Le Petit Bourreau de Montfleury est une heureuse surprise de fin d’année trouvée chez le soldeur et surtout un joli conte, un beau plaidoyer contre la peine de mort.

Il débute sur du Rimbaud avec une touche de Van Gogh. Le Bourreau, héros de cette histoire, est un esthète. Il est bourreau par ce que son père l’avait été avant lui et il se contente de toucher sa rente. Ses journées, il les passe à peindre paisiblement et n’a jamais eu à exécuter qui que ce soit.

Las, un nouveau maire a été élu qui entend faire des exemples en faisant tomber la hache. Un pauvre hère se voit accuser d’avoir volé une montre et le voilà condamné à la peine capitale. La petite fille de celui qui n’a d’ailleurs même pas volé (il s’agit d’un coup monté par le maire afin de satisfaire les bas instincts d’une partie de ses administrés), vient trouver l’exécuteur et lui demande de faire grâce à son père. Le Bourreau se trouve tiraillé et s’aperçoit bien vite que tuer, fut-ce avec l’accord de la loi, n’est pas dans sa nature. Un soir, une petite chauve-souris du nom de Tiki (elle est douée de parole), va aider le Bourreau à faire son choix…

Agréablement dessiné, Le Petit Bourreau de Montfleury est une histoire que l’on lit avec plaisir et elle permet aux plus jeunes de pleinement saisir l’iniquité d’un châtiment épouvantable.