Cette BD fait partie des deux premiers tomes qui inaugurent une nouvelle collection chez Glénat, Les grandes batailles de char. Cette collection est publiée en collaboration avec le musée des blindés de Saumur. Plusieurs tomes sont déjà annoncés et évoquent les grandes batailles de la Première et de la Seconde guerre mondiale, avec pour personnage central annoncé, l’équipement en lui-même, au-delà de l’humain qui le crée et l’utilise.

Ce tome se consacre à la bataille des Ardennes et à l’utilisation des Panther  et des Sherman M4 et M10 durant cet épisode de la Seconde guerre mondiale. Une grande part est laissée aussi à l’aviation. Cette bataille est une des dernières tentatives de reconquête nazie, suite au débarquement de juin 1944 et à l’avancée des troupes en France. Elle a mobilisé plus de 300 000 soldats, 2 500 chars ou encore 1 000 avions de chasse.

A l’inverse de ce qui est annoncé, ce sont les militaires qui sont au coeur d’une bataille qui semble à la fois absurde et désespérée pour beaucoup de ces acteurs. Opération stratégique plus que véritable contre-offensive, cette campagne semble être plutôt montée pour gagner du temps pour l’état-major nazi, qui souhaite à la fois négocier déjà une défaite qui semble inéluctable et peaufiner un armement spécialisé, ultime et créé par Albert Speer.

Nous suivons principalement des soldats allemands, pris dans un brouillard à la fois météorologique et tactique. Nous suivons leur progression, leurs retrait, leurs doutes et affrontements, entre eux et vis-à-vis de l’ennemi, autour de villes martyrs de cette bataille, comme Saint Vith, Bastogne ou Bullange. Pas de notion de bien ou de mal à travers cette BD, juste des hommes engagés dans quelque chose qui les dépasse et où ils se rendent compte qu’ils ne sont que pions.

La BD se termine sur un dossier historique qui se divise en 3 thématiques: un retour sur la bataille des Ardennes, avec documents et cartes; une présentation de char Panther V au coeur de l’armement nazi et de cette offensive; un certain nombre de liens pour approfondir la lecture. Ce dossier est réalisé par Stéphane Dubreil, journaliste spécialisé en Histoire et fondateur du site Cases d’Histoire, spécialisé dans les BD historiques.

Cette collection démarre sur les chapeaux de roue avec une telle plongée dans un affrontement mythique de la Seconde guerre mondiale. Le scénario et le rythme sont haletants, la psychologie des soldats solidement étayée. Le dessin est très efficace et accompagne parfaitement le récit. Mention spéciale évidemment aux représentations des armes, centre de cette initiative de collection, mais aussi aux paysages.

Présentation de la BD sur le site de l’éditeur 

« Du sang sur la neige.

Après le revers de 1944, avec le débarquement de Normandie et la libération de Paris, les forces armées allemandes adoptent une campagne particulièrement défensive. Dans ce contexte de regroupement de ses forces, Hitler s’entête contre l’avis de certains de ses conseillers dans un plan de contre-offensive pour s’emparer du port d’Anvers et rééditer ainsi la campagne victorieuse de 1940 : fin décembre, un groupe d’armées se projette dans le plus grand secret à travers les Ardennes et provoque panique et confusion chez les Alliés. Eisenhower mobilise alors le plus rapidement possible blindés et parachutistes. Perdu dans la forêt et le brouillard glacé, un chef de char allemand et l’équipage de son Panther vont devoir agir, malgré l’ennemi tout proche et les difficultés de communication et de ravitaillement. Le blindage et la supériorité du canon de l’engin feront-ils le poids face à l’omnipotence de l’adversaire et l’hostilité du terrain d’opération ?

Ouvrage de la nouvelle collection consacrée aux mastodontes de puissance que sont les chars d’assaut, Ardennes, lâchez les fauves ! met en scène les emblématiques Panther Sherman M4 et M10 dans un récit plein de tension et de drame. »

Présentation de l’auteur sur le site de l’éditeur 

« Né en 1972 dans l’Hérault, Dobbs est scénariste de bande dessinée européenne. Sociologue de formation, il enseigne l’histoire du cinéma et de la bande dessinée à l’université Montpellier III, ainsi que dans plusieurs écoles supérieures (spécialisées en audiovisuel et effets spéciaux). Il se lance dans la BD dans Le Journal de Mickey en compagnie de Philippe Fenech, au même moment où il travaille pour diverses sociétés de jeux. Son premier album, Welcome to Paradise, paraît aux éditions Carabas en 2009 (dessin de Simone Guglielmini). Il entame alors une longue collaboration avec les éditions Soleil qui donnera naissance à plusieurs albums dont Mister Hyde contre Frankenstein avec le dessinateur Antonio Marinetti ; une adaptation des Mines du roi Salomon de Henry Rider Haggard avec Dim D. ; Alamo avec Fabio Pezzi et Darko Perovi ; ou encore Scotland Yard dessiné par Stéphane Perger pour la collection « 1800 ». Toujours avec Stéphane Perger, il réalise Odyssée sous contrôle dans la collection des « Univers de Stefan Wul » chez Ankama. Il rejoint les éditions Glénat en 2017 pour lancer une série d’adaptations des plus grands romans de Herbert George Wells et participe à la collection « Ils ont fait l’Histoire », en coédition avec Fayard, pour laquelle il écrit une biographie de François Ier dessinée par Chaiko. En 2018, il adapte en BD un premier tome des Enquêtes de Nicolas Le Floch de Jean-François Parot, toujours avec Chaiko (Hachette) ainsi que l’œuvre de Zola, La Bête Humaine (avec Germano Giorgiani) avant de participer aux collections « Rendez-vous avec X » chez Comix Buro (La Baie des cochons avec Mr Fab au dessin) et « Un pape dans l’Histoire » (Jean-Paul II, dessiné par Fabrizio Fiorentino). Sa fierté personnelle : avoir écrit une « Bible » sur le 7e Art, Méchants : les grandes figures du mal au cinéma et dans la pop culture (Hachette), illustrée par 50 artistes venant de la BD, du jeu vidéo et du cinéma. En 2020, il lance chez Comix Buro Sa Majesté des Ours avec Didier Cassegrain au dessin. Il co-écrit avec Chris Regnault l’album Jesse James pour la collection « La véritable Histoire du Far-West » en 2022 chez Glénat, suivi de près par son Wild Bill Hickok pour Ennio Bufi. Début 2023, il prépare un autre western hors collection : Souviens-toi que tu vas mourir et la sortie d’une nouvelle collection (« Les Grandes Batailles de Chars ») dont il est le directeur d’écriture. »

Présentation du dessinateur sur le site de l’éditeur

« Fabrizio Fiorentino est un artiste italien né à Torre del Greco, près de Naples. Diplômé de l’École d’art et de l’Académie des beaux-arts de Naples, il se fait connaître en 1994 avec le fumetti Dick Damon (Fenix). En 2001, il s’installe aux États-Unis pour travailler chez CrossGen. Il rentre en Italie en 2003 d’où il collabore régulièrement avec Marvel comics (Spider-man) et DC comics (Batman, Catwoman, etc.). À partir de 2012 il devient directeur artistique et enseignant de la Scuola Internazionale di Comics de Naples. Il rejoint les éditions Glénat et les éditions Fayard en 2014 pour dessiner le triptyque consacré à Napoléon dans la collection « Ils ont fait l’histoire » sur un scénario de Noël Simsolo et sous l’expertise historique de Jean Tulard. En 2017, il dessine l’adaptation en bande dessinée de L’Île du docteur Moreau de Herbert George Wells proposé par Dobbs. L’année suivante, il assure le dessin de la BD tirée du film L’Empereur de Paris sur un scénario d’Éric Besnard lui-même. Fabrizio Fiorentino retrouve Dobbs ensuite et réalisent avec lui l’album consacré à Jean-Paul II dans la collection « Un pape dans l’histoire » des éditions Glénat et des éditions du Cerf. «