David A. BELL :

LA PREMIERE GUERRE TOTALE – L’Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne

Editions Champ Vallon Découverte, septembre 2010, 401 p, 25 €

David E. BELL est professeur d’histoire à l’université de Princeton (Etats-Unis). Spécialistes des Lumières, il a enseigné dans la non moins prestigieuse université de Yale puis à l’université privée de recherches Johns Hopkins, à Baltimore, où il fut également le doyen. Il est l’auteur notamment de Le culte de la Nation en France : l’invention du nationalisme 1600 – 1800 et de L’avocat et les citoyens. La fabrique d’une élite politique en France sous l’Ancien régime. Le livre de David A. BELL, La première guerre totale, vient nous proposer une nouvelle clef de lecture assez décapante sur les bouleversements considérables survenus lors de la conduite de la guerre en Europe, depuis le siècle des Lumières jusqu’à Napoléon. Lors des guerres menées par les monarques européens durant le XVIIIème siècle jusqu’en 1789, l’art de la guerre était codifié et se traduisait, entre belligérants, par une retenue et un comportement où chacun reconnaissait envers son adversaire son alter ego. Les combats cependant, très meurtriers et loin du cliché de la « guerre en dentelles », trouvaient rapidement une limite et une modération dans les buts de guerre et dans les ravages causés. Cependant, la déflagration révolutionnaire française des années 1789 et 1790 fut, pour la France mais également pour l’Europe, des années d’enthousiasme, d’espoirs fous annonçant des temps nouveaux.

La fin de la guerre en dentelles

Ce moment semblait présager des transformations d’une telle ampleur que certains penseurs n’en prédisaient pas moins la fin de la guerre ! Mais les années qui suivirent n’annoncèrent pas la paix tant espérée mais, bien au contraire, une violence inédite, cruelle, implacable, voire exterminatrice. Dès lors, l’espérance largement répandue de la fin de la guerre céda la pas à la conviction, tout aussi répandue, d’une nouvelle ère de conflits apocalyptiques. On estimait désormais que, pour abattre son adversaire, il ne s’agissait plus simplement de mettre en déroute ses troupes, mais de l’anéantir, de l’exterminer en portant le fer au cœur de son territoire. Pour cela, il fut décidé d’user et de mobiliser tous les moyens disponibles du pays, même s’ils furent jadis réprouvés pour leur barbarie, et ce, à très grande échelle.
Comme le confirme David A. BELL, ce qu’il y a d’étrange dans cette brève description, c’est la frappante comparaison, à deux siècles d’intervalle, du raz-de-marée révolutionnaire français avec la période contemporaine des années 1989 – 1990. Avant même le spectaculaire effondrement de l’URSS, de très éminents analystes prédirent que la fin de la guerre était proche. D’autres pensèrent que le système démocratique allait se répandre comme une traînée de poudre…Enfin, Francis FUKUYAMA, chercheur américain en sciences politiques, associait dans un article qui fit grand bruit La fin de l’Histoire et le dernier homme, 1992., la fin de la guerre avec la fin de l’Histoire ! Rien que çà. Mais en guise de paix, les conflits de haute et basse intensité se multiplièrent, de la guerre du Golfe en passant par les Balkans et les attaques terroristes. D’aucuns ont même suggéré, que, si l’Occident voulait remporter la guerre contre le terrorisme, nos démocraties se devaient d’abolir les contraintes établies en matière de comportement militaire. Jusque là donc, à l’Ouest, rien de nouveau ! Sauf que cette période contemporaine semble s’appliquer parfaitement aux années 1789 – 1790. Par exemple, avant même les événements révolutionnaires issus des colonies d’Amérique, puis dans le royaume de France, l’opinion éclairée pressentait la fin imminente de la guerre, vue comme désormais comme un anachronisme. C’est dans ce contexte que le 22 mai 1790, le gouvernement révolutionnaire français proclama officiellement le renoncement à la « guerre de conquête » et promettait que la France ne disposerait plus de ses forces armées que pour se défendre. Songeons alors, par contraste, à la fameuse tirade de Robespierre à la tribune du club des Jacobins en janvier 1792 : « Personne n’aime les missionnaires armés ! ». Or, pas plus de vingt-trois mois plus tard, la France envahissait la Belgique alors gouvernée par l’Autriche. Ce fut le début, exceptée lors de brèves interruptions, de vingt-trois années de guerre meurtrière jusqu’en juin 1815 !

SÉMANTIQUE GUERRIÈRE

La fin du XVIIIème siècle et le début du siècle suivant coïncidèrent donc avec deux tendances fortes. D’un côté, le rêve d’une paix perpétuelle, mais sans aucune mesure avec une pseudo « pax romana » et, de l’autre, le cauchemar d’une guerre totale. Ces idées antagonistes s’alimentant paradoxalement l’une et l’autre par le biais de l’opinion. Une partie voyant dans la guerre une absurdité barbare tandis que l’autre partie aspire à une volonté de puissance dévastatrice ayant un effet rédempteur sur ses participants. Il s’agissait désormais d’un combat entre les ténèbres et la lumière. Entre le bien et le mal ! Certains observateurs interprètent ainsi les deux extrêmes de la pensée occidentale entre, d’un côté, des sujets refusant de voir la réalité en face et niant la dangerosité des adversaires. Et, de l’autre côté, des bellicistes. Robert Kagan oppose ainsi une Europe occidentale qui, depuis la Deuxième guerre mondiale, jouit d’une protection militaire états-unienne tandis que cette dernière doit affronter un ennemi mortel. « Les Américains viennent de Mars et les Européens de Vénus. » Mais en vérité, il semblerait que ce discours, ou, tout du moins, cette pensée soit apparu bien avant la Deuxième guerre mondiale. L’idée d’une seule guerre, qui détruirait tout, pourrait paradoxalement déboucher sur une paix perpétuelle. Citons ici par exemple H.G. WELLS qui, en 1914, publia un petit essai The War That Will End War où il mentionnait que ce serait la dernière des guerres ! Mais déjà, en 1792, Charles François Dumouriez, le vainqueur de Valmy, avait déjà annoncé que la guerre menée contre l’Europe coalisée serait la dernière…Or, l’auteur cherche à démontrer la façon dont les Occidentaux en sont finalement arrivés à ne pas penser la guerre en termes qui ne soient pas apocalyptiques. Pourquoi cela ? Il semblerait qu’il y ait eu une première transformation assez radicale amorcée au XVIIème siècle. A cette époque, les sociétés européennes acceptaient l’idée que la guerre était souvent inévitable, faisant partie de l’existence humaine. Et, depuis la fin des guerres de religion européennes, les conflits pouvaient être rapidement contrôlés car les armées étaient de format limité, dépendaient grandement de logistique et les batailles, bien que réellement meurtrières, courtes. Les chefs militaires voyaient aussi, en leurs adversaires, des hommes d’honneur à respecter. Cet état de guerre permanent assurait également à la noblesse qui commandait les armées d’Ancien régime un exutoire social où elle pouvait ainsi s’exprimer pleinement, sans menacer le fragile équilibre de l’économie et la stabilité sociale. Et c’est précisément au XVIIème siècle que des penseurs de renoms commencèrent à diffuser l’idée que les sociétés humaines suivaient le même chemin que l’évolution historique, allant de la sauvagerie au degré le plus élevé de civilisation, donc de paix. Dans l’avenir, la guerre deviendrait un anachronisme, donc un état exceptionnel. Bien entendu, ces penseurs n’avaient pas été les pionniers en la matière. Philosophes et religieux pacifistes les avaient depuis longtemps précédés. François Salignac de la Mothe, plus connu comme étant l’archevêque Fénelon, écrivit par exemple le roman Télémaque, suite de l’Odyssée d’Homère, publié en 1699. Plusieurs lecteurs de cette époque y virent l’ombre de Louis XIV assimilé aux personnages les plus cruels de l’œuvre ! Et Fénelon de dénoncer ainsi l’avidité insatiable de gloire du Roi-Soleil par la menée incessant de guerres contre ses voisins. Mais un siècle plus tard, les écrivains laïques ne dénonçaient plus les maux de la guerre mais plaçaient désormais la paix comme l’achèvement des changements sociaux naturels. Le développement du commerce et l’essor de l’industrie artisanale favorisaient les flux financiers et une perspective d’enrichissement. Ces nouvelles données économiques pouvaient même adoucir les mœurs guerrière d’une peuple. L’abbé Saint-Pierre dans Projet, annonce, grâce aux vertus du commerce, une paix perpétuelle ; Montesquieu dans l’Esprit des Lois affirmait que le l’effet du commerce est à porter naturellement à la paix ; ou bien encore l’esprit du commerce est incompatible avec la guerre.
Mais tandis que ces idées pacifiques gagnaient une partie de l’Europe des Lumières, d’autres penseurs virent au contraire, dans la guerre, pas seulement l’horreur, mais aussi une part de fascination, voire l’épreuve ultime de la civilisation. Ainsi, la guerre devenait à leurs yeux désirable pour l’individu. Le savant allemand Wilhem von Humboldt n’a-t-il pas écrit que « la guerre est une des phénomènes les plus sains pour l’approfondissement de la race humaine. » Or, cette glorification de la guerre ne marquait pourtant pas un retour en arrière, un retour à la conception aristocratique de la guerre, comme lors de ces conflits menés par l’aristocratie européenne où l’on pouvait se forger une réputation ou bien se couvrir de gloire. Non, rien de tout cela. Désormais, la guerre devenait le moyen d’expression de soi. La diffusion, au XVIIIème siècle de la doctrine du droit naturel de Hugo Grotius stipulait que l’état de guerre ne donne pas tous les droits en particulier à l’égard des prisonnier. Mais ce sont paradoxalement les Lumières qui vont mettre à mal, bien involontairement, une représentation contrôlée de la guerre. Finalement, de Fénélon à Kant, l’idéal d’une paix durable et stable entre les nations a ouvert les vannes à une conception létale : si l’on souhaite jouir d’une paix perpétuelle, cela impose donc la destruction totale de l’ennemi !

GUERRE TOTALE

Au cours des trois premières années de la Révolution française (1789 – 1792), l’aristocratie française perdit sa position prépondérante dans la société mais également dans l’armée royale. De ce fait, quand la France prit les armes en 1792 contre l’Europe coalisée, il ne s’agissait plus de faire une guerre limitée, courte, aux objectifs identifiés. Mais bien de terrasser son adversaire et de l’annihiler ! Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Durant les vingt-trois années de conflits, plus d’une grande bataille sur cinq se déroula durant cette période. Seulement une infime poignée de batailles menées durant le siècle des Lumières mirent aux prises plus de 100.000 hommes. Or, en 1809 par exemple lors de la bataille de Wagram, ce furent près de 300.000 combattants qui s’affrontèrent dans une violence extrême. Quatre ans plus tard, en 1813, la bataille de Leipzig comptait près de 500.000 soldats, dont 150.000 tués, blessés et disparus ! La France révolutionnaire puis l’Empire, à eux seuls, déplorèrent la perte depuis le début des années 1790, de près d’un million d’hommes tués au combat, avec une proportion de jeunes hommes sans doute plus élevée que pendant la Grande guerre. Dans toute l’Europe, les pertes militaires pourraient bien se monter à près de cinq millions de morts ! Ainsi donc, l’ensemble des Etats européens furent touchés. Ce qui entraîna aussi des bouleversements considérables tant au niveau territorial avec annexion de provinces, modifications de tracés de frontières, qu’au niveau politique avec l’établissement d’Etats satellites. La nouvelle conduite de la guerre déclencha aussi le phénomène de guérilla qui laissa des plaies atroces et douloureuses notamment en Espagne où tout ce qui portait un uniforme français était systématiquement égorgé dans des embuscades tendus par des insurgés, entraînant obligatoirement de la part des troupes françaises raids et représailles sur les villages. Le déchaînement de violence atteignit son paroxysme avec le siège de ville fortifiée, transformant le combat non plus en formation militaire mais en horrible bataille de rues, comme à Saragosse ou à Smolensk. L’Autriche, la Suisse, la France avec les guerres de Vendée ou bien encore l’Italie quand le colonel Hugo, grand-père du célèbre écrivain, pourchassait dans les montagnes de Calabre des bandes d’insurgés italiens, connurent massacres et exactions. Mais on peut alors s’interroger sur le concept de « guerre totale ». Bien que défini comme un modèle mobilisant toutes les ressources d’un pays visant à la destruction de l’ennemi où toute distinction entre combattant et non-combattant a été abolie, existe-t-il une guerre répondant à cette norme ? La dimension politique doit être aussi prise en compte, car, depuis 1792, ce n’est pas seulement l’étendue des conflits ou bien leur intensité sans précédent qui peuvent, à elles seules, résumer le concept de guerre totale. Il s’agit aussi de prendre en compte l’engagement total des belligérants mais surtout, l’abandon de toute contrainte. Lors de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche, les dirigeants français pensaient qu’il n’y aurait qu’une seule issue possible : la victoire ou bien la mort. Cette conception poussa la France à déclarer les hostilités alors qu’elle n’avait même pas d’objectifs stratégiques clairement définis ! Et dans cette perspective de survie du régime politique, naquit la conviction que les ennemis de la France ne pouvaient, eux aussi, que mener une guerre d’extermination. On était donc désormais bien loin du modèle aristocratique qui avait prévalu jusqu’alors ! Tout se confondait. Les populations furent diabolisées, les combattants de tous les camps ne furent plus reconnus comme des adversaires respectables, sensibles aux codes aristocratiques ; les populations civiles n’étaient plus considérées comme des spectateurs anonymes et innocentes. Elles alimentaient désormais les guérillas en fournissant vivres, refuges et aides en tout genre aux insurgés. La guerre d’annexion menée alors par la France fut le prétexte à l’installation de changements drastiques au niveau politique en y imposant les réformes révolutionnaires. Devant l’occupation française, les ennemis rebelles adoptèrent, à leur tour, une vision tout aussi radicale du conflit prochain à mener ! Ainsi donc, les partisans français de la guerre à outrance furent eux-mêmes dépassés par leur propre création et ce, même après leur éviction de la scène politique. Napoléon, lui aussi, en dépit de sa grande ambition et de son goût immodéré de la conquête, ne devait son ascension qu’à cette spirale de guerre totale qu’il ne pouvait lui aussi contenir. Il en fut donc, tour à tour, le produit, le maître et la victime. Cette fusion de la politique et de la guerre caractérise et distingue donc la « guerre totale » des guerres antérieures qui n’avaient jamais connu, sauf à une échelle géographique limitée comme les cités-Etats grecques, de mobilisation autour d’un objectif militaire unique. Et c’est précisément cela qui rapproche les guerres de la Révolution française et de l’Empire des guerres du XXème siècle. En ce sens, l’expression « guerre totale », n’apparaît en France et en Allemagne qu’à la fin de la première Guerre mondiale pour expliquer la longueur et la violence du conflit, mais aussi pour imaginer un conflit encore plus violent où les belligérants concentreraient toutes leurs ressources et leurs forces afin de les jeter dans un seul choc désespéré ! Bien plus tard, après la reddition des armées allemandes à Stalingrad en janvier 1943, Joseph Goebbels, devant une assemblée de nazie, dit en ces termes : « Wollt ihr den totalen Krieg ? » (Voulez-vous la guerre totale ?). Cette conception ne renvoyait pas au passé, ni au présent, mais à un avenir proche, irréalisé. Devant l’obstination de son adversaire et par conséquent, dans l’incapacité de trouver un compromis, il ne restait plus désormais que l’issue d’une lutte à mort. Car cet ici que réside la thèse de David A. BELL. Les transformations intellectuelles des Lumières ; la fermentation politique des années 1789 – 1792 ont fait naître l’idée d’un nouveau type de conflit à venir.

IDÉOLOGIE ET NATIONALISME

Ces deux aspects ont joué un rôle de plus en plus prépondérant dans l’histoire de cette période. Mais ont-ils été pour autant décisifs ? Ont-ils été les principaux facteurs ayant conduit à l’intensification drastique de la guerre ? Ces deux questions trouvent peut-être un début d’explication à la période elle-même. Par exemple, le conservateur anglais Edmund Burke, très défavorable à la Révolution française, écrivait en 1796, dans Two letters, que « C’est avec une doctrine armée que nous sommes en guerre…si celle-ci existe, elle doit triompher. ». Quant au futur stratège allemand Clausewitz, il déclarait en 1812 que « Ce n’est pas un roi qui fait la guerre à une autre roi, ni une armée à une autre armée, mais un peuple à un autre peuple. » Donc, ces deux explications, idéologique et nationaliste, tendent à faire de la guerre le simple instrument de nouveaux objectifs militaires. Elles ne nous permettent pas de considérer la guerre comme une activité dynamique, ayant sa propre signification. Il n’est pas donc étonnant de se rappeler de la célèbre formule de Clausewitz stipulant que la guerre était une « continuation de la politique par d’autres moyens. ». Cependant, ces deux explications soulèvent d’autres problèmes, chronologiques cette fois-ci. Tous les dirigeants français, à commencer par Robespierre, n’étaient pas favorables à la diffusion, par la force, de l’idéologie révolutionnaire. Le nationalisme a certainement contribué aux guerres. L’idée de recréer la nation et de mobiliser toute la population n’a pas été sans inspirer la levée en masse de la France à partir de 1793, le soulèvement espagnol ou encore la guerre de libération allemande de 1813. Quant aux peuples en armes, cette idéologie semble avoir du plomb dans l’aile. Les soldats, mal entraînés et mal équipés des levées en masse furent, selon David A. BELL, moins utiles à la France révolutionnaire que les contemporains l’ont bien voulu faire entendre.
Pour conclure, ce livre dense effectue une remise à plat de nos concepts guerriers, façonnées durant les Lumières. David A. BELL jette une lumière crue et sans ambages sur les exactions commises par les troupes militaires avec, notamment, un chapitre important consacré aux guérillas européennes menées contre les armées françaises. On peut peut-être cependant reprocher à l’auteur de voir le XVIIIème siècle comme future matrice des guerres modernes et totales à venir. En s’affranchissant ainsi des codes élaborés par les aristocraties européennes sur la conduite de la guerre, les sociétés européennes ont donné naissance à la « mobilisation générale ». Il faut désormais mobiliser toutes les ressources du pays dans l’optique d’un choc unique et frontal dans le but de terrasser son adversaire et de l’annihiler totalement et définitivement. La paix ultime et durable en étant le parangon ! L’œuvre de David A. BELL vient nous rappeler également que les Etats-Unis d’Amérique du XXIème siècle semblent se situer dans cette vision. De l’Afghanistan en passant par l’Irak et les menaces terroristes, ces théâtres d’opération sont devenus autant d’occasions d’éprouver les valeurs et vertus guerrières de tout un peuple, de fédérer le pays…afin de se régénérer ?

© Bertrand Lamon