Chez les Vieillepierre, on a peur de rien. Altruiste, on va au devant du danger et on cherche toujours à protéger ceux qui en ont besoin, combattant monstres et magiciens, sans jamais engranger le moindre gain hormis celui, bien mérité, de la reconnaissance de la communauté secourue.

Mais chez les Vieillepierre La famille Vieillepierre – Arthur et la corde d’or, 2019 –  La famille Vieillepierre – Le voyage de Kaï, 2020, on a aussi ses failles…

Ainsi, la jeune Louna Vieillepierre, échaudée par une expérience malheureuse, décide de ne travailler que pour elle et de ne pas se soucier d’autre chose que de sa propre personne.

Elle va ainsi spolier une tête d’airain en Andalousie qui est capable de répondre à n’importe quelle question, dérober la couronne du roi des nains Goldemar en Allemagne et prendre possession de la perle ardente d’un dragon en Chine.

Son besoin d’acquérir des richesses va la conduire jusque chez les Aztèques. Elle assiste au triste spectacle d’une terre désolée faute d’aucune pluie.

La jeune Atzi, dans le cadre d’un conseil de crise, se voit confier une carte magique et la lourde tache d’aller à la rencontre de Tlaloc, le dieu de la pluie, pour qu’il intercède en faveur de la population et de ses champs.

Attirée par la promesse de trésors en devenir, Louna se présente à Atzi en lui offrant son aide mais avec le noir dessein de la voler…

Comme à l’accoutumée, les dessins de Joe Todd-Stanton sont d’une très grande qualité. Le personnage de Louna, moins « lisse » que ses précédents héros est intéressant, tout comme la thématique retenue, le besoin de faire tomber la pluie, qui fait bien évidemment écho à la situation contemporaine de nombreux pays.

Une belle réussite qui réjouira petits et grands.

Grégoire Masson