Deux jeunes historiennes québécoises invitent le lecteur à une promenade dans la vieille ville de Québec sur le thème du temps des fêtes à Québec du XVIIe au XXe siècle. Ce petit ouvrage accompagnera agréablement tout voyageur en visite dans la ville, en toutes saisons, d’autant que le petit format permet de le glisser facilement dans la poche.
En choisissant comme point de départ la date de 1918, les auteures peuvent ainsi aborder la fin de la première guerre mondiale, les évolutions de la province de Québec, les bouleversements de l’ère victorienne et les débuts de la publicité dont de nombreux exemples sont réunis ici, des réclames qui n’hésitent pas à convoquer à la fois l’histoire et la religion (exemple p. 8).
Partant de la monumentale statue, érigée en 1898, du fondateur de la ville sur la terrasse Dufferin, face au Château Frontenac, c’est le récit du premier hivernage des Français en terre canadienne en 1535. La fête de Noël est évoquée en ces débuts de la colonie grâce aux témoignages ecclésiastiques et notamment ce 25 décembre 1635 qui voit la mort de Samuel de Champlain.
Chaque étape de la promenade est marqué par un moment précis de l’histoire.
Sur la Place d’armes le lecteur découvre les Noël anglais du XIXe siècle et la visite de l’auteur de A christmas carol, Charles Dickens.
A la hauteur de la poste c’est la coutume des premières cartes de vœux et des visites du Nouvel an, souvent en carrioles qui conduisent le lecteur jusqu’à la chute Montmorency ou au pont de glace de la pointe de Levy.
Sur la place de l’hôtel-de-ville les magasins proposent les décors pour le sapin de Noël dont la tradition, importée d’Allemagne, remonte à 1781, premier sapin à Sorel avant sa diffusion dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Le parvis de la cathédrale invite à parler des cantiques sans cette province catholique du Canada, alors qu’à la station suivante il est question des étrennes et cadeaux échangés pour Noël par les Anglophones quand les Francophones les échangeaient au jour de l’an. Mais petit à petit la fête religieuse cède la place et l’échange des cadeaux gagnent le temps de Noël même pour les catholiques. Les publicités atteste de cette réunion des deux traditions. Devant la chapelle des Augustines, on découvre les crèches québécoises.
Descendant la colline vers la ville basse le visiteur rejoint la gare du Palais construite en 1915 qui accueille selon la tradition l’arrivée de Santa Class/Père Noël (représentation p. 83) et dont le voyage est annoncé en 1918 par les magasins Paquet.
Grâce des documents : publicités, extraits de textes, gravures les auteures ont le temps d’un promenade évoquer quelques éléments de l’histoire de Québec et guider le visiteur dans la vieille ville. Bonne découverte d’une ville accueillante.