Heureux qui comme Ulysse…
L’adaptation de l’Odyssée par Françoise Rachmuhl épouse pour l’essentiel le récit homérique.
On suit donc avec grand plaisir le champion de la métis, Ulysse aux mille ruses, à travers ses pérégrinations post guerre de Troie. Ulysse, a la tête de douze nefs, se retrouve d’abord aux prises avec les terribles Cicones qui massacreront six de ses compagnons puis avec le lotos, un fruit « doux comme le miel » mais qui provoque l’oubli.
Suit l’épisode de Polyphème, de la ruse bien connue qui permis à Ulysse et à ses compagnons de s’extraire de la grotte du cyclope et de l’excès d’hybris du roi d’Ithaque qui provoquera l’ire de Poséidon et une bien longue errance.
Ulysse sera, entre autres, le seul mortel a pouvoir se targuer d’avoir entendu le chant des sirènes sans avoir sombré, d’être passé de Charybde en Scylla sans connaître la mort, d’avoir triomphé de la magicienne Circé (et d’être ensuite aimé par elle) et de s’être vu proposé l’immortalité auprès de la nymphe Calypso.
Rédigé dans un style agréable et fluide, illustré de manière heureuse, Le grand voyage d’Ulysse constitue une belle occasion, pour les plus jeunes, de se familiariser avec l’un des textes fondamentaux de la civilisation grecque.
Grégoire Masson