SI LES GILETS JAUNES M’ÉTAIENT CONTÉS…
En inspirant de Sacha GUITRY, Gérard-François DUMONT nous raconte l’histoire de l' »Etatcentral » et de la « Ruralité » : « Ruralité mit au monde un enfant, fruit de ce rapport non consenti avec Etatcentral. Elle appela cet enfant « giletsjaunes ». Etatcentral escomptait bien qu’il soit mort-né. Mais il n’en fut rien. Comme tout nouveau-né, personne ne peut savoir comment il évoluera. Sera-t-il un saint ou un mécréant ? Sera-t-il une source supplémentaire de discorde dans la famille ou, au contraire, contribuera-t-il à faire démerger une meilleure concorde familiale ? »
DOSSIER par Richard MARCOUX et Alexandre WOLFF
LA LANGUE FRANÇAISE DANS LE MONDE : GÉOGRAPHIE ET PERSPECTIVES
La langue française conserve toutes les caractéristiques d’une langue mondiale. Elle est présente sur les 5 continents, apprise partout dans le monde, officielle dans 29 pays et la plupart des organisations internationales.
Sur les 300 millions de francophones estimés en 2018, 235 millions ressortent de la catégorie « naître et vivre aussi en français ». Mais elle augmente peu. Dans les régions où le français est langue première, il n’y a guère de croissance du poids démographique des locuteurs français compte tenu des dynamiques démographiques qui favorisent plutôt le vieillissement de la population (en France ou au Canada par exemple). La part importante de jeunes de 0-14 ans dans la population en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest et un meilleur accès à l’éducation devraient par contre entraîner une augmentation du nombre de francophones dans ces régions. En 2070, 80% des francophones seraient africains et l’Afrique compterait plus de 90% des jeunes francophones de 15-29 ans.
L’avenir de la francophonie dépend de 3 conditions. La première est la poursuite des progrès dans la scolarisation. Le nombre d’enfants en âge de fréquenter le primaire a augmenté de 27 millions entre 2000 et 2010 tandis que le nombre d’enfant inscrits en primaire a augmenté de 46 millions. Toutefois seuls 71% des enfants en deuxième année du primaire n’ont pas un niveau de français suffisant. La qualité de l’éducation reste insuffisante et les niveaux d’éducation et d’alphabétisation sont encore trop faibles. La croyance dans l’utilité du français dans l’insertion économique ou l’accès à la culture et à l’information représente une deuxième condition. Enfin le fait que le français soit une langue du foyer semble être une troisième condition décisive. Les situations sont souvent contrastées. Par exemple, le français, langue de l’Etat et de l’enseignement formel est pourtant peu utilisé sur les marchés de Bamako (Mali) ou de Dakar (Sénégal). Au Burkina Faso, le français arrive en troisième position des langues utilisées dans la cour ou le quartier (27%), bien après le dioula (60%) et le moore (40%). Cependant, dans tous ces pays, l’usage du français s’accroit. Dans les foyers maghrébins et libanais, le français occupe également une place de choix. On peut donc en conclure que si ces conditions sont remplies, la francophonie aura un avenir, en lien avec les tendances démographiques, notamment en Afrique.
DOCUMENT PÉDAGOGIQUE (libre de droits)
LE POIDS COMPARÉ DES LANGUES ANGLAISE ET FRANÇAISE DANS LE MONDE
EXERCICE PÉDAGOGIQUE par Éric GACHET
L’EUROPE, UNE ÉCHELLE DE PARTICIPATION POUR LA JEUNESSE ?
Cet original exercice pédagogique permet d’aborder le thème de l’engagement au cycle 4, en histoire, en géographie et/ou en EMC. Il s’agit de faire réfléchir les collégiens sur les droits et devoirs du citoyen à l’échelle européenne.
LE POINT SUR…par Majella SIMARD
LES TERRITOIRES PÉRIPHÉRIQUES TOUJOURS DÉPENDANTS DES CENTRES ? Le cas du Canada
L’auteur se pose la question de la pertinence de l’utilisation du modèle traditionnel centre-périphérie pour analyser la géographie de l’est du Canada.
ANALYSE par Gérard-François DUMONT
FRANCE : COMMENT EXPLIQUER QUATRE ANNÉES DE BAISSE DE LA FÉCONDITÉ ?
La France a enregistré 4 années consécutives de diminution de sa fécondité. Depuis que sa fécondité est passé a-dessous du seuil de simple remplacement des générations au milieu des années 1970, la fécondité de la France n’avait connu une longue période de diminution qu’une seule fois, soit les 5 années de baisse 1989-1993. L’année 2018 est, depuis 1946, l’une des trois plus basses en nombre de naissances.
Cette baisse ne peut être liée à la crise économique. On peut alors émettre l’hypothèse d’un changement de comportement. La fécondité des femmes les plus jeunes s’est abaissée sous l’effet de plusieurs effets : prolongation des études, hausse de l’âge du mariage, entrée plus tardive sur le marché du travail… Mais si les 4 années consécutives 2015-2018 de baisse de la fécondité ne s’expliquaient que par un changement de calendrier, anticipant des naissances plus tardives, la fécondité des 35-39 ans et des 40-50 ans devrait être orientée à la hausse. Or ce n’est pas le cas. Il faut donc déceler au moins un autre facteur de la baisse de la fécondité de la France entre 2015 et 2018 : les changements intervenus dans la politique familiale de la France ont-ils pu engendrer une certaine perte de confiance dans son intensité et sa pérennité aboutissant à « La fin de l’exception française » en Europe ?