Jonathan Stutzman est un cinéaste américain primé internationalement. En 2011, son court-métrage « Paper Turtle » lui a valu une nomination au prix du meilleur réalisateur Kodak Student. Il est diplômé du Messiah College de Grantham (Pennsylvanie) en Communication/Film et en Film et Media à l’Université de Temple de Philadelphie (Pennsylvanie). En parallèle de son travail de réalisateur, Jonathan Stutzman s’investit également dans l’écriture de poèmes, d’ouvrages et d’illustrations pour les enfants. Il est à l’origine d’une série d’ouvrages pour la petite enfance dont le personnage principal est un petit T-Rex, « Tiny T-Rex ». Il signe ici sa première collaboration avec l’illustratrice canadienne Isabelle Arsenault. Née en 1978, elle a fait ses études à l’UQAM en design graphique. Très tôt remarquée dans le monde de l’illustration grâce à un prix d’illustration remporté alors qu’elle est encore étudiante, Isabelle Arsenault reçoit le prix Ragazzi de la Foire internationale du livre de jeunesse de Bologne en 2017 pour l’album Une berceuse en chiffons : la vie tissée de Louise Bourgeois, écrit avec Amy Novesky.

            La Souris qui portait sa maison sur son dos, publié par  les éditions des éléphants, est la version française de The mouse who carried a house on his back, publié la même année aux Étas-Unis chez CandleWick Press. Vincent est une souris qui a beaucoup voyage, portant sa maison sur son dos. Quand il décide de se poser, il fait de sa maison un abri pour tous ceux qui cherchent un toit et quatre murs. Sa maison a l’air certes très petite à la première image, mais au gré de ses rencontres, elle grandit peu à peu. Chaque animal rencontré s’étonne de la taille de la maison de Vincent. Mais il se trompe. La maison de Vincent est bien plus grande qu’il n’y parait. Un jeu de fenêtres ouvertes et découpées s’opère antre la maison vue de l’extérieur et la maison vue de l’intérieur par l’animal qui s’apprête à y entrer. Au fur et à mesure des besoins des animaux qui viennent y chercher un abri, de la nourriture, de la chaleur, la maison se remplit et s’agrandit jusqu’à devenir une ville entière. Même l’ours, dernier des prédateurs, demande à entrer. Malgré la réticence de tous, Vincent laisse entrer l’animal perdu et affamé. Mais la porte de la maison de Vincent est toujours ouverte. Au matin, tous les naufragés de la vie quittent la maison en bonne entente, y compris l’ours. Vincent peut repartir plus loin, aider d’autres animaux, avec sa maison sur son dos.

            Si le texte est un peu trop bavard, le message est intéressant et cette sorte de conte à répétitions donne une belle leçon de solidarité et d’humanité.