L’histoire se déroule dans les années 50 dans le sud de la France. Nous suivons Samuel, un dépisteur. Sa mission : retrouver d’anciens enfants juifs confiés à des familles pendant la Seconde Guerre mondiale afin de les ramener à leur famille. Samuel est « dépisteur ».

Le dépisteur-Tome 1 est une bande dessinée réalisée par Antoine Ozanam (scénariste) et Marco Venanzi (dessinateur).

Antoine Ozanam est un peu touche à tout : Après des études de communication visuelle, il rejoint Bruxelles puis Lille pour créer des affiches pour le cinéma, des clips musicaux, des cédéroms puis des sites internet […]. C’est à partir de 2004 qu’il décide de se consacrer uniquement à la bande dessinée et de mettre ses lumières au service du scénario. [….]Chez Glénat, il signe un portait saisissant de Lénine en 2017 avant de déployer tout son art du récit dans We are the night en 2022, un polar d’ambiance avec 19 destins entrecroisés.1

Marco Venanzi est un dessinateur belge […]Tout au long de sa carrière, il a collaboré à diverses publications destinées à la jeunesse, il a produit de nombreuses illustrations, dessins de presse et travaux publicitaires.2

Le scénario

L’histoire se déroule dans les années 50 dans le sud de la France. Nous suivons Samuel, un dépisteur. Sa mission : retrouver d’anciens enfants juifs confiés à des familles pendant la Seconde Guerre mondiale afin de les ramener à leur famille. Samuel est « dépisteur ».

Ce dernier est à la recherche d’une petite fille âgée de 1 an en 1943 qui fut recueillie par la famille Moujoles. Pourtant personne ne se souvient d’elle.

S’engage alors un travail long et minutieux de recherche de témoignages autour de Saint-Cirq-Lapopie. Samuel fera alors la rencontre de plusieurs personnages dont la « tondue » (femme accusée et reconnue coupable d’avoir eu des relations avec l’ennemi allemand) et un horloger. Ce dernier est un témoin important pour notre dépisteur car il a bien connu la famille Foujoles. Sur fond probable de querelle amoureuse, Samuel comprend alors pourquoi la famille Foujoles a été dénoncé aux allemands.

Parallèlement à la quête se déroulant à Saint-Cirq-Lapopie, le lecteur est plongé dans les vieux et mauvais souvenirs de Samuel, alors à la recherche d’un garçon caché pendant la guerre dans le pays basque à Ezterenzubi. Silence de la population, menaces, passage à tabac… Tout semble indiquer à Samuel qu’il n’est pas bon de remuer le passé.

A Saint-Cirq-Lapopie, Samuel découvre que la tondue est celle qui a dénoncé la famille Foujoles. Malgré une confrontation, Samuel n’en apprend (pour le moment) pas plus. Il est ensuite interpellé en voiture par des policiers parisiens désireux de lui poser des questions sur ce qui s’est passé à Ezterenzubi… Affaire à suivre !

Avis personnel

Antoine Ozanam et Marco Venanzi mettent en lumière à travers cet ouvrage les recherches menées par de nombreuses personnes pour réunir des familles juives séparées à la guerre. Certes le scénario est ici fictif mais le fond historique est réel et mérite d’être évoqué.

Le dessin est agréable et travaillé permettant en même temps une lecture fluide des bulles.

Néanmoins je ne suis pas particulièrement adepte des ouvrages dans lesquels l’histoire principale se voit couper par d’autres histoires secondaires. Cela rajoute de la complexité dans l’analyse et rend difficile l’imprégnation dans l’histoire principale. Mais il semble que cela soit de plus en plus le cas dans les bandes dessinées « historiques ».