

C’est alors la création du CAP : Centre d’analyse et de prévision, une cellule de réflexion libre et indépendante qui doit éclairer d’une manière neuve les grands problèmes diplomatiques. Jobert y nomme 3 personnes : Thierry de Montbrial, ingénieur des Mines; Jean Louis Gergorin du Conseil d’Etat et Claude Martin du Quai d’Orsay…

Claude Martin sera chargé de l’Europe et de la Chine; Gergorin des problèmes stratégiques et Montbrial des questions économiques, matières premières et pétrole…

Sa première proposition : faire élire le Parlement de Strasbourg au suffrage universel, Pompidou le refuse.

En septembre 1973 Pompidou va en Chine.

Après avoir vu Nixon et avant de rencontrer Brejnev, Pompidou veut montrer l’équilibre de la diplomatie française et le fait que la France n’appartient comme la Chine à aucun des 2 Blocs. La situation a changé en Chine, Deng Xiaoping est revenu sur le devant de la scène; mais ce voyage montre surtout à tous que Pompidou est bien malade…

Cependant, la mort de George Pompidou, le 2 Avril 1974, marque la fin de cette période. Michel Jobert se met alors en retrait de la vie politique…

Valéry Giscard d’Estaing et la Chine de Mai 1974 à Mai 1981.

Le 12 mai 1975, Deng Xiaoping arrive en France, c’est la première visite d’un haut dirigeant chinois dans un pays occidental. De décembre 1920 à 1926, il a travaillé en France pour y travailler en usine.

Le président français et Deng Xiaoping sont d’accord pour « résister à l’hégémonie des superpuissances ». La Chine demande des équipements, des technologies, des crédits et des armes.

Jacques Chirac, le Premier Ministre, s’entend bien avec Deng Xiaoping et arrive à l’improviste pour un dîner chaleureux avec lui aux Baux de Provence. Ce fut le début d’une « longue et chaleureuse relation personnelle » avec celui qui allait diriger la Chine de 1978 à 1997.

Le 8 janvier 1976, on annonce la mort de Zhou Enlai, qui va alors succéder à Mao ?

Les gauchistes chinois poussent alors un personnage falot Hua Guofeng, pour barrer la route à Deng Xiaoping.

Mao Zedong meurt à son tour le 9 septembre 1976.

Le 6 octobre, les gauchistes et la veuve de Mao Jiang Qing sont arrêtés. C’est la fin de la « Bande des Quatre ».

La lutte pour le pouvoir s’ouvre entre Hua Guofeng et Deng Xiaoping. Ce dernier réussit à devenir vice président du Parti et Vice-Premier ministre. Peu à peu il écarte Guofeng de 1978 à 1980.

Dès août 1977, c’est Deng qui fixe le programme et qui fait le discours de clôture du XIème congrès du PCC. A ses côtés Hua Guofeng n’est plus qu’une « poupée de bois » ( Page 320)

En octobre 1980, le président Valéry Giscard d’Estaing visite la Chine.

Pour lui la Chine, c’est « le raffinement, la perfection dans la recherche de la beauté » (page 390). Il présente Peyrefitte à ses hôtes comme « le meilleur connaisseur de la Chine en France » alors que le contenu de son livre de 1973 est « devenu risible ». Il exige de passer deux jours à Lhassa au Tibet, en laissant toute sa délégation à Pékin…

Valéry Giscard d’Estaing voulait un Institut Universitaire à Shanghai, suite à des maladresses françaises on en aura un à Wuhan, à 1500 kilomètres de Shanghai…

François Mitterrand et la Chine de Mai 1981 au massacre de la Place Tian An Men en juin 1989.

Le déroutant Claude Cheysson de mai 1981 à décembre 1984.

Claude Martin n’apprécie guère cet homme « vaniteux, instable et imprudent » (Page 412), ce « grand bourgeois qui fume le cigare et ne descend que dans des hôtels cinq étoiles mais qui vient en permanence donner des leçons de générosité ».

Cheysson n’aime pas la Chine et lui oppose toujours le Vietnam. Pour Claude Martin chacun de ses deux pays avait ses torts et ce n’était pas à la France de « prendre parti ».

En avril 1982 est nommé le nouvel ambassadeur de France en Chine, Charles Malo. « Homme de caractère, solide et droit; bon connaisseur de la Chine ». (Page 420) Bref tout l’oppose à Cheysson !

Cheysson visite la Chine en juin 1982. Ce déplacement ne fut qu’une « succession de propos regrettables et d’incidents pénibles ». Par exemple il fait chasser les touristes qui font trop de bruit sur la Grande Muraille. Par contre devant Deng Xiaoping il est « tout sucre et tout miel » et ne dit pas un mot de l’intervention militaire chinoise contre le Vietnam en février 1979, alors qu’il l’avait promis devant la presse.

En 1983 Cheysson déclare au Vietnam : « la Chine est pour vous une menace, je comprends vos craintes » . Il dément ces propos mais un journaliste en a gardé un enregistrement. Scandale !

Cheysson qualifie aussi le Prince Sihanouk de « complice de Pol Pot  » et de « marionnette des Chinois ».

L’auteur du livre ne peut que déplorer ces mensonges et cette ignorance sur le Prince du Cambodge qui mérite pleinement le soutien de la France. Tout cela culmine avec le complet ratage du 20ème anniversaire des relations diplomatiques France/Chine, le 27 janvier 1984, Mitterrand envoie en Chine le couple improbable et de second ordre Mexandeau/Schwarzenberg. Pendant ce temps Zhao Ziyang est reçu avec faste à la Maison Blanche; la roue a tourné !

En décembre 1984, Roland Dumas remplace Claude Cheysson.

1989, l’année où tout bascule !

Le 15/04 1989, le grand réformateur Hu Yaobang, écarté du pouvoir au printemps 1987, meurt d’une crise cardiaque. Les étudiants s’agitent et manifestent. Le Premier Ministre Li Peng se prononce en faveur d’une « répression énergique et rapide » (Page 554)

Le 14/05 1989 Mikhaïl Gorbatchev visite Pékin. Zhao Ziyang discute et négocie encore avec les étudiants. Les « conservateurs » sont ulcérés…

Mais le 20/05 1989, la LOI MARTIALE est décrétée.

Le 3 juin 1989, Claude Martin arrive dans un Pékin où les routes sont bordées de camions militaires, les chars avancent vers Tien An men et la répression sanglante s’enclenche. Il y a au moins 1800 morts

Le 4 juin Mitterrand déclare : « Un régime qui, pour survivre, en est réduit à tirer sur la jeunesse qu’il a formée et qui se dresse contre lui au nom de la liberté, n’a pas d’avenir ».

Les décombres de Tian An Men de 1989 à 1993.

La Chine au ban de la société internationale.

A Pékin, Zhao Ziyang est assigné à résidence et écarté du pouvoir. Li Peng le conservateur triomphe. Deng Xiaoping pousse alors Jiang Zemin pour contrer Li Peng.

 Le 31 Juillet 1989, s’ouvre la Conférence sur la Paix au Cambodge , soutenue par la France.

Roland Dumas la préside avec l’indonésien Ali Alatas. Mais il faut suspendre les travaux jusqu’au 28 Août 1990 où le Plan de Paix pour le Cambodge est « approuvé par l’Assemblée Générale des Nations Unies, à l’unanimité » (page 591).

Au moment de ce grand succès de Claude Martin, Roland Dumas lui demande de devenir le prochain ambassadeur de France à Pékin. Il a alors 46 ans.

Ambassadeur à Pékin de novembre 1990 à novembre 1993.

En novembre 1990, il est nommé ambassadeur à Pékin. Il s’emploie à reconstruire une relation stable avec la Chine. Celle-ci sera marquée cependant par de fortes turbulences. La décision de la France de vendre à Taiwan des frégates (1991) puis des Mirage (1992) amène les deux pays au bord de la rupture. L’Ambassadeur s’emploie à maintenir le dialogue, et manifeste son désaccord. Le changement de majorité en France permet le retour à une relation pacifiée entre les 2 pays. Claude Martin rentre à Paris en novembre 1993.

C’est une période très difficile pour l’auteur où Roland Dumas puis Edouard Balladur ne jouent pas franc jeu avec lui. Il a été ambassadeur au pire moment des relations entre France et Chine !

La Chine après Deng Xiaoping de février 1997 à 1998.

Le 19 février 1997 Deng Xiaoping meurt à 93 ans. Cette disparition marque un tournant.(Page 778)

En juin 1997, la France entre dans la longue cohabitation Jospin/Chirac. Hubert Védrine est ministre des Affaires Etrangères et Claude Martin va s’occuper de plus en plus de l’Europe avant d’être nommé ambassadeur à Berlin de 1999 à 2007. Pour lui Védrine est « le plus intelligent et l’un des seuls esprits lucides de l’ancienne équipe de Mitterrand ».

Sur le cas de Chypre, Claude Martin est pour « l’attitude la plus ferme ; sans réunification, pas d’adhésion. » Mais Kohl lâche Chirac qui se retrouve le 12/12 1997 seul face au grec Costas Simitis. On allait accepter un Etat tronqué. « Un signe de plus du délabrement de l’Europe. » (Page 788)

L’Europe a choisi un élargissement démesuré et bâclé.

En janvier 1998, Zhu Rongji succède à Li Peng comme Premier Ministre. La croissance est à 8% au lieu de 14% en 1995. Zhu doit alors licencier « plus de 30 millions d’ouvriers ». La Chine accélère sa conversion au capitalisme et est candidate pour entrer à l’OMC (ce sera fait en décembre 2001).

En avril 1998, Roland Dumas est mis en examen. On le soupçonne de s’être enrichi dans les ventes d’arme à Taiwan. Pour la France c’est une affaire humiliante et gênante.

En septembre 1998 Kohl perd les élections en Allemagne et cède la place à Gerhard Schroeder.

Ambassadeur à Berlin de 1999 à 2007.

Le 2 avril 1999 Claude Martin est ambassadeur dans la nouvelle capitale de l’Allemagne Réunifiée : Berlin.

Au départ Chirac et Schroeder ne s’entendent pas du tout. Mais à partir d’un dîner intime le 31 Janvier 2001 en Alsace, les deux chefs d’Etat discutent, se comprennent et vont faire renaître le couple franco-allemand. A partir de 2003, leur refus commun de la Guerre d’Irak vont les rapprocher encore contre les choix de George Bush. De 2003 à 2005 ils préparent une Constitution pour l’U.E.

Le 1er Mai 2004, l’UE passe de 15 à 25 membres, c’est le grand élargissement ! C’est un « vaste marché, sans pilote et sans ambition politique ». Le 29 mai 2005 les Français rejettent par 54.6% la Constitution européenne…

 Et la Chine, après Jiang Zemin ?

Le 15 Mars 2003 Hu Jintao prend la place de Jiang Zemin, qui a gouverné pendant dix ans.

Comme Premier Ministre Wen Jiabao remplace aussi Zhu Rongji. C’est la fin de la lutte contre la corruption. Ce départ libère les derniers scrupules : l’or coule à flots et la « Chine baigne dans le culte de l’argent » (Page 838)

Et l’Allemagne, après Schroeder ?

Le 22 Novembre 2005, Angela Merkel devient chancelière. Le 23/11 elle arrive à l’Elysée.

Une anecdote : « Puis je me permettre de lui faire le baisemain ? Ce n’est pas courant en Allemagne, cela la surprendra, mais elle ne s’en choquera pas. Alors je le ferai. » Angela Merkel apprécia ce petit geste. (Page 863)

En 2006/2007 les relations franco-allemandes sont au beau fixe.

Conclusion pour la France, l’Allemagne et l’Europe.

Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu président de la République. Il s’entend très mal avec Angela Merkel. Le gaullisme est définitivement terminé et Claude Martin quitte son poste à Berlin et la diplomatie le 24/09 2007. Pour lui, Sarkozy, c’est la « négation et la destruction de l’héritage légué par le Général » De Gaulle. La France réintègre le commandement intégré de l’OTAN par exemple…

Conclusion pour la Chine.

La Chine reçoit les J.O. le 8/08/2008. En Novembre 2012, Xi Jinping prend la tête de la Chine.

« Peu à peu il devient plus puissant qu’aucun de ces prédécesseurs depuis Mao » (Page 921)