Antonin et Lorette sont frère et sœur, jumeaux même. Pourtant ils ne rêvent jamais de la même chose, si l’un cauchemarde, l’autre rêve…
Un jour, « pour la première fois de leur vie, les rêves de d’Antonin et Lorette se ressemblent comme deux larmes de jumeaux. Ils ont vu cette nuit, deux magnifiques jardins, en tous points identiques. Deux jardins qui n’en font qu’un. »
Mais les rêves sont faits pour s’envoler et disparaître. Sauf que ces deux rêves ont laissé dans la main de chaque enfant, une plume blanche… sitôt nommées Blanche et Chambel. Les deux enfants veulent retrouver leur jardin extraordinaire. Ils s’envolent et suivent au fil des pages les plumes. Celles-ci leur font découvrir des jardins plus extraordinaires les uns que les autres.
Jardin de plein ciel, jardin de graines de tous les bleus du monde, jardins ouvriers, jardin – oasis, jardin- rond-point, jardin public, opéra- jardin, grotte-jardin aux pierres précieuses, jardin-sous-marin, jardin-île, jardin – labyrinthe, jardin carnivore, jardin à la française… Quel voyage ! Mais toujours pas le jardin de leur(s) rêve(s) !
Et voilà que les enfants se posent sur un géant-jardin ! Cet homme est un jardin- jardinier qui se cultive lui-même. C’est cela, la solution, faire son propre jardin comme les enfants l’ont rêvé … un jardin secret où on inviterait tous ceux qu’on aime…
Une très jolie histoire écrite par Daniel Picouly à destination des enfants à partir de 7 ans. Les textes sont conséquents pour de jeunes lecteurs mais se lisent facilement. Le vocabulaire est riche, très intéressant à travailler notamment dans le champ lexical de la nature et des jardins.
Les illustrations de Aurélia Fronty sont magnifiques, foisonnantes de couleurs, de détails. Elle travaille à l’acrylique ou au pastel. Les personnages légers et colorés sont de style naïf. Le grand format du livre 28 x 35 cm met en valeur le texte et les images.
Un bel ouvrage à avoir dans sa bibliothèque de classe du cycle 1 au cycle 3 pour la beauté des illustrations et la jolie histoire de ces jumeaux.
Au point de vue exploitation, bien évidemment dans un réseau autour de la nature, des jardins ou du rêve et de l’imaginaire. Un travail spécifique pourrait être mené en arts plastiques sur la création de son propre jardin imaginaire.