Publié par les éditions Lumen, « Les carnets de l’apothicaire » est une série de light novel (roman destiné aux adolescents) qui se déroule dans un « pays prospère » qui s’apparente vraisemblablement à la Chine impériale. « Enquêtes à la cour » est ainsi l’adaptation en manga par Mana Books d’une série dérivée.
Une jeune fille âgée de 14 ans, Mao Mao, aide son père dans la concoction de remèdes d’apothicaire. Mais Mao Mao est enlevée puis vendue à la Cour intérieure où elle deviendra lingère au service de la cour impériale. Discrète et malheureuse, Mao Mao va vite se faire remarquer par Jinshi, un eunuque de la cour.
Menant une courte enquête dans le premier tome de la série, Mao Mao parvient à démontrer que les morts récentes des enfants de l’empereur sont provoquées par un empoisonnement. En effet, les concubines royales ont tendance à utiliser une poudre blanche à base de plomb pour se maquiller. Alertant Jinshi, l’empoisonnement progressif s’estompe avec l’arrêt de son utilisation. En récompense, l’une des 4 concubines impériales, Gyokuyo, lui propose de devenir l’une de ses dames de compagnie et sa goûteuse officielle. La fonction est risquée : la précédente goûteuse est morte, empoisonnée.
Ce dixième tome débute par un défi. L’école du soir pour les servantes qu’avait monté Mao Mao rencontre du succès. Près d’une vingtaine de servantes de la cour apprennent à lire et à écrire. Shaolan, qui suit les cours et est l’une des amies de Mao Mao, l’emmène voir l’un des professeurs qui vit dans un à proximité d’un vieux temple. Il a été bâti par la Reine Mère pour déterminer la personne qui détiendra le pouvoir. En effet, il y a bien longtemps, la mère de l’empereur Li a édifié ce bâtiment. Surnommée la Reine Mère, elle a transmis une règle à son fils pour désigner son successeur : « quiconque voudra régner sur ces terres devra traverser ce temple. Seul celui qui choisira le bon chemin sera digne de monter sur le trône. ». Toujours en vigueur, ce défi consiste à déterminer la bonne porte au sein de ce temple tout en longueur. L’objectif est d’être sûr de la lignée familiale du futur souverain. Quel est le mystère qui permet d’écarter les fils légitimes et illégitimes ?
Dans le douzième tome, c’est l’impératrice douairière qui donne une mission à Mao Mao. Après avoir brillamment résolu l’énigme du vieux temple pour le futur souverain, elle souhaite connaître les raisons qui expliquerait le caractère intact de la dépouille de son époux, Suilen. Mao Mao découvre rapidement l’origine de ce mystère. Grand amateur de peinture, Suilen utilisait de l’orpiment pour réaliser le pigement jaune qu’il appliquait sur ses oeuvres. Proche de l’arsenic, l’orpiment a pour conséquence de retarder la décomposition des corps. En manipulant cette pierre régulièrement, le corps de Suilen est devenu moins sensible à la décomposition.
Un récit toujours aussi prenant qui plonge les lecteurs dans les méandres de la micro-société et des enjeux politiques de la cour impériale.
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