Cet ouvrage suit, comme son titre l’indique, les pas de la reine Marie-Antoinette. Les auteurs ont choisi de raconter sa vie à travers les lieux qui marquèrent son destin. Ce livre « ancre les temps forts de la vie de la reine dans les lieux-mémoires ».

Avant-propos

Jean-Christian Petitfils développe un résumé de chaque chapitre de cet ouvrage qu’il résume à des « lieux de bonheur, lieux de malheur ». Il commence par une citation de l’écrivain Balzac, qui sert à justifier ses choix et idées qui l’ont conduit à réaliser une biographie de cette reine de France à travers les lieux qu’elle a connut. « Dans les grandes circonstances de la vie, notre âme s’attache fortement aux lieux où les plaisirs et les chagrins fondent sur nous. » : la présence de Marie-Antoinette se trouve donc dans chaque lieu que nous allons lire dans les pages suivantes. La plume de Petitfils nous met l’eau à la bouche et nous presse de tourner les pages pour en savoir davantage sur ces fameux lieux et sur la personnalité de la reine la plus connue de l’Histoire de France.
Le directeur de l’ouvrage nous avertit toutefois qu’il ne faut pas attendre lors de cette lecture les deux portraits suivants de la reine : ni la femme outragée par les pamphlets ni la femme fantasmée dont il accuse Stefan Zweig d’avoir répandu dans la biographie à succès qu’il a écrit en 1932 et qui a été relayé dans le film de Sofia Coppola sorti en 2006 qui font état d’une reine « adolescente capricieuse et délurée, se gavant de macarons et revendiquant son droit à la vie privée ».
Il dénonce la « Marie-Antoinette mania » dont a parlé l’ancien directeur du château de Versailles, Pierre Arizzoli-Clémentel. Partout dans les boutiques de châteaux ou sur internet on retrouve des bijoux fantaisies, soucoupes, théières, poupées, statuettes, mangas, jeux vidéos, bougies, boîtes de chocolat, parfums…. Tous les objets dérivés avec l’image de la dernière reine de France contribuent à cette femme fantasmée.
Il revient sur le Versailles hanté par Marie-Antoinette et autres personnes ayant habité ces lieux, à travers le récit de deux anglaises, Annie Moberly et Eleanor Jourdain qui ont affirmé avoir vu ces fantômes au début du XXe siècle. Pourquoi mentionne-t-il cette aventure ? Pour terminer son récit en disant cette belle phrase : « contrairement à ces âmes en peine qui se complaisent à hanter les lieux de leur malheur, celle de la reine avait préféré revenir sur ceux de son bonheur », de quoi faire le lien avec la route choisie pour réaliser cet ouvrage.

 

Au sommaire

1. Une enfance viennoise, par Jean-Paul Bled

Tout d’abord, nous en apprenons plus sur l’éducation qui fut donnée à la future souveraine de France. Elle n’était pas très poussée dans un premier temps, puis elle fut accentuée dans le but de la préparer à sa future fonction d’épouse royale suite aux négociations entre les Habsbourg et les Bourbons. Cependant, des lacunes perdurèrent et il fut difficile de les combler avec la personnalité frivole de cette jeune femme.

2. Versailles : dans l’appartement de la reine, par Yves Carlier
3. Versailles : les cabinets intérieurs, une quête éperdue d’intimité, par Hélène Delalex

Au cours de ces deux chapitres, nous apprenons les différents travaux qui furent entrepris pour satisfaire les envies et besoins de la dauphine puis reine de France. A son arrivée, elle fut obligée de résider au rez-de-chaussée du château car ses appartements étaient en travaux pour remettre au goût du jour la décoration de la nouvelle future reine. Les auteurs insistent sur la bibliothèque de la reine qui fut modifiée à plusieurs reprises afin qu’elle soit digne de son titre en comparaison aux bibliothèques de ses tantes notamment (filles de Louis XV). Par ailleurs, les usages des pièces sur les deux étages des appartements de la reine furent modifiées régulièrement.

Afin de comprendre tout cela, les auteurs ont eu raison d’ajouter des plans permettant au lecteur de mieux comprendre et de spatialiser les lieux où a vécu Marie-Antoinette.

4. Le Petit Trianon, par Jean des Cars

Jean des Cars rappelle que ce lieu fut d’abord habité par la dernière maîtresse de Louis XV, Madame du Barry, qui logea à l’étage dans les appartements des nobles tandis que le roi logeait au rez-de-chaussée lorsqu’il venait la voir ; ce fut une grave faute commise par rapport aux usages des lieux en fonction de son titre.

Ce petit château fut offert par Louis XVI à son épouse.
Le Petit Trianon fut surnommé « le Schönbrunn » ou le « petit Vienne » par les détracteurs de la reine ; car c’est un lieu où elle vécut dans l’intimité et la bourgeoisie qu’elle connut auprès de sa famille à Vienne. Bien évidemment, cet éloignement de la Cour et son absence du château durant plusieurs mois parfois lui causa un isolement vis-à-vis des nobles car pour accéder au domaine, il fallait être invité par la reine-même (nous apprenons alors que son mari lui-même devait recevoir une invitation pour y aller!). Ce système d’invitation suscita bien des jalousies à la Cour et les rumeurs commencèrent dans le but de nuire à la souveraine.

D’autre part, Marie-Antoinette ne choisit pas de faire construire un deuxième escalier qui serait alors fréquenté par les domestiques ; ainsi se croisaient les nobles et les cuisiniers, les valets etc. Ce fut choquant à cette époque, mais la reine ne changea pas sa décision. Le peuple également eu écho de cela et la critiqua comme ne sachant pas tenir son rang… Pensant bien faire en étant à la fois proche et éloignée du peuple, elle fut toujours incomprise.

5. Le Hameau de la reine, par Jean des Cars

Le Hameau de la reine est une continuité de Trianon. Pour y accéder il faut traverser le jardin anglo-chinois, qui fut à la mode à cette époque. Mais cette mode ne fut pas lancée par la reine, car de nombreux courtisans avaient déjà le leur au sein de leurs propriétés.

Le Hameau correspondait avant tout à des maisons paysannes, du moins en extérieur, avec une laiterie, un potager, un lac artificiel pour pêcher… Le but était avant tout, non pas de « jouer à la bergère » contrairement à ce que les détracteurs disaient, mais d’instruire ses enfants sur la vie quotidienne du peuple majoritairement paysan. Elle voulait qu’ils aient conscience du travail fourni afin de le respecter.

Cependant, l’intérieur des maisons n’avait rien de paysan. Étant reine de France, elle devait respecter son rang et par conséquent avoir un certain luxe.

A Trianon déjà les invités étaient restreints, au Hameau ils le furent encore plus. Marie-Antoinette voulait encore conserver l’étiquette et vivre une vie plus familiale à l’image de celle de ses parents. Cependant, elle s’éloigna encore plus de la Cour et de la haute noblesse qui ne se privèrent pas pour colporter des rumeurs. A commencer par ses beaux-frères, les futurs Louis XVIII et Charles X.

6. Marie-Antoinette en ses jardins, par Alexandre Maral

En dépit des aménagements faits aux jardins sous les ordres de la reine, nous découvrons sa manière de fréquenter les jardins. Ainsi, la reine aimait marcher en particulier pour rejoindre à pied Trianon avec sa fille Madame Royale, son amie la duchesse de Polignac et un seul valet. A la surprise du lecteur, ce peu de cérémonial portait à nouveau atteinte à la souveraine car cela n’était pas digne de son rang. Il fallait du monde, du faste, de l’éclat. Sa simplicité fut pourtant décriée. Enceinte, elle aimait toujours marcher ; en particulier à la fraîcheur des nuits d’été pour bien respirer. Elle voulut de la musique dans ses jardins, et les habitants en profitèrent aussi. Ces activités furent connues du royaume et même des cours européennes. Elle s’accommodait de la proximité avec ses sujets, s’asseyant même sur le même banc. Là encore, la reine fut critiquée pour cette proximité avec le peuple.

7. Fontainebleau, un château de villégiature, par Patrick Daguenet

Fontainebleau fut un lieu aussi cher à Marie-Antoinette. Elle le connut dès ses premiers mois en temps que dauphine de France et s’y attacha rapidement. Sa personnalité s’y affirma à l’exemple de ses décisions en matière de décoration, d’aménagement des appartements, mais aussi la conscience de son statut vis-à-vis des filles de Louis XV qui avaient justement selon elle, de meilleurs appartements. Pour elle cela était impossible. Par ailleurs, elle s’accordait avec ses tantes pour détester le bâtiment que Louis XV décida de construire pour Madame Du Barry.
C’est ici qu’elle décida de changer peu à peu l’étiquette pour rendre le séjour plus agréable et l’atmosphère plus simple et plus détendue… Cependant elle ne le fut que trop, car Marie-Antoinette jugée légère par les spectacles de théâtre où l’élégance et la variété des toilettes sont très observées, la reine se discrédite en réalité de la Cour et du peuple. De plus, des hommes osent lui déclarer leur flamme, et elle s’adonne à certaines confidences sur les problèmes physiologiques et sexuels du roi que certains vont laisser filtre allègrement. On lui prête alors des amants. Rumeurs lancées autant par des personnes qu’elle ne connaît pas autant par des personnes qu’elle connaît très bien tel que le comte d’Artois, son beau-frère, qui s’amuse à dire à tout le monde que la reine et la duchesse de Polignac entretiennent une liaison plus qu’amicale. La reine en est meurtrie.

C’est une période de sa vie où elle s’éloigne de son mari. Alors qu’elle fait la fête la nuit en allant danser à Paris ou en jouant à des jeux d’argent, le roi se couche tôt pour aller chasser. Elle se moque même de lui avec ses amis en changeant l’heure des pendules pour qu’ils aillent se coucher plus tôt sans le savoir. Ils ne se voient alors que très peu, ce qui ne permet pas de rapprochement entre eux ni la consommation du mariage.

Par ailleurs, ces fêtes sont l’occasion pour de nombreux courtisans de se faire une place dans la société de la reine, et de demander des charges rémunératrices. L’auteur de ce chapitre ne va pas de main-morte avec la duchesse de Polignac, qu’il juge horrible. Cependant, à aucun moment nous n’avons de faits concrets qui vaudraient une telle appellation ; c’est plutôt dommage.

8. La berline de Varennes, par Jean-Christian Petitfils

Nous sommes à présent au temps de la Révolution. Après nous avoir raconté les événements qui nous amènent à cette fuite vers Montmédy, l’auteur de ce chapitre nous raconte les journées du 20 et 21 juin 1791. Le début de l’évasion depuis les Tuileries, le parcours des voitures en route vers l’Est… On réalise alors que ce projet aurait pu tout à fait réussir si les voyageurs n’avaient pas pris autant de confiance en leur certitude d’arriver à bon port. Ainsi, Louis XVI parle lors d’une halte à des paysans en leur révélant son identité et en leur disant qu’il a quitté Paris pour aller à la rencontre de ses sujets. Il ne compromet pas totalement le projet d’évasion en disant cela, mais les paysans (admiratifs et favorables au roi) vont propager la nouvelle aux contrées voisines et ainsi permettre à ceux qui les poursuivent de savoir dans quelle direction aller. De plus, la nouvelle les dépasse même ! Ainsi, lorsqu’ils arrivent à Varennes-en-Argonne, certaines personnes hostiles à la monarchie étaient au courant que le roi était dans le coin. Ils n’ont pas voulu qu’ils reprennent leur chemin et ont été conduits dans l’auberge tenue par monsieur Sauce et son épouse. Cette auberge n’est actuellement que ruine, mais nous pouvons nous imaginer ce qu’a pu voir et entendre la reine sur ce lieu.
Nous apprenons qu’ils auraient pu fuir à plusieurs reprises, comme à Châlons-en-Champagne, à Epernay, ou encore Reims. Mais le roi faisait confiance aux députés quant au sort qui lui serait réservé ainsi qu’à sa famille. Marie-Antoinette n’était pas de cet avis, mais ne pouvait se résoudre à partir sans le roi et ses enfants.

Petitfils nous raconte le long voyage-retour que durent subir la famille royale et quelques-uns de leurs domestiques. Bien que le peuple n’était pas entièrement hostile au roi, une partie avait beaucoup d’animosité envers la reine, qui elle, ne comprenait pas le mal qu’elle leur avait fait. Et pour cause, seules les rumeurs sur sa personne firent le travail au fil des décennies.

Ceux qui présentaient au roi leur sympathie sur le trajet étaient tués violemment. Arrivés à Paris, ils n’entendirent rien. En effet, il était défendu à la foule rassemblée de dire un mot : aussi bien positif que négatif sous peine de grave condamnation.

9. Le palais des Tuileries et Paris, ou l’affirmation de la reine politique (6 octobre 1789- 10 août 1792), par Cécile Berly

Le 6 octobre 1789, Marie-Antoinette est prévenue de la marche des Parisiens sur Versailles lorsqu’elle est dans sa grotte au Hameau. Elle quitte précipitamment son domaine pour rejoindre le château et le roi. Jamais elle ne reverra ses chers jardins et son cher Petit Trianon qui faisait encore l’objet de modifications. A partir de cette date, la famille royale vit au palais des Tuileries à Paris. Cependant, elle jouit encore de son pouvoir pour modifier et aménager les lieux. Lorsque les Parisiens décidèrent d’y placer la famille royale, les personnes qui logeaient au palais furent vite expulsées.
Les événements s’enchaînent et Marie-Antoinette ne se sent pas en sécurité à Paris face au peuple qui lui est hostile. Elle sort de moins en moins dans les jardins du palais et s’isole peu à peu. Elle prépara avec le roi la fuite vers Montmédy que nous avons pu lire au chapitre précédent. Elle encourage le roi à déclarer la guerre à l’Autriche en 1792, ce qui se révèlera être un coup monté pour qu’ils puissent être délivrés des sans-culottes sanguinaires.
Le 20 juin 1792, ce lieu vit la foule armée de piques et de fourches pénétrer à l’intérieur du palais sans la moindre résistance de la part de la garde nationale. Le roi et sa famille furent humiliés mais restèrent vivants. La foule partit.
Cette même foule révoltée et sanguinaire déferla le 10 août pour prendre le Palais :  les combats durèrent toute la journée et la famille royale fut conduite – et protégée – dans l’Assemblée nationale. Sans quoi elle aurait été massacrée. La quasi totalité des gardes, des domestiques et des courtisans présents ce jour furent massacrés car ils soutenaient la monarchie.
Dans la nuit du 10 au 11 août, la famille royale fut arrêtée et transférée au Temple.

10. L’avant-dernière étape : Marie-Antoinette au Temple, par Charles-Eloi Vial

Les députés et Parisiens firent d’abord croire à la famille qu’ils logeraient dans les beaux appartements du palais du prieur, car ils les firent visiter. Cependant, lorsque Madame Elisabeth (belle-sœur de Marie-Antoinette) souhaite coucher les enfants de la reine elle est conduite vers la Tour du Temple pour ne plus en sortir avant son jugement et condamnation à mort en 1794. La reine fut moquée par les geôliers. Mais avec le roi, elle réussit à avoir à son service deux ou trois domestiques. Le Temple fut alors une prison pour la famille car ils ne purent en sortir. Ainsi, Marie-Antoinette connut en ce lieu que des malheurs : la tête de son amie la princesse de Lamballe fut portée au bout d’une pique et présentée sous les fenêtres de la famille, elle dut faire ses adieux à son mari le 20 janvier 1793 lorsque la sentence de son procès tomba, et elle fut séparée définitivement de son fils (il fallut plus d’une heure pour qu’elle soit contrainte de le lâcher sous peine de voir mourir ses enfants). Elle n’en sortit que pour changer de prison : la Conciergerie.

11. La Conciergerie, par Antoine Boulant

Dans sa dernière demeure de son vivant, elle ne fut plus que l’ombre d’elle-même. La veuve Capet porta les vêtements de deuil, se réfugia dans la prière (seule activité qui lui fut encore autorisée) sous les yeux des gardes chargés de la surveiller afin qu’elle ne s’évade pas. Pourtant, une tentative eu lieu, mais elle ne put aboutir suite à une trahison. L’ancienne reine, malade d’un probable cancer de l’utérus, ne ressemblait plus à la femme qu’elle fut à Versailles et dans ses lieux tant aimés. Les témoins dirent qu’elle conserva sa dignité et sa grâce malgré son désespoir. Dans ce chapitre nous pouvons lire quelques lignes sur son procès et sur les dernières heures avant sa mort.

12. Dernières demeures, par Hélène Becquet

A présent, Marie-Antoinette n’est plus. Dans ce chapitre les lieux parcourus par le corps de la reine sont le cimetière de la Madeleine, la chapelle expiatoire, la basilique Saint-Denis. Nous apprenons que son corps fut enterré dans le cimetière de la Madeleine dans la nuit après son exécution (le 16 octobre 1793), auprès de son époux. La scène fut observée par des témoins, dont le futur acquéreur de ce terrain qui fut à vendre quelques années plus tard sans mentionner la présence des corps. Il a permis la conservation de ce lieu en créant un petit parc entourant précisément la tombe anonyme de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Pendant des décennies personne ne s’en inquiéta. C’est Louis XVIII, qui, pour restaurer la monarchie souhaite réhabiliter l’ancien roi (son frère) et l’ancienne reine (sa belle-soeur) de France. Des fouilles sont effectuées : Marie-Antoinette fut semble-t-il remarquablement bien conservée, en particulier son visage. Des os et les jarretières de l’ancienne reine qui ont permis de confirmer son identité furent envoyés à son beau-frère Louis XVIII.
S’en suit la construction de la chapelle expiatoire en 1826 pour conserver le lieu où les corps avaient été enterrés ; cette chapelle abrite une statue de la veuve Capet réalisée par Jean-Pierre Cortot en 1835. Face à elle, une statue de Louis XVI fut également réalisée. Le but de cette construction est de célébrer le sacrifice des souverains pour sauver la France de ses pêchés et non pas de rappeler la culpabilité du pays ou d’y voir un sens au régicide ni de conforter la dynastie.

Les dépouilles (seuls quelques os de Louis XVI furent retrouvés) furent solennellement transférées à la basilique Saint-Denis, la nécropole royale. Nous apprenons que les cercueils furent descendus dans le caveau royal le 21 janvier 1815 (date anniversaire de l’exécution du roi). Conformément à la coutume, ils sont mis simplement sur des tréteaux de fer. Ce lieu était inaccessible au public jusqu’en 1975. Cependant, jusqu’à cette année, les différents régimes politiques eurent un impact sur la fermeture du caveau, sur l’emplacement des cercueils, l’emplacement des statues qui avaient été posées dans la chapelle Saint-Louis en la basilique.

Les considérations politiques furent mises de côté pour laisser place aux considérations patrimoniales après la Seconde Guerre mondiale. C’est avant tout, comme le rappel l’auteur de ce chapitre, grâce à l’intérêt des Français et étrangers envers la dernière reine de France que furent sauvés sa sépulture et les monuments érigés en son souvenir.

 

En somme, ce livre est à mettre dans les mains de tous ceux qui souhaitent connaître avec plus ou moins de détails la vie de la dernière reine de France. C’est une biographie qui se lit par les lieux où elle a vécut, une approche originale mais qui n’enlève en rien l’enrichissement dont fera l’objet le lecteur. C’est une biographie qui peut sembler concise, mais pourtant elle est riche !
La lecture est fluide et très agréable : même si les chapitres sont écrits par différents auteurs, on ne décèle pas de différences dans la rédaction ; ceci permet au lecteur de ne pas avoir à s’adapter à une autre façon d’écrire, qui pourrait alors nuire à la fluidité de la lecture de l’ouvrage.

L’illustration sur la couverture de cet ouvrage présente Marie-Antoinette lorsqu’elle n’était encore qu’archiduchesse d’Autriche, en 1769. Cette peinture réalisée par Joseph Ducreux est conservée au château de Versailles.