Qu’est-ce que l’environnement ?
En quelques dates l’auteur rappelle la prise de conscience des atteintes à l’environnement dues aux CFC et les risques du réchauffement climatique. Il met l’accent sur la relation entre dégradation de l’environnement et la pauvreté.
Partant de l’assemblée générale du l’UICN Union internationale pour la conservation de la nature qui s’est tenu au Costa Rica en 1988 il montre que le premier axe portait sur la conservation de la diversité biologique côtière et maritime, l’Antarctique, les zones humides et la relation population / développement durable. Il rappelle les résolutions notamment en matière de bois tropicaux.
Quelques définitions et apports théoriques sur l’atmosphère, la couche d’ozone et l’effet de serre viennent compléter cette introduction
L’éducation relative à l’environnement
Après un rappel rapide des problématiques et des 5 E (Écologie, Économie, Énergie, Esthétique, Éthique) l’auteur dégage les bases de sa réflexion avant de poser la question de la formation de spécialistes du développement et de l’environnement pour l’Afrique, question posée pour la première fois à la conférence de Rio en 1992.
La réflexion porte sur la nature même d’une éducation à l’environnement à partir des livres de René Dubos dont on peut regretter de ne pas avoir les références bibliographiques et leur application en Afrique.
On trouve également les recommandations de la conférence de Tamatave (1988).
La description des problèmes spécifiques du Gabon : pollution, atteintes aux mangroves, urbanisation anarchique, construction en zones inondables, destruction de la forêt, compétition pour les ressources environnementales offre des éléments utilisables dans le programme de géographie de 5ème.
Le développement durable
Une définition qui débouche sur l’agriculture gabonaise : espèces animales à élever, lutte contre les mauvaises herbes avec un intéressant parallèle entre toxicité des pesticides et intérêt dans la pharmacopée traditionnelle. Cette partie de l’ouvrage est directement destiné sinon aux agriculteurs gabonais du moins aux vulgarisateurs et élèves des lycées agricoles africains.
La réflexion se poursuit à propos des ressources forestières du Gabon, l’auteur insiste sur la nécessité de « sauver » les forêts tropicales humides par l’agroforesterie. Ce chapitre est l’occasion d’une découverte rapide des 13 parcs nationaux et d’aborder la question du « bois de feu », première énergie pour la cuisine. La présentation des réalités de l’agriculture gabonaise montre l’importance des cultures vivrières.
Perspectives et adaptation de la lutte contre les changements climatiques
La description des actions internationales d’éducation à l’environnement depuis les conférences de Stockholm (1972) et Tbilissi (1977) montre à l’aide d »exemples précis l’effort tant au niveau mondial que local dans le cadre de l’UNESCO. L’auteur insiste sur les projets de coopération Nord-Sud.
Il fait des propositions en rapport avec une remarque importante pour les collègues qui souhaiteraient développer ce type d’échanges :
« l’élaboration de messages consacrés à l’environnement doit tenir compte des différences de perception que l’on peut rencontrer au sein de la population en ce qui concerne l’environnement … Le public des pays industrialisés devrait non seulement accéder à des informations sur l’environnement de son propre pays, mais aussi sur celui des pays en développent. »
En agronome il aborde la charte des sols, la convention relative aux espèces migratrices.
Il décrit un projet pour le Gabon dans la lutte contre les gaz à effet de serre et les actions du PNUE dans ce domaine, un second projet porte sur la destruction de la couche d’ozone et la pollution des nappes phréatiques par les effluents urbains.
Le budget du projet proposé peut- être un intéressant support en classe : comparaison des coûts ici et là-bas en rapport avec le prix de quelques denrées de base (assez facile à trouver sur internet), par exemple un appareil photo numérique est budgété 350 000 Francs CFA quand une bouteille d’eau coûte 700 CFA.