François Macé, professeur des universités au Centre d’études japonaises de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), et Mieko Macé, professeure d’enseignement à l’ESPCI, professeure à l’Université de Strasbourg, Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie Orientale, nous proposent un ouvrage passionnant et très bien conçu sur le Japon à l’époque d’Edo. Spécialisé dans la religion et l’histoire des idées pour le premier, dans l’histoire de la médecine et de ses spécificités au Japon pour la seconde, ils dressent un portrait saisissant du Japon de la fin XVIe au milieu du XIXe siècle en seulement 350 pages (le reste étant des outils de compréhension, comme de nombreuses biographies).
Le livre est construit pour ne pas être lu et étudié de manière linéaire. C’est avant tout un outil sélectif grâce à différentes entrées : par la table des matières, par thèmes, par biographie etc. Les éléments les plus importants de chaque partie sont indiqués en gras et permettent une lecture rapide des éléments qui, d’un premier abord, peuvent moins intéressés certains. Attention néanmoins à posséder à l’avance quelques notions de l’histoire du Japon. Certains raccourcis ne peuvent se comprendre sans connaître le contexte des périodes précédentes ou sur la Restauration de Meiji qui suit. De même certaines notions spécifiques sont parfois difficiles à intégrer.
Le Japon d’Edo
Le Japon rentrant dans le XVIIe siècle est un pays qui a été déchiré pendant presque deux siècles par des guerres civiles, par une destruction progressive de l’autorité centrale. La fin du XVIe siècle voit une réunification du territoire derrière des seigneurs puissants : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu. En soumettant les institutions religieuses et en diminuant leur assise foncière Oda Nobunaga entreprit de centraliser le pouvoir. Toyotomi Hideyoshi retira les armes des mains des paysans afin de segmenter la société. Tokugawa Ieyasu entreprit de finir l’unité du pays en éliminant les résistances à la bataille de Sekigahara en 1601, soumettant les derniers descendants d’Hideyoshi en prenant la ville d’Osaka en 1615.
Ce dernier unificateur inscrivit sa marque du Japon pour les deux siècles suivants, en imposant sa dynastie et en prenant le titre de seii taishogun, littéralement le gouverneur sous la tente. Il devient alors général en chef des guerriers et obtient la domination sur toutes les terres du Japon, prenant, dans les faits, une position plus décisive que l’Empereur. Il profite de ce pouvoir pour fixer les mœurs et pacifier le pays. Néanmoins l’historiographie, et surtout les recherches modernes, ont montré que cette pacification est toute relative : révoltes fiscales, famines aggravées, affaire des 47 ronins, chrétiens cachés …
Néanmoins le Japon est bien soumis à un seul et même pouvoir, féodal, qui détermine la marche à suivre et entérine les positions sociales de chacun. De même, le Japon se construit un marché national et voit apparaître les premières spéculations interrégionales. Certains marchands vont s’enrichir, jusqu’à en devenir aussi riches que des daimyo, en jouant sur les prix des marchandises entre territoires. D’autres y arriveront en rentrant dans les bonnes grâces du pouvoir et en gagnant un poste spécifique, très fréquemment héréditaire. C’est le cas de la maison Konoikeya qui se mirent à gérer les sommes issues des ventes du riz issues de la fiscalité, devenant banquiers.
Organisation politique et domination des guerriers
Le Japon considère avoir la dynastie la plus ancienne au monde. Le pays en fait remonter la généalogie à Jinmu, empereur du Yamato au VIIe siècle avant notre ère. La famille impériale et sa cour, concentrées à Kyoto, vont pourtant perdre une grande majorité du pouvoir au profit du bakufu, ce gouvernement sous la tente. La fin de l’État des codes pour la supériorité du monde des guerriers est ancienne, datant du Moyen Age, mais est renforcée durant la période d’Edo. Le shogun gouverne avec l’aide du conseil des Anciens, cercle de 4 à 5 roju, qui, néanmoins au nom de l’Empereur, prend l’ensemble des décisions politiques de gestion des fiefs, de l’organisation administrative … Les derniers domaines de compétence impériaux, comme choisir du nom des ères ou amender le calendrier, sont même préparés à l’avance par le bakufu.
Ieyasu, le premier shogun Tokugawa, fait d’Edo sa capitale en transformant son château en forteresse aux murailles concentriques. Il y avait été envoyé à la fin du siècle précédent en temps que daimyo. Il reprend le titre de shogun et conserve le fonctionnement des fiefs en les rationalisant pour un total de 265 en fin de période. Les daimyos sont par ailleurs très surveillés mais aussi très clivés. Ils sont séparés entre daimyos de l’intérieur (apparentés Tokugawa ou alliés à Ieyasu avant 1600 – daimyo fudaï) et daimyos de l’extérieur (ayant fait allégeance après 1600 – daimyo tozama). Chacun possède une clientèle de militaires et de fonctionnaires. La répartition des territoires entre la famille Tokugawa et les daimyos se fait à l’avantage du pouvoirr en place : les Tokugawa conservent le centre et les grandes plaines fertiles et urbaines puis les principaux daimyos (dont les trois premiers sont ceux qui éliront le shogun en cas d’extinction de la branche principale et prennent possession des trois plus importants territoires dont Mito et Nagoya) occupent les territoires stratégiques à proximité du pouvoir. Les daimyos extérieurs sont exclus dans les marges, loin du pouvoir central mais étroitement surveillés.
La société est alors verrouillée et fortement hiérarchisée, influencée par le confucianisme chinois mettant en place une théorie sociale basée sur une hiérarchie à quatre étages :
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Les bushis, guerriers administrateurs qui ne se mélangent pas au reste de la société et qui portent le double sabre. On y retrouve les daimyos intérieurs et extérieurs ainsi que les samouraï du shogun et enfin ceux des daimyos.
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Les paysans.
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Les artisans
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Les marchands, considérés comme improductifs.
Cette religion/philosophie est encouragée comme agent de stabilité intellectuelle (chacun tient son rang, importance de la loyauté).
Les guerriers deviennent des administrateurs
Arrivés au sommet de la hiérarchie sociale, les guerriers se sont rendus compte que le combat ne leur permettrait pas de s’y maintenir. Ils ont donc intégré les lettres à leur éducation en apprenant la poésie, le chant, la calligraphie etc …
Ils représentent environ 8% de la population début XIXe siècle (on ne recense que les roturiers, chiffre difficile à estimer). Il existe une multiplicité des marques d’appartenance : port du haori (veste ample), du hakama (pantalon large) et des deux sabres (symbolisent le droit de mort sur les autres catégories, même si très peu utilisé) dont le port est exclusif à partir du désarmement des paysans en 1588 (interdiction sauf autorisation spéciale du daimyo), port du nom patronymique (partage avec les nobles de cour et médecins), le cheval, l’armure et le rituel de seppuku. Pourtant, au sein des bushis, les différences sont très fortes. Il existe un grand nombre de guerriers qui étaient pensionnés et qui ne vivaient plus des revenus de la terre que de façon fictive. Ils vivaient globalement à proximité du seigneur, sous une organisation de caserne avec une pension en riz. Ils mettent en avant la piété et la loyauté au seigneur, au point qu’il faille interdite le suicide rituel lors de la mort du maître en 1668. Ils deviennent des fonctionnaires sous Edo puisque le société est globalement pacifiée.
Le budo est la voie d’excellence des guerriers durant Edo. Traditionnellement opposée à bundo, la voie des lettrés qui lui devait être supérieur, la réalité a regroupé les deux réalités sous le même terme. Budo renvoie aux arts du combat des Provinces en guerre : art du sabre, kenjutsu, de la lance ou de la souplesse. Des penseurs comme Yamaha Soko débutent la réflexion sur la voie du guerrier et mettent en valeur la combinaison des connaissances guerrières et la maîtrise des vertus confucianistes et bouddhistes. Pourtant, par la paix relative, l’entretien des armes et d’un cheval ne vise plus la performance lors d’une bataille. Les entraînements se déroulent dans des dojo (lieux bouddhiques d’austérité) qui se couvrent et dans lesquels on remplace les sabres devenus trop dangereux par des bâtons de bois puis des sabres de bambous, comme aujourd’hui. La maîtrise de ces techniques est nécessaire pour tenir son rang et savoir utiliser ses deux sabres. De plus c’est un travail moral de maîtrise et de durcissement.
Une certaines perméabilité s’est installée entre les guerriers et les grands marchands. L’élite guerrière, avec la pacification de la société, est facilement tombée dans l’oisiveté, favorisant le développement d’objets de luxe. Pour financer ces dépenses certains guerriers de rang relativement bas ont pu négocier leur dette auprès des marchands en les autorisant à porter le sabre ou un nom de famille. Parfois ils sont même allés jusqu’à adopter un marchand pour lui faire gagner le statut de guerrier. D’autres ont frappé monnaie ou bien se sont investis dans la circulation monétaire.
Fermeture relative du Japon
Le rapport aux Occidentaux a été ambivalent autour des trois unificateurs du Japon. D’abord satisfait d’obtenir des armes à feu pour obtenir un avantage stratégique, les arrivés de missionnaires espagnols et portugais ont poussé le bakufu à se méfier des contacts extérieurs. C’est donc, d’abord pour limiter l’influence du christianisme que le pouvoir va fermer le pays, interdisant même aux marchands de partir à l’étranger ou de revenir au Japon pour ceux qui seraient hors de l’archipel. Pourtant de nombreux contacts existent toujours. Le Japon a trois portes faisant office de poste avancé pour le bakufu :
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au nord le fief de Matsumae, sur la partie sud d’Hokkaido. Le territoire fonctionne par les contacts avec les Ainus qui fournissent des fourrures des faucons pour la chasse mais aussi des produits chinois. Ces derniers sont soumis au cours du XVIIIe siècle et passent directement sous contrôle japonais.
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à l’ouest l’île de Tsushima. Elle met en relation le Japon et la Corée par la domination de la famille So. Le commerce de l’île est très important puisque en échange des exportations en grande quantité de métaux, la Corée vend le riz nécessaire à la population. Par la falsification de documents venant du Japon ou de la Corée, les So ont réussi à entretenir tes contacts diplomatiques avec la Corée bien que la relation soit inégale, puisque seul les Coréens envoyèrent des ambassades au Japon.
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les Ryukyu avec Taïwan. Devenu un protectorat assez brutal des Shimazu, avec l’accord des Tokugawa, le territoire sert les relations avec la Chine. C’est aussi un lieu de contact avec les Occidentaux puisque les Shimazu ont contourné rapidement l’interdiction de contact avec l’extérieur imposé par les Tokugawa.
De même, la fermeture du pays revêt davantage un aspect de contrôle du commerce plutôt qu’un arrêt. Ieyasu favorise le commerce extérieur et le contrôle. Pour cela il donne à certains marchands une licence apposée de son sceau rouge et demande aux différents comptoirs de n’accepter que les Japonais le possédant. Il va même le remettre à un Anglais, William Adams. La fermeture du pays dans les années 1630, encouragée par le rejet du christianisme a surtout servi à canaliser le commerce extérieur. Les Hollandais de Dejima en ont profité, exportant le cuivre jusqu’à concurrencer le cuivre suédois sur le marché d’Amsterdam. La production de selles en cuir de serfs a failli faire disparaître l’espèce en Asie de l’est. Le pays n’est pas totalement fermé : Tsushima, les Ryukyu et Matsumae sont des portes ouvertes sur la Chine. De même les ouvrages scientifiques européens sont autorisés en fin de période, les intellectuels connaissant les grandes idées occidentales (école des études hollandaises).
Ces études hollandaises débutent en 1774 avec la publication du nouveau traité d’anatomie, et ce pour plusieurs raisons. Les traducteurs déterminèrent les principes de la langue hollandaise et mirent au point un lexique précis. Ensuite il cernèrent la logique des sciences anatomiques du XVIIIe siècle et purent les étudier. La traduction des traités d’anatomie se fait en relation avec la volonté de faire progresser la médecine par les connaissances occidentales. On retrouve donc une écrasante majorité, parmi les intellectuels, de nombreux médecins. C’est ainsi que des Européens tels que Thunberg, botaniste suédois, ont pu étudier la culture japonaise et transmettre les connaissances occidentales.
Vers la modernité (enseignement, santé, alimentation)
Avant même l’obligation de s’ouvrir sur le reste du monde en 1854, sous l’influence de l’arrivée des Américains à Edo, le Japon se modernise. Les chiffres de l’alphabétisation sont comparables à ceux des pays européens à la même époque. De nombreuses écoles s’ouvrent, même si elles se limitent souvent à une certaine élite : la première est reprise du modèle des Ashikaga, anciens shogun de la période précédente. Elle a été appliquée dans les différents fiefs, afin de constituer une administration capable. Ensuite des écoles privées primaires accueillaient les enfants de 7 à 12 ans et étaient souvent tenus par des guerriers, des moines, des médecins, des notables. Ces écoles privées primaires ont vu leur nombre considérablement augmenté durant la période. Il deviendront les écoles du nouveau système éducatif de Meiji.
La santé reste un point faible pour le pays. Globalement les Japonais semblent souffrir de problèmes de l’appareil digestif, symptômes des sociétés pré-industrielles. Pour les soigner les médecins utilisaient les plus souvent des prescriptions, d’origine chinoise, mises au point par eux-mêmes, sous forme de plantes ingérées, en poudre, en pilule ou en bouillon.Les épidémies comme la variole, la rougeole, le choléra, la syphilis sont de véritables fléaux. Les autorités ne sont capables d’aucune mesure médicale efficace et se limitent à une exemption exceptionnelle des impôts. La variole est combattue au début du XIXe siècle grâce à la diffusion de la vaccination occidentale. Au Japon, Le rapport à la santé attache beaucoup d’importance à l’art de se maintenir en bonne santé. Ce souci est d’origine chinoise, dans la lignée taoïste de la recherche de l’immortalité. Néanmoins, chez les Japonais il s’agissait avant tout d’avoir une hygiène de vie individuelle incluant la diététique, la prescription d’un mode de vie discipliné et le bain. Les différentes villes japonaises vont d’ailleurs se doter d’un système d’eau potable et d’évacuation des eaux usées à cette époque.
À partir du XVIe siècle toutes les classes sociales commencèrent à prendre trois repas par jour, preuves de l’organisation des ressources naturelles et une amélioration des conditions de vie. Pourtant au XVIIIe siècle coexistent de consommation de produits de luxe mais aussi des famines dans les campagnes qui firent d’innombrables victimes. La gastronomie finit par se répandre chez les citadins même si la base de l’alimentation ne varia pas dans de grandes proportions. En ville on consomme principalement du saké, de la sauce soja, de la pâte de soja, du vinaigre, du riz et surtout des soba, nouilles de sarrasin.
Vigueur culturelle de la période
Malgré les famines, la grogne sociale ou bien la hiérarchie sociale, Edo a laissé l’image d’une société centrée sur le loisir, les plaisirs ou le divertissement. Nombreuses sont aussi les voies, do, qui structurent plus en profondeur la société. Il s’agit de moyen de devenir meilleur, par la maîtrise des armes, de la poésie, de la calligraphie, de la peinture etc. Par exemple, au Japon la poésie est considérée comme un moyen d’accomplissement de la condition humaine. Elle a occupé une place centrale dans les activités de la cour en l’utilisant pour la religion ou bien pour des concours de poésie selon les saisons. Ukyo-e, style pictural lié à Utamaro, Hokusai ou bien encore Hiroshige émerge sur cette période. Le terme apparaît en 1681 et correspond aux images du monde flottant. C’est l’idée d’un monde terrestre peu stable qui finit surtout par qualifier les mondes du plaisir. À l’origine ce type de peinture s’intéresse aux acteurs du kabuki puis il s’intéressera à des scènes de la vie quotidienne et à une description des mœurs des gens du peuple qui viennent à Kyoto. Il traite alors en priorité de portraits de belles femmes, principalement des courtisanes, ou d’acteur. On retrouve donc Hokusai et ses 36 vues du mont Fuji ou bien Hiroshige et les 53 étapes du Tokaido. On pense aussi aux shunga, scènes érotiques qui renvoient au monde flottant.
Ces mondes flottants sont le cadre dans lequel se développe la culture type d’Edo : elle représente une certaine affirmation d’un mode de vie, d’une vision bourgeoise du monde qui se développe dans une société dominée par les guerriers. La langue japonaise va aussi servir au renouveau du genre romanesque sur le modèle de la haute littérature de Heian, inspiré du roman de Genji ou des contes d’Ise. Ce renouveau se fait aussi autour d’un intérêt populaire, ce qui permettra de passer à l’écrit les traditions de contes oraux. Pourtant certains ouvrages mettront en avant des ambitions plus importantes comme les écrits de Saikaku, bourgeois d’Osaka et commerçant. Il reprend la structure du roman du Genji mais remplace la société de cours par la société bourgeoise, explorant les quartiers de plaisir d’Osaka. La réalité de ces lieux n’est pas si brillante : l’espérance de vie des prostituées était d’une vingtaine d’année, l’achat de prostituées chez les paysans pauvres un phénomène courant. Pour endiguer le phénomène, des quartiers de plaisir se construisent comme Yoshiwara à Edo ou Shimabara à Kyoto. Le statut social n’y a pas cours et seul l’argent compte là-bas. Les samurais doivent laisser leur sabre à l’entrée de l’unique porte.
La ville tient donc une place spécifique et centrale dans le Japon de l’époque d’Edo sous la forme d’une importante croissance urbaine. Des villes comme Kanazawa dirigées par les Maeda contiennent une population de plus de 100 000 personnes. Le Japon du XVIIIe siècle dispose d’une population urbaine de 15 %. Les villes s’organisent et se structurent autour des forteresses des seigneurs. A Edo, le château entrepris par Ieyatsu, ne sera fini qu’à partir du 3e shogun Tokugawa. Son plan est nettement symbolique : la proximité d’Edo revient aux branches cadettes et au vassaux les plus fidèles. La ville est grandement enrichie par le Tokkaido puisque tous les daimyos doivent avoir une résidence à Edo afin d’y laisser leur famille en otage. Cela représentait 60% de la superficie de la ville, 40 % de la population était des guerriers. La gestion de la ville est très hiérarchique : des préfets de la ville issus de familles choisies par Ieyatsu lui-même, suivis par des Anciens de quartier, puis par les chefs de quartier.