Le livre est divisé en onze chapitres qui sont autant d’entrées thématiques pour aborder un aspect de la vie dans un château et le mode de vie aristocratique qui s’y développe. Les villageois ne sont pas pour autant oubliés, un chapitre leur étant consacré.
Le château médiéval est abordé dans ses multiples dimensions : en tant qu’ouvrage fortifié, lieu de vie, siège d’une sociabilité aristocratique ou encore comme un enjeu de pouvoir dans le système féodal.
Les auteurs s’intéressent en premier lieu à l’apparition du château en Angleterre suite à la conquête normande de 1066. Selon eux la conquête a été facilitée par le faible nombre de fortifications en Angleterre avant l’arrivée de Guillaume le Conquérant. La domination normande se traduit ensuite par l’édification de forteresses, à l’image de ce qui existe sur le continent.
L’organisation de la société féodale, ses rites et ses pratiques, sont traités dans le deuxième chapitre consacré à la figure du seigneur du château. Les auteurs y décrivent la cérémonie de l’hommage et les obligations liant un vassal à son seigneur.
Les transformations architecturales du château sont ensuite expliquées par l’évolution des pratiques guerrières mais également par celles des modes de vie. Un chapitre aborde la place des femmes, c’est-à-dire des dames de haut rang, et les usages matrimoniaux qui structurent l’aristocratie médiévale. Les passages dédiés au fonctionnement du château, à la description des différentes salles, au personnel attaché au service du seigneur ou encore à la chasse rendent de façon vivante la réalité du quotidien. Une place relativement importante est accordée à la culture chevaleresque, notamment à travers la figure du chevalier Guillaume le Maréchal.
Le chapitre portant sur le château fort en guerre est l’occasion pour les auteurs de détailler les mécanismes de défense d’une forteresse et de rappeler que les châteaux sont relativement peu attaqués au cours du Moyen Âge. Certains ne le sont même jamais.
L’ouvrage s’achève sur le déclin du château médiéval, déclassé progressivement par le renouveau des pratiques guerrières et les nouvelles normes de confort qui apparaissent à la Renaissance.
A l’origine à destination d’un public essentiellement anglophone, le livre puise l’essentiel de ses exemples dans l’Angleterre médiévale et dans une moindre mesure en France. Quelques exemples sont pris ailleurs en Europe et dans les États latins d’Orient.
La couverture de l’ouvrage met en avant l’usage que George R. R. Martin affirme avoir fait de ce livre pour la rédaction de sa saga à succès A Game of Thrones (Le Trône de Fer). On peut aisément comprendre cet intérêt pour un ouvrage riche en exemples et en anecdotes puisés dans la littérature médiévale et qui agrémentent un récit coloré et vivant.