Pari ambitieux que de combiner le message surréaliste au monde actuel. L’objectif n’est pas atteint tant l’ensemble est foisonnant et difficile à cerner.
Présenté par le Centre Pompidou comme “l’outil absolument moderne d’une prochaine révolution des consciences et des inconscients”, l’ouvrage peine à convaincre.
L’histoire : tout part d’une rencontre dans un café à Paris entre Flamelle, une romancière et monsieur Saillant, un producteur de séries. A travers cette rencontre, l’auteur tente confusément de montrer la pertinence et la justesse des idées du pape du surréalisme, André Breton. Ce faisant, les pages deviennent des saynètes surréalistes décousues et qui lassent bientôt le lecteur. Les personnages ne sont guère attachants, peu valorisés par des dialogues superficiels. Par ailleurs, la qualité graphique manque singulièrement d’épaisseur, de chaleur et de profondeur pour rattraper l’écueil scénaristique.
Rappelons en passant que le titre est un extrait d’un citation d’André Breton : « Le surréalisme est le « rayon invisible » qui nous permettra un jour de l’emporter sur nos adversaires. »
Bref, ces pages constituent davantage un catalogue d’émotions surréalistes (qu’une BD au sens propre), conçu en écho à l’expo Surréalisme, l’exposition du centenaire installée de septembre 2024 à janvier 2025 au Centre Pompidou.
La présentation de l’éditeur :
https://www.denoel.fr/catalogue/le-rayon-invisible/9782207181812